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Histoire d'eau : Les fontaines salées près de Saint-Père-sous-Vézelay

30 septembre 1977 Paru dans le N°18 à la page 93 ( mots)

près de SAINT-PÈRE-sous-VÉZELAY (Yonne)

près de  

SAINT-PÈRE-sous-VÉZELAY  
(Yonne)
[Photo : Les thermes des Fontaines-Salées au IIe siècle après J.-C. Vue reconstituée de la façade des thermes, prise de la palestre.]

AVALLONNAIS.

Le touriste ou le vacancier qui décide d’explorer l’Avallonnais « porte du Morvan » se montre bien inspiré, car il fixe son choix sur une des régions les plus douces de notre beau pays de France.

AVALLON, la petite capitale régionale, possède encore ce charme alsacien de certaines cités provinciales, avec ses remparts intacts du XVIIe siècle, sa Tour de l'Horloge et son vieux quartier Saint-Lazare où l'on s’attendrait presque le dimanche matin, lorsque les cloches tintent la sortie de la grand-messe à la Collégiale, à croiser Eugénie Grandet ou la Cousine Bette.

Poussant vers le sud, nous pourrions suivre un moment la vallée du Cousin, une de ces petites rivières encore « naturelles », où l'eau vraiment courante cascade sous les arbres entre les champs et les prés...

Mais nous préférons obliquer vers le sud-ouest, par la route de MONTBAUBERT. Vingt kilomètres plus loin, c’est VÉZELAY, haut lieu de la Chrétienté au Moyen Âge, colline inspirée sur les pentes de laquelle saint Bernard prêcha en 1146 la deuxième Croisade devant, dit-on, 100 000 Croisés assemblés.

Au sommet, en pourtour de la Basilique de la Madeleine « restaurée », c’est-à-dire sauvée par Viollet-le-Duc au siècle dernier, une magnifique promenade ombragée forme un balcon naturel d’où l'on domine un vaste panorama de champs, de forêts et de collines étagées comme à plaisir. Le regard est attiré irrésistiblement par une petite bourgade tout au pied de la butte de VÉZELAY, serrée autour d’un orgueilleux et inattendu clocher gothique : SAINT-PÈRE-SOUS-VÉZELAY dont l'ancien presbytère abrite un musée archéologique régional fort intéressant.

C'est là que l'on peut faire connaissance — sur maquette — avec leur environnement et leur histoire, lesquels sont abondamment expliqués au visiteur.

Le site archéologique lui-même se trouve un peu plus loin sur la commune de FOISSY-LÈS-VÉZELAY, à quelques kilomètres en pleine campagne, et on l’aborde par le haut en découvrant tout d'un coup une vaste prairie en déclivité vers la rivière, la CURE, que l'on devine cachée au bout du paysage, son cours dessiné par la ligne de grands arbres qui forment le fond du décor.

Une géométrie plane se déploie devant nous à ras le sol, enchevêtrement de figures circulaires ou carrées qui s’entrecroisent en une série de tracés continus de pierres de soubassement alignées, délimitant les bases des salles d’un ensemble architectural thermal. Une partie des caves ont été fouillées et demeurent à ciel ouvert pour révéler l’organisation du chauffage et des divers circuits d'eau.

Mais il y a autre chose aussi un peu plus loin sur la droite : des puits, et des affleurements d’eau dans des cuvelages, puis d'autres tracés en pierres, mais moins denses.

De fait, on comprend rapidement que l’on foule un site complexe et exceptionnel, tout entier développé autour de sources d’eau : il s'agit de sources pérennes d'eau chlorurée-sodique et radioactive, avec dégagement gazeux intermittent d’hélium.

On nous explique que cette eau a été utilisée au cours des siècles à des fins utilitaires : extraction du sel, religieuses ; vénération des divinités dans un sanctuaire des sources, et thérapeutiques : d'une valeur médicale reconnue dans l’antiquité et confirmée de nos jours, ayant justifié en son temps la prospérité d'un établissement thermal gallo-romain.

