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L'abaissement du COT pour les eaux d'alimentation de chaudières et d'échangeurs

30 avril 1985 Paru dans le N°91 à la page 42 ( mots)
Rédigé par : G. LAMOTTE

Belgonucléaire

[Photo : Fig. 1.— Circuit de déminéralisation.]

Les matières organiques présentes dans les eaux d’alimentation des chaudières à vapeur (ou d’échangeurs) en se décomposant sous l’effet de la chaleur, donnent naissance à des produits secondaires agressifs conduisant à courte échéance à la destruction des équipements soumis à cette corrosion. La Compagnie française BASF a d’ailleurs déterminé un seuil critique du COT de 0,1 mg de carbone par litre, au-delà duquel les phénomènes de corrosion se produisent ; mais les méthodes de déminéralisation les plus poussées ne permettent pas de descendre en dessous de 1,2 mg C/litre.

Comme cette pollution se présente sous une forme non ionisée, il est nécessaire d’ioniser les matières organiques pour permettre leur rétention sur un lit de résine. Le procédé décrit ci-dessous permet cette ionisation par décomposition des matières organiques.

Pour y parvenir, on combine l’action d’un émetteur de rayonnement ultraviolet du type C et du peroxyde d’hydrogène. L’utilisation des U.V. seuls serait peu efficace, compte tenu des grandes énergies de dissipation de certaines molécules et de la faible probabilité d’absorption. Le procédé de destruction le plus efficace reste donc l’oxydation, facilitée ici par la présence de radicaux libres qui proviennent de l’absorption des U.V. dans le peroxyde d’hydrogène et cela suivant l’équation :

H₂O₂ + hν → 2 OH°

Les radicaux OH° très instables et très réactifs oxydent les matières organiques, les mettant ainsi sous forme ionisée, où elles sont facilement retenues sur un lit de résine.

En collaboration avec Laborelec, nous avons mis au point un schéma type d’installation industrielle de purification et de déminéralisation des eaux de surface représenté sur la figure 1.

Les résultats obtenus sont résumés en figure 2. Ils montrent que pour descendre en dessous du seuil critique du COT, il faut utiliser environ 1 kWh par mètre cube d’eau, cette valeur dépendant bien sûr de la qualité de l’eau à traiter ainsi que de la dimension des équipements utilisés.

On dispose donc maintenant d’un excellent moyen de protection des chaudières à vapeur et des échangeurs contre la corrosion due à la décomposition des matières organiques contenues dans leurs eaux d’alimentation.

[Photo : Fig. 2.– Abaissement du COT en fonction de l’intensité lumineuse émise (H₂O₂ ± 2 mg/l).]
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