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Gestion des eaux pluviales: mieux exploiter les infrastructures existantes en favorisant un développement diversifié

29 janvier 2010 Paru dans le N°328 à la page 31 ( mots)
Rédigé par : Corinne DRAULT-PEZARD

La gestion des eaux pluviales est à la croisée des chemins. Entre une logique traditionnelle de développement de grands systèmes collectifs fondés sur le « tout tuyau » et une logique (portée par le marché) de développement de systèmes individualisés permettant de gérer l'eau à la parcelle, les gestionnaires et aménageurs sont souvent perplexes. D?autant que les réalisations modèles ne sont pas aisément transposables. Le salut réside sans doute dans la définition d'une politique qui consiste à mieux exploiter les infrastructures là où elles existent en favorisant un développement plus diversifié conciliant innovation, contexte réglementaire, gestion des polluants et protection ressources en eau. Sur le marché, l'offre est abondante.

Réalisé par , Technoscope

[Photo : © ACO Environnement]

La est à la croisée des chemins. Entre une logique traditionnelle de développement de grands systèmes collectifs fondés sur le « tout tuyau » et une logique (portée par le marché) de développement de systèmes individualisés permettant de gérer l'eau à la parcelle, les gestionnaires et aménageurs sont souvent perplexes. D’autant que les réalisations modèles ne sont pas aisément transposables. Le salut réside sans doute dans la définition d’une politique qui consiste à mieux exploiter les infrastructures là où elles existent en favorisant un développement plus diversifié conciliant innovation, contexte réglementaire, gestion des polluants et protection des ressources en eau. Sur le marché, l’offre est abondante.

En milieux urbain et périurbain, la redéfinition des modes de gestion des eaux pluviales est bien souvent devenue une nécessité. L’imperméabilisation croissante des sols associée à l'urbanisation galopante pose le problème de l’évacuation des débits de pointe des eaux de pluie. Lors d’importants épisodes pluvieux, la saturation des réseaux peut occasionner des inondations aux conséquences catastrophiques. Les inévitables dégâts qui s’ensuivent s’accompagnent bien souvent de phénomènes de pollution, les eaux contenant de nombreux polluants lorsqu’elles ont ruisselé sur les routes, chaussées, caniveaux, parkings, etc.

Parallèlement, les enjeux de la gestion des eaux pluviales se sont diversifiés : aux traditionnelles politiques de prévention des inondations et des phénomènes d’érosion se sont ajoutés des enjeux liés à la préservation de la qualité des milieux, aux valorisations dans le paysage, à la climatisation urbaine, à l'amélioration du cadre de vie ou encore à la sensibilisation à l’écocitoyenneté.

C’est dire que la politique du “tout tuyau”, qui repose sur le raccordement systématique des eaux pluviales au réseau collectif a largement montré ces dernières années ses limites. D’autres modes de gestion sont donc apparus, tels que le stockage et l’infiltration, deux solutions restituant à débit limité les eaux pluviales, ce qui permet de soulager les réseaux de collecte. Bénéficiant d'un intérêt croissant comme toutes les énergies renouvelables, l'autre solution véritablement alternative est la récupération des eaux pluviales. En permettant de s’affranchir du réseau et en favorisant une gestion des eaux pluviales “à la parcelle”, la récupération contribue à minorer les risques d'inondations et de pollution.

En France, plusieurs collectivités font figure de pionnières en matière de gestion des eaux pluviales, comme Lyon, Douai (voir EIN n° 319) ou Bordeaux, chacune ayant mis en œuvre un dispositif de gestion des eaux innovant. Reste que sur le terrain, aucun projet n'est véritablement transposable d’un chantier à l’autre. Le choix des modes de gestion des eaux pluviales se fait au cas par cas, en fonction d’une politique plus diversifiée de gestion des eaux pluviales.