Les fouilles qui ont commencé en 1934 sous la direction du professeur M. René LOUIS ont mis à jour finalement :

  • A — Des traces éparses d'une station préhistorique de tradition mésolithique (6 000 ans av. J.-C.).
  • B — Plusieurs tombes à incinération d'une nécropole de la civilisation dite « des Champs d'Urnes » (Hallstatt B, vers 900/800 av. J.-C.).
  • C — Une série de captages protohistoriques d'eau minérale datant du 1er Âge du fer (Hallstatt B), réalisés au moyen de troncs de chêne évidés au feu.
  • D — Un sanctuaire circulaire, en plein air, de tradition celtique, datant au moins du Ier siècle av. J.-C., avec bassin sacré au centre et chemin périphérique.

— Un sanctuaire sub divo (en plein air) dont l’enceinte est en forme de tau, du Ier siècle ap. J.-C., mais également de tradition celtique, avec une piscine sacrée.

F — Un vaste ensemble de thermes d’époque gallo-romaine, dont l’implantation remonte au Ier siècle de notre ère et qui furent agrandis au IIe siècle pour former des thermes doubles (un balnéaire pour les hommes et un pour les femmes) avec palestre pour les exercices gymniques.

Voilà donc 20 siècles que l’existence d’une eau quelque peu magique a rassemblé là des humains et constitué la raison d’être de leurs activités en ces lieux.

Le plus curieux est que l’initiateur des premières fouilles, le professeur René LOUIS, préparant une thèse d’histoire médiévale sur la geste de GIRART de ROUSSILLON, recherchait dans les parages en 1934 le site d’une bataille fameuse : la bataille de VALBERTON entre le roi de France CHARLES le CHAUVE (qui fut battu) et GIRART duc de BOURGOGNE qui défendait ses terres, vers l’an 850 de notre ère. Croyant trouver les soubassements des tours de l’ancien château-fort de GIRART, on découvrit les traces des piscines circulaires des thermes gallo-romains.

LES THERMES GALLO-ROMAINS

Dès le premier siècle après J.-C. un centre balnéaire et thermal avait été en effet créé là, près d’un temple rural antérieur, avec une piscine à ciel ouvert alimentée en eau minérale par des captages constitués avec des colonnes de calcaire verticalement fichées dans les alluvions de la Cure.

Au siècle suivant, sous l’influence de Rome, de nouvelles constructions étaient édifiées, aménagées luxueusement. Les thermes simples étaient remplacés par des thermes doubles, ceux du nord étant réservés aux hommes et ceux du sud aux femmes.

L’imagination du visiteur doit reconstruire toutes les salles de cet établissement thermal, en se familiarisant avec le lexique latin des thermes :

  • Hypocaustum : chauffage souterrain.
  • Labrum : grande baignoire de marbre réservée aux bains chauds.
  • Clipeus : sorte de bouclier pour salle de bains de vapeur qui, manœuvré au moyen d’une chaîne, permettait de laisser échapper de la vapeur et entrer de l’air frais.
  • Laconicum : bains de vapeur.
  • Concamerata sudatio : voûte du bain de vapeur.
  • Tepidarium : bain tiède.
  • Frigidarium : bain froid.
  • Eleothesium ou unctorium : place dans laquelle les baigneurs se faisaient parfumer.
  • Apodyterium : vestiaire circulaire.
  • Caldarium : bain chaud.
  • Praefurnium : four.

Les thermes des femmes disposaient d’installations plus complètes que ceux des hommes, avec un grand vestiaire et une série de cabines destinées aux massages et aux soins de beauté. C’est là qu’on a trouvé des objets et des produits se rapportant à l’hygiène corporelle, à la coquetterie, à la parure et à la coiffure féminine : coupelles à fard, pains de couleurs, spatules servant au mélange de ces pains avec un onguent, broches et fibules, aiguilles et passe-lacets en os, peignes, poignets et clefs de coffrets de toilette, épingles à cheveux, etc.