[Photo : Les enjeux de la gestion des eaux pluviales se sont diversifiés. Aux traditionnelles politiques de prévention des inondations et des phénomènes d'érosion se sont ajoutés des enjeux liés.]
[Encart : texte : Les éco-quartiers, pivots d’une politique plus diversifiée de gestion des eaux pluviales L’éco-quartier consiste le plus souvent en un projet d’aménagement urbain qui vise à intégrer les objectifs du développement durable en réduisant le plus possible son empreinte écologique. Il intègre donc l'ensemble des enjeux environnementaux dont la gestion des eaux pluviales qui constituent un volet important des projets. Sous la pression des élus comme des associations, de nombreux projets d’éco-quartiers fleurissent en France qui promeuvent une gestion dite “durable” des eaux pluviales. Les principes de cette gestion alternative reposent sur plusieurs principes : * une gestion en surface de ces eaux qui permet une séparation des eaux pluviales et des eaux usées dans les réseaux d'assainissement, voire dans certains cas une suppression des réseaux d'eaux pluviales. * Le traitement des eaux pluviales se fait à la source dès le transit des eaux ruisselées vers les espaces verts. * La valorisation des eaux de pluie via la création de zones humides, de bassins paysagers. * La récupération des eaux de pluie qui contribue à faire émerger de nouveaux usages émergent tels que l'arrosage des espaces verts et arbres d’alignement, le nettoyage des voiries ou encore l'alimentation en eau des toilettes. Pour le moment, il n'y a pas encore d'exemple achevé d'éco-quartier. Mais plus d'une trentaine de projets sont déjà bien avancés à Lyon, Grenoble, Dunkerque, Lille, Nice, Bordeaux, Strasbourg, Rennes ainsi que dans des villes de taille plus modeste comme à Courcelles (62) ou Merville (59). À Paris même, une trentaine de projets seraient en gestation sans compter les EcoZac ou Zac écologiques à l'image de L'EcoZac de la place de Rungis, une ancienne friche industrielle de 3 hectares, qui pourrait devenir le premier éco-quartier de Paris. ]
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[Photo : Pour réduire les coûts et gagner en rapidité d’installation, Stradal-Prefaest, Chapsol Ecobassin ou encore Sotralentz proposent des éléments modulaires, ce qui permet de stocker jusqu’à plusieurs milliers de mètres cubes.]

Fonction des contingences hydrologiques, paysagères, sociales et économiques de chaque site considéré. Les solutions résident donc bien souvent dans un panachage de techniques.

Dans ce contexte, les objectifs de la gestion

[Encart : Canaliser les eaux pluviales en toutes circonstances En matière de collecte des eaux pluviales, la construction des réseaux ne fait pas l'objet de contraintes aussi fortes que pour d'autres réseaux (eaux usées). Les ouvrages verticaux, comme les bouches d'engouffrement par exemple, n’ont pas encore fait l'objet de beaucoup d'offres industrielles élaborées, les entreprises de pose sont donc couramment obligées de se « débrouiller » in situ. Blard, spécialisée depuis plus de 40 ans dans la fabrication de regards en béton étanches pour la construction de réseaux d’assainissement, propose une solution adaptée avec sa bouche d'engouffrement Delta. Préfabriquée, cette dernière offre de nombreux avantages : elle répond aux différentes caractéristiques de l'environnement qui la reçoit (profondeur, nature et diamètre des tuyaux, types de grilles...). Elle est d’autre part conçue pour canaliser les eaux pluviales sans les laisser se diffuser dans le sol et ne laisse pas s’infiltrer d'eaux parasites dans le réseau. Delta est entièrement préfabriquée et se monte comme un jeu de mécano. Ses maîtres mots : facilité, rapidité de mise en œuvre, ergonomie et étanchéité. Elle s'ajuste au centimètre près dans tous les plans de l'espace pour un alignement parfait de la grille avec la bordure.]

intégrée des eaux pluviales sont de tendre à ce que :

  • - la recherche des possibilités de recours à l'infiltration devienne un préalable à tout choix technique ;
  • - les eaux soient gérées à la source en ne recourant au réseau de collecte que lorsque toutes les autres solutions possibles ont été épuisées. Il s'agit notamment de privilégier la mise en œuvre de techniques dites alternatives (dimensions environnementale et économique) et les systèmes de gestion de l’eau à la parcelle ;
  • - l'eau soit véritablement intégrée dans l’urbanisme, en recherchant la limitation de l'imperméabilisation des sols, la gestion des eaux pluviales à la source, la maîtrise de la vulnérabilité urbaine, la fonctionnalité multiple des ouvrages ou des espaces (dimensions environnementale, sociale et économique) ;
  • - l'assainissement non collectif des eaux usées et des eaux pluviales soit revalorisé (dimensions environnementale et économique) ;
  • - soient prises en compte les différentes conditions hydrologiques et l'ensemble des rejets (dimension environnementale) ;
  • - l'assainissement soit programmé dans une démarche pérenne intégrant la dimension du long terme ;
  • - l'exploitation soit prise en compte dans la conception (dimension économique).