Un nouveau système de chauffage sur hypocauste (chauffage souterrain) fut mis en place durant la deuxième phase de construction. Celui de la piscine des femmes a été retrouvé intact avec ses soixante-douze pilettes de briques supportant le plancher.

Il ne reste ensuite qu’à animer par la pensée ces lieux reconstitués en rêve et à les peupler de Gallo-Romains venant y chercher les distractions du corps et l’occasion de parler affaires ou politique en se baignant, tandis que les élégantes Gallo-Romaines prenaient souci de leur plastique et soignaient leur visage et leur chevelure…

LES CAPTAGES D’EAU SALÉE À CUVELAGE MONOXYLE

C’est en 1942, alors que la Société des Fouilles Archéologiques et des Monuments Historiques de l’Yonne, fondée en décembre 1935, n’avait cessé d’assurer la gestion du chantier classé monument historique et propriété de l’État, que le premier puits à cuvelage monoxyle en chêne fut découvert par le professeur R. DAUVERGNE et l’abbé Bernard LACROIX.

Depuis cette date, dix-huit puits identiques ainsi qu’un petit bassin furent mis à jour, et les deux fouilleurs étaient loin de penser, en 1942 qu’ils avaient affaire à des installations d’un âge très reculé, lancés qu’ils étaient à la recherche des bassins alimentant les thermes des Ier et IIe siècles.

Il fallut dix années d’observations et d’études avant de pouvoir admettre que ces puits extraordinaires remontaient beaucoup plus avant dans la nuit des temps. Un fait était cependant indéniable : certains de ces puits se trouvaient recouverts par les fondations d’un édifice du Ier siècle après J.-C. et d’autres apparaurent écrasés sous l’anneau d’argile ou le socle de l’enceinte du sanctuaire celtique datant du IIe ou du Ier siècle avant notre ère…

Prélevés sur ces cuvelages, plusieurs échantillons de bois de chêne furent confiés au C.E.N. de Saclay et le laboratoire du Gif-sur-[lacune de l’original].

[Photo : légende sous la carte de localisation des Fontaines-Salées]
[Photo : Bloc-diagramme schématique du secteur des Fontaines-Salées]
[Photo : Les thermes Gallo-romains ; au premier plan]

YVETTE les a datés de 2970 ans, avec une approximation de plus ou moins 200 ans.

L’abbé LACROIX en a conclu que les « FONTAINES-SALÉES » représentent un centre unique en France, voire en Europe, d’exploitation rationnelle de l'eau salée et d’approvisionnement en sel à l'époque de Hallstatt (900 à 800 av. J.-C.).

Les cuvelages sont constitués par des troncs de chêne d'une seule pièce, évidés au feu. Ils mesurent un mètre quatre-vingt de hauteur sur plus d'un mètre de diamètre. Ils sont posés dans le sable aux points d'émergence de l'eau salée qui était puisée à l'aide d'un balancier comme cela se pratique encore en Afrique du Nord (Chadouf).

Des canalisations faites de planches de chêne recouvertes d’argile, de pierres et de mousse assurant ainsi une étanchéité certaine, drainaient l'eau minérale vers différents puits.

Pareil travail a fait écrire à René Louis : « Au fur et à mesure que progresse le déblaiement et que nous descendons des remaniements de l’époque romaine aux infrastructures pré-romaines, nous sortons de l'archéologie de la pierre pour pénétrer dans le domaine encore mal exploré de l'archéologie du bois. »

« Songeons, a écrit d’autre part Joseph Calmette, que ces troncs puissants dont le pourtour dépasse trois mètres représentent déjà des arbres plusieurs fois centenaires à l'époque où ils furent abattus. Notons aussi que les infiltrations du sol ont parcheminé dans leur couleur naturelle les algues, les mousses, les feuilles mêlées au remblai qui les entoure. Vraiment, l'imagination est saisie devant cette parure de la forêt celtique que nous pouvons presser de la main et qui verdissait il y a trois mille ans et plus… »

LE SANCTUAIRE CIRCULAIRE GAULOIS DU Ier SIÈCLE AVANT J.-C.

Depuis des temps immémoriaux les sources ont été sacralisées. Les Gaulois croyaient que les divinités qui les fréquentaient avaient le pouvoir de guérir les malades.

Les sources des Fontaines-Salées ne manquèrent pas de frapper leur imagination et, dès le Ier siècle av. J.-C., ils leur consacrèrent un sanctuaire à l'air libre ou nemeton. L’espace sacré du temple (area) est circulaire. Il est circonscrit par un mur de galets et de moellons qui devait à l'origine mesurer trois mètres de hauteur et était recouvert de pierres plates. Ses dimensions sont impressionnantes : 14,90 mètres de rayon, soit 93,68 mètres de circonférence.

Au centre de l’area se trouve le bassin cultuel de plan carré (1,40 mètre de côté, 1,50 mètre de profondeur), d’où monte perpétuellement une eau chlorurée-sodique avec émission gazeuse d’hélium que l'on peut observer par les interstices des neuf dalles de pierre qui en constituent le fond. Primitivement, ce bassin devait être recouvert d'une toiture supportée par quatre piliers.

Dans ce bassin cultuel carré, qui subsiste, la source paraît toujours vivante. Et ne riez pas : sans conserver la crédulité d'un Celte, on a l'impression avec ces bulles qui montent droit du fond pour venir éclater vers nous en surface, qu'une force nous envoie depuis les profondeurs le message constamment renouvelé de sa présence mystérieuse. On ressent quelque chose malgré soi : le petit frisson du surnaturel, sans doute.

Afin de protéger l'eau minérale de toute impureté, une digue étanche, faite d’argile et de cailloux, entoure la source à cinq mètres de distance.

Le temple fut certainement détruit au IIe siècle de notre ère, lors de la construction des thermes des femmes qui reposent en partie sur lui, mais longtemps la source fut l'objet d’une pieuse dévotion puisque cinq cents pièces de monnaie du IVe siècle jetées par des fidèles en furent retirées.

Il est vraisemblable que ce sanctuaire circulaire, qui donne parfaitement l'impression d’une roue gigantesque, ait été consacré à Taranis, le dieu du ciel qu'on appelle aussi le dieu à la roue.

UN AUTRE SANCTUAIRE EN FORME DE TAU, DU Ier SIÈCLE APRÈS J.-C.

Un vaste emplacement, mesurant 52 mètres du nord au sud et 21 mètres de l’est à l’ouest, en forme de T renversé, délimite un autre sanctuaire en plein air, également de tradition celtique, dédié lui aussi aux divinités des sources.

Devant sa façade, on éleva, au IIe siècle, une salle barlongue destinée à servir de vestibule au sanctuaire. Elle est doublée d'un portique donnant accès à l'enceinte sacrée, dont le niveau est inférieur de 0,80 mètre et au fond de laquelle se trouvait une piscine cultuelle de 13 mètres de côté.

C’était là que les druides officiaient et que se pressaient les malades. On a trouvé tout un bric-à-brac d’ex-votos taillés dans la pierre blanche et figurant la partie du corps dont on voulait obtenir la guérison : tête, pieds, mains, phallus percé d'un trou afin de le suspendre devant l’autel de la divinité. D’autres, moins suggestifs, plus modestes, remontant à la nuit des temps, jusqu’à la préhistoire, tels que silex taillés, coquillages, fossiles, défenses de sangliers, etc.

[Photo : Coiffures des femmes romaines des IIe et IIIe siècles, d'après des bustes du Musée du Louvre]
[Photo : Cuvelage protohistorique]

Au IIᵉ siècle, la façade du vestibule donnait accès à une vaste esplanade. De chaque côté de la porte monumentale s’ouvraient de grandes baies vitrées encadrées de colonnes. Ces pilastres continuaient la perspective architecturale des thermes.

L'ensemble fut anéanti lors des invasions germaniques du IIIᵉ siècle et la piscine sacrée se transforma en marécage où l'on vint désormais s'approvisionner en eau salée.

GABELOUS ET FAUX-SAUNIERS

Les anciens sanctuaires et les thermes gallo-romains furent donc anéantis lors du terrible passage des hordes germaniques au IIIᵉ siècle de notre ère et, victime d’une sauvage destruction, l'ensemble des Fontaines-Salées s’endormit pour des siècles sous ses propres décombres.

Pas tout à fait cependant car l'eau des lieux était salée, et le sel, cette précieuse substance qui faisait l'objet de la plus impopulaire de toutes les taxations de l'ancien régime : la gabelle, était considéré comme un trésor à l'époque.

Mais le roi, maître absolu du sel, pouvait seul en autoriser l'extraction, et cette autorisation fut refusée pour les Fontaines-Salées, suivant un :

ARREST DU CONSEIL D'ESTAT DU ROY DU VINGT-SIX JANVIER 1706

Par lequel Sa Majesté fait très expresses inhibitions et défenses à toutes personnes de quelque qualité et condition qu'elles soient, de prendre ny enlever de l'Eau de la Source Salée qui est auprès de Vézelay, en quelque quantité que ce puisse estre, à peine d'estre réputez Faux-Sauniers,

Extrait des Registres du Conseil d'Estat.

Le Roy ayant esté informé qu'il y a près de Vézelay une Source Salée, à laquelle les Habitants de plusieurs Paroisses Voisines, tant du Ressort du Grenier de Vézelay que de ceux des Greniers d'Avalion, Auxerre, Montbard, Château-Chinon, Lusy, Nevers, Clamecy et autres viennent journellement puiser de l'Eau pour leur usage, contre les défenses portées par les Ordonnances, et que souvent mesme ils y viennent attroupez et armez, pour pouvoir forcer les Gardes : Et Sa Majesté voulant empescher un abus si préjudiciable à la Ferme des Gabelles, Vû le Rapport du Sieur Chamillart, Conseiller Ordinaire au Conseil Royal, Contrôleur Général des Finances, SA MAJESTE EN SON CONSEIL, a fait et fait très expresses inhibitions et défenses à toutes personnes de quelque qualité et condition qu'elles soient, de prendre ny enlever de l'Eau de la Source Salée qui est auprès de Vézelay, en quelque quantité que ce puisse estre, à peine d'estre réputez Faux-Sauniers, et comme tels, condamnés aux peines portées tant par l’Ordonnance des Gabelles du mois de May mil six cens quatre-vingt, que par la Déclaration du cinq juillet mil sept cens quatre...

On fit combler à l'aide d'une multitude de charrois ces « Puits de Sel », et tous les captages utilisables, afin que les populations ne puissent clandestinement s'y ravitailler en eau salée.

Les paysans de la « poté » de Vézelay furent même assujettis à une corvée spéciale d'où le lieu-dit « La Corvée du perron ».

La contrebande persista néanmoins paraît-il, pour s’intensifier au XVIIIᵉ siècle, malgré les gabelous préposés à la garde des sources.

Contraventions, rapports, procès, arrêts du Conseil d’Etat n’y firent rien. Il fallut attendre la Révolution et la suppression de l'impôt sur le sel pour qu'elle cessât...

CONCLUSION

Et peut-être l’action de combler toute cette prairie des sources des FONTAINES-SALEES fut-elle finalement protectrice de ce qui restait des lieux après leur destruction par les barbares, les conservant en l'état jusqu'à leur découverte en 1935... Maintenant on s'y assemble à nouveau, on y rêve un peu malgré soi en évoquant le passé que d'éminents archéologues ont su si bien nous faire revivre... et qui a laissé des traces émouvantes que l'on peut encore toucher.

Bibliographie

Divers guides du MORVAN, de l’AVALLONNAIS, de VEZELAY et de ses environs ainsi que deux monographies que nous recommandons particulièrement aux visiteurs intéressés :

  • — de l'abbé Bernard LACROIX : « Les Fontaines-Salées » à l'aube du premier Âge du fer, 900 av. J.-C. ;
  • — de M. François VOGADE : « Les Fontaines-Salées » avec texte liminaire de Jérome CARCOPINO de l’Académie Française.
[Encart : LE RECUEIL DE NOS « HISTOIRES D’EAU... » La « Machine de Marly » - Première époque : de Louis XIV à Napoléon III, n° 1. La « Machine de Marly » - sa restauration sous Napoléon III, n° 2. Les « Fontaines WALLACE » à Paris (1875), n° 3. Le « plan incliné » d'Arzwiller-Saint-Louis, sur le canal de la Marne au Rhin, n° 4. Il y a 50 ans (octobre 1926) : le premier Salon Nautique, n° 5. Il y a 60 ans (juin 1916) : le Fort de Vaux, n° 7. Pour amener l'eau, un travail de Romains : le PONT DU GARD (25 av. J.-C.), n° 8. Deuxième époque : Une technique du XIXᵉ siècle : les Béliers Hydrauliques BOLLEE, n° 10. Le Canal de Marseille et l’Aqueduc de ROQUEFAVOUR (1837-1847), n° 11. Le Canal du Languedoc : l'idée de RIQUET et la volonté de COLBERT (1661-1665), n° 12. De VAUBAN à nos jours : l'aménagement hydraulique de la MONTAGNE NOIRE, n° 13. Les citernes de VENISE au XVIIIᵉ siècle, n° 14. La guerre de l'eau à CARTHAGE (230 av. J.-C.), n° 15. Les puits artésiens - Le puits artésien de GRENELLE, à Paris (1833-1841), n° 16. Les FONTAINES-SALEES près de SAINT-PERE-SOUS-VEZELAY (Yonne), n° 18. ]

PETITES ANNONCES

50 F + T.V.A, le centimètre sur une colonne (minimum 2 cm)

BIOCHIMISTE, DOCTEUR EN CHIMIE APPLIQUÉE, 3 ans d'expérience traitement des eaux résiduaires par procédés physico-chimiques (dont charbon actif) et biologiques, trilingue anglais-espagnol, notions d'italien, recherche poste technique ou technico-commercial.

Écrire à la revue qui transmettra. N° 8686.

TRADUCTEUR INDÉPENDANT (D.E.) — Allemand, anglais, espagnol — Technique, commercial, juridique — C.E.L.S. Gérard, résidence La Fontaine — Bat. A2 — 46000 Cahors.

[Publicité : association française pour l'étude des eaux]
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TABLE DES ANNONCEURS

— A —

AFEE

AFNOR

AINF

ALFA-LAVAL

AIR LIQUIDE (L') 9

ALLIBERT

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BANCILHON

BAYARD 48

BAT TARAFLEX

BEN

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BIRGER FRANCE

BREGUET - KSB

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CALIDYNE

CEBEDEAU

CELLOPHANE (La)

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CFR 6

CGE

CGE (Compagnie Générale des Eaux)

CGE ALSTHOM 3

CHARLATTE 6

CHEMFIX

CHEMVIRON

CODEREP

COMITA

COMPAGNIE DES EAUX ET DE L'OZONE

COMPTEURS SCHLUMBERGER

COMPTOIR GENERAL DES FONTES

COPEF

CRAM

CTTE. (Cie européenne de Traitement des Eaux)

— D —

DEGREMONT

DIA-PROSIM

— E —

ECOPOL

EDITIONS DU SEUIL

EGA (Eau, Gaz, Assainissement)

ENDRESS ET HAUSER 80

EQUIPEMENT MINIER (t’)

— F —

FAREP

FENWICK

FILTRES-CREPINES JOHNSON

FISCHER (Georges)

FLYGT

FRANCEAUX 6

— G —

GAMMA TEC

GERLAND

GROUX

GUIDE DE L'EAU

GUIGUES

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HARMSCO-FRANCE

HEITO

HEPGERES

HYDROCURE

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JOBIN YVON

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S.T.I.E.

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