Stocker et jouer sur les capacités hydrauliques du réseau

Pour retarder l’arrivée soudaine de quantités trop importantes d’eaux pluviales vers les ouvrages de traitement, une première solution consiste à jouer sur les capacités hydrauliques du réseau collectif, soit en exploitant ses capacités de stockage, soit en les augmentant. Il s’agit alors de construire des réservoirs à ciel ouvert.

[Photo : Tubosider propose des systèmes de rétentions visitables tout équipés en acier galvanisé pour stocker et valoriser les eaux pluviales et/ou répondre aux risques d’inondations avec intégration de régulateur de débit, pompes de relevage, bac à sable, décanteurs...]
[Encart : Des fiches pratiques sur la récupération des eaux de pluie L'IFEP, Syndicat professionnel des Industriels Français de l'Eau de Pluie, a lancé son nouveau site Internet. Outre une présentation du syndicat et de ses adhérents et de nombreuses informations pratiques, l'internaute y trouvera une documentation étoffée (Conférences et interventions, Guides et fiches pratiques...) et notamment le guide sur les règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs de systèmes d'utilisation de l'eau de pluie avec une série de 14 fiches pratiques. Ces fiches, dédiées à la récupération des eaux de pluie et leur utilisation, sont téléchargeables gratuitement sur le site de l'IFEP à l'adresse : www.ifep.info ]

ou enterrés, chacun retenant un certain volume d'eau durant l’épisode pluvieux pour le restituer ensuite après contrôle et régulation du débit. Plusieurs constructeurs se partagent le marché des bassins de stockage, tels que Cimentub, Chapsol, Bonna Sabla, Graf, Sade ou Stradal. Afin de réduire les coûts et gagner en rapidité d’installation, Stradal-Prefaest, Chapsol Ecobassin® ou encore Sotralentz proposent des éléments modulaires, ce qui permet de stocker jusqu’à plusieurs milliers de mètres cubes. Stradal-Prefaest a ainsi développé une large gamme de produits en béton permettant de répondre à toutes les demandes, mêmes les plus contraignantes. Cimentub s'adapte de son côté exactement aux dimensions désirées.

Autre solution, les réseaux d’ouvrages de rétention. Formés de canalisations de gros diamètres équipés de régulateurs de débit, de tels systèmes réservoirs modulaires en PRV parfaitement étanches sont aujourd’hui commercialisés par Hobas France et APS France. Les systèmes de stockage par assemblage de tubes en PRV présentent quelques avantages significatifs : tout d’abord une résistance mécanique doublée d'une résistance forte à la corrosion (pH1 à 10, sols ou effluents agressifs ou pollués, etc.) avec des produits adaptables aux contraintes particulières. Hobas France propose par exemple une gamme très étendue de tubes de grands diamètres avec pas moins de 8 Diamètres Nominaux différents proposés du DN1800 au DN3000 (!) et dont les ratios Dext/Dint permettent d’optimiser clairement le volume de stockage de chaque ouvrage. Enfin le système complet connecté par emboîtement au moyen de manchons FWC à double lèvre PNG est parfaitement étanche et s’installe à des rendements de pose élevés.

[Photo : Les nouveaux Rainbox II de Sotra Seperef sont adaptés à la fois aux techniques d’infiltration et de rétention.]

Weholite®, distribué par France Pluie, est un système de canalisations gravitaires à basse pression fabriquées à partir de polyéthylène haute densité (PEHD). Les tuyaux sont coupés en usine à la longueur requise. Les longueurs peuvent varier de 1 à 14 m, mais les plus communes sont celles de 6 et 12 m pour la facilité de transport. Quant aux diamètres intérieurs, ils varient de 400 à 3500 mm. Contrairement aux conduites rigides qui peuvent se briser quand leur résistance à l’écrasement est dépassée, ces canalisations possèdent une capacité naturelle à la flexibilité, ce qui leur permet de s'adapter aux différentes conditions de charge, aux vibrations, aux contraintes et mouvements de sol.

Un système complet de canalisations PEHD double paroi étanche, gravitaire de faible poids est également proposé par System Group, Rehau, Polypipe France. En assemblant plusieurs éléments, divers réservoirs étanches et visitables peuvent ainsi être conçus. Polypipe France a ainsi créé une canalisation “réservoir” de 900 m³ pour récupérer les eaux pluviales sur la RD 940, remise à niveau dans le cadre d’un programme lancé par le Conseil Régional Nord Pas de Calais. Pour répondre au risque d'inondation, Tubosider propose, quant à lui, des systèmes de rétention, visitables, clé en main, en acier galvanisé, équipés de régulateur de débit, ainsi que des pompes de relevage, bac à sable, décanteurs... Selon une approche “développement durable”, Tubosider dispose de matériel 100 % recyclable, et propose des systèmes permettant la réutilisation de l'eau stockée (arrosage, lavage, incendie...). De son côté, Bonna Sabla a développé une gamme de tuyaux en béton à âme en tôle mesurant jusqu’à 4 mètres de diamètre intérieur. Étanchéité, résistance, et pérennité sont garanties en raison du matériau utilisé (béton).

Pour prévenir les risques d‘inondations,

[Photo : Ouvrage de régulation des eaux pluviales enterré, pour un bassin gigantesque à ciel ouvert réalisé par Cimentub.]
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[Photo : Aqua Modul de Sitinao (Groupe Bonna Sabla) s’inscrit dans les techniques alternatives pour l’infiltration immédiate des eaux pluviales. De plus, le système permet la végétalisation des espaces aménagés.]

Bonna Sabla propose des ouvrages pérennes et étanches en béton destinés aux bassins de stockage ou de rétention des eaux de pluie. La voirie, les parkings et les trottoirs représentent une grande partie des surfaces urbaines imperméables ou imperméabilisées, d'où l'idée d'utiliser ces structures de chaussées pour stocker provisoirement les eaux de ruissellement, tout en optimisant l'espace au sol. Pour répondre aux exigences des maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, bureaux d'études et entreprises, Bonna Sabla conçoit des ouvrages adaptés à tous les types de besoins hydrauliques suivant la surface au sol disponible. Toutes les solutions proposées s'inscrivent dans le cadre réglementaire relatif à la directive européenne, loi sur l'eau du 30 décembre 2006, Fascicule 70 du CCTG. Dans les zones industrielles, commerciales, urbaines sans emprise foncière, les maîtres d’œuvre proposent des bassins enterrés visitables afin de faciliter l'entretien et d’optimiser les coûts d’exploitation. Ces bassins sont réalisés avec les solutions en canalisations rigides Bonna Sabla type tuyau, Moduloval ou cadres suivant la hauteur de remblai autorisée. Pour chaque projet, un bureau d'études intégré réalise en amont du chantier un plan de calepinage anticipant et permettant la définition des pièces spéciales (coude, carottage) pour une bonne mise en œuvre sur site et une étanchéité garantie.

[Encart : Kingspan Environmental propose à travers sa gamme Titan Aqua, une série de cuves très robustes grâce à leurs nervures de renforcement et pourtant bien plus légères que des cuves en béton. Celles-ci ont été conçues pour permettre le stockage souterrain de l’eau de pluie, elles disposent d’un accès ajustable qui permet de placer le couvercle au niveau du sol en fonction de la profondeur d’installation et sont équipées d’un filtre mécanique destiné à séparer les feuilles et les débris de l’eau pluviale et d’un trop-plein avec siphon destiné à évacuer l’excédent d’eau.]

Pour la réalisation d’ouvrages enterrés, les structures alvéolaires ultra-légères (SAUL) constituent une famille de matériaux de stockage qui s’est largement développée ces dernières années. Les SAUL répondent en effet à des besoins adaptés aux milieux urbains denses, soumis à de très fortes contraintes foncières et à des exigences de maîtrise de l’étalement urbain. Elles sont ainsi employées tant au niveau des parcelles privées que des espaces publics.

Pour la réalisation d’ouvrages de stockage des eaux pluviales, les SAUL présentent plusieurs intérêts : leur taux de vide supérieur à 90 % limite le volume et la durée de terrassement. Leur forte conductivité hydraulique permet un remplissage rapide lors des orages intenses. Elles se présentent sous forme de blocs, manuportables du fait de leur faible poids volumique, leur mise en œuvre est ainsi rapide, de l’ordre de 10 m³ par heure et par opérateur. Leur conception modulaire permet de s'adapter aux contraintes topographiques et géotechniques et à l'encombrement du sous-sol. Selon leur résistance mécanique, elles peuvent être mises en œuvre sous infrastructures routières. Présentant une inertie chimique vis-à-vis des caractéristiques courantes des eaux pluviales, les SAUL peuvent servir à la conception d’ouvrage d’utilisation des eaux pluviales (arrosage, réserve incendie, etc.).

Infiltrer pour s’affranchir du réseau

Mis en œuvre très en amont, ce mode de gestion permet de s’affranchir du réseau de collecte ou du moins d’en limiter le dimensionnement en restreignant l'arrivée d'une partie des eaux pluviales. Il peut s'agir de puits ou bassins d’infiltration enterrés ou à ciel ouvert. En ville, les bassins à ciel ouvert peuvent être conçus comme des bassins d’agrément ou participer à l’amélioration du cadre de vie au sein d’espaces verts ou de terrains de jeux, etc.

Quelques contraintes toutefois : si l'infiltration représente une solution a priori séduisante, elle nécessite de disposer de surfaces parfois importantes, répondant à des critères très précis : capacité d'infiltration du sol, qualité des eaux de ruissellement, ou encore vulnérabilité du milieu récepteur (nappe ou sol).

Les SAUL sont ainsi des matériaux

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[Photo : Avec leur structure alvéolaire ultra-légère en nid d’abeilles à mailles hexagonales, les blocs et panneaux Nidaplast constituent un système propre et auto-curable : les drains en partie basse garantissent la pérennité de la structure durant toute la vie de l’ouvrage et restent inspectables par caméra et hydro-curables.]

De stockage d’eaux pluviales particulièrement adaptés aux contraintes foncières en milieu urbain dense (rareté et coût de l’espace). Les structures alvéolaires ultra-légères sont utilisées pour la réalisation de différentes familles d’ouvrages de stockage des eaux pluviales, qu’il s’agisse de nouveaux ouvrages ou de la réhabilitation d’ouvrages anciens : bassins de rétention enterrés, tranchées drainantes, chaussées à structure réservoir (sous ou en partie basse de la couche de forme), puits d’infiltration, toitures stockantes. La taille des ouvrages de stockage déjà réalisés en SAUL, à la parcelle ou dans des espaces publics, varie de quelques m³ à plusieurs milliers de m³. Les ouvrages sont implantés en espaces publics (espaces verts ou de loisirs, parkings, voies piétonnes ou cyclables, chaussées circulées, etc.) ou dans les parcelles privées.

Seuls trois fabricants dans ce domaine ont fait une démarche de certification de leur produit – Rehau, Wavin et Nicol – permettant d’assurer aux utilisateurs une qualité durable et pérenne des éléments validée par un organisme tiers.

Afin de garantir une durée de fonctionnement, Rehau a développé le Canal de Curage présent sur le Rausikko® Box CC qui permet l’entretien de l’ouvrage. Ce canal constitue le réseau de diffusion au sein de la structure des eaux. Il limite la diffusion des fines, petites particules solides en suspension, et prévient le risque de colmatage ou dépôt. Un colmatage du géotextile réduirait la capacité de l’ouvrage à évacuer les eaux vers le sol par infiltration. D’autre part, un curage sans canaliser les résidus solides provoquerait une diffusion dans toute la structure avec un risque de dépôt et une perte de fonctionnalité. Le canal de curage, supportant jusqu’à 120 bar de pression, assure donc la pérennité de l’ouvrage et permet d’envisager un réel amortissement.

Rausikko-Box est un système de blocs modulaires auto-fixants qui permet de répondre à toutes les contraintes de chantier et d’exploitation.

Hamon Thermal Europe joue la carte du développement durable avec le GEOlight®, composé à 80 % de PVC recyclé. Les cellules Sogebox de Sogemap sont, quant à elles, en polypropylène, mais totalement modulables et donc capables de s’adapter aux dimensions de chaque chantier de 10 m³ à 1500 m³. Les cellules se montent très rapidement et en toute sécurité, les bassins réalisés sont visitables et nettoyables via les regards d’entrée et de sortie. Sogemap contrôle la bonne mise en œuvre des bassins en envoyant un représentant s’assurer du respect de la méthodologie de pose, particulièrement pour la mise en place des cellules et du remblaiement. Q-Bic du fabricant Wavin est une cellule en polypropylène d’un volume de 432 litres, facile à installer. Le Rausikko®-Box de Rehau permet l’entretien de l’ouvrage grâce à son canal de curage, le système D-Raintank de Funke est visitable, hydrocurrable et nettoyable, le système Polystorm de Polypipe France se décline sous deux versions selon la profondeur des excavations (Polystorm 40 T ou Polystorm Lite).

Avec leur structure alvéolaire ultra-légère en nid d’abeilles à mailles hexagonales, les blocs et panneaux Nidaplast constituent un système propre et auto-curable : les drains en partie basse garantissent la pérennité de la structure durant toute la vie de l’ouvrage et restent inspectables par caméra et hydro-curables. Ils sont disponibles dans une large gamme de résistance mécanique : utilisation sous espace vert ou

[Photo : Simop propose une large gamme de cuves de stockage ou de rétention. Ici une cuve en PRV.]
[Publicité : Funke France]
[Photo : Mise en place d’un système de récupération/réutilisation des eaux de pluie en aval d’une toiture-terrasse non accessible de 1 600 m² à l’ENSAT (École Nationale Supérieure Agronomique) de Toulouse (31). Pose en nappe phréatique, en zone inondable et sous une aire de stationnement. Réalisation Sotralentz.]

Sous charges roulantes et forte hauteur de recouvrement possibles selon le produit utilisé (jusqu’à 3,50 m de remblai).

Les modules commercialisés par Graf sont également conçus pour supporter différentes charges. À noter que la société Graf Distribution propose depuis fin 2008 un bassin modules visitable. Quant aux tout nouveaux Rainbox II de Sotra Seperef, ils sont adaptés à la fois aux techniques d’infiltration et de rétention.

Avec Waterloc, Nicoll propose des blocs équipés d’un système de piquage multi-diamètres permettant, par simple rotation à 180°, de se positionner en entrée ou en sortie et, grâce à un système de bride et contre-bride, de réaliser une étanchéité parfaite. La gamme est complétée par des ensembles avec piquages (en polypropylène à embout mâle) de grands diamètres (315 mm ou 400 mm) ainsi que d’un bloc diffuseur hydrocurable (dim. 150 mm) spécialement étudié pour éviter la pollution due au lessivage des sols et permettre d’inspecter et de nettoyer les drains. Fidèle à son credo de service et d’aide aux clients, Nicoll accompagne Waterloc d’une assistance à l’installation.

Enfin, Aquae Environnement commercialise un concept de chambre modulaire enterrée totalement visitable, dénommé « Stormtech », dont la structure permet l’usage sous voirie.

Pour les voiries et les parkings, Bonna Sabla propose une solution structure réservoir composée de cylindres creux (Ø 80 mm, longueur 80 mm) en béton préfabriqué. Lors de fortes pluies, le système breveté Hydrocyl assure l’absorption des eaux précipitées, le stockage temporaire et la restitution du volume stocké à faible débit contrôlé. De plus, Hydrocyl a l’avantage d’être posé en « vrac » dans le bassin, ce qui permet une grande rapidité de pose et donc un délai de chantier réduit.

Récupérer les eaux : une réglementation claire mais restrictive

Grâce à un nouveau corpus législatif clarifiant les conditions d’utilisation des eaux de pluie à l’intérieur des bâtiments (Arrêté du 21 août 2008, JO du 29 août), ainsi que la possibilité pour les particuliers de bénéficier de crédits d’impôts (Arrêté du 3 octobre 2008), la récupération des eaux pluviales est un marché qui commence à décoller en France. D’autant que certaines municipalités abondent, voire élargissent, l’aide de l’État. La ville de Mende vient par exemple de subventionner à hauteur de 25 % l’achat d’un équipement destiné à la récupération des eaux de pluie. Et alors que le dispositif national concerne les installations de volume important, non accessibles (enterrées ou situées dans le vide sanitaire) et réalisées obligatoirement par un professionnel, l’aide de la Ville de Mende s’adresse quant à elle aux habitants qui s’équiperont de cuves de faible volume et non enterrées, ce qui élargit de facto l’offre à tous les particuliers, même locataires.

L’offre déjà très complète concerne aussi bien les usages domestiques, collectifs, semi-collectifs ou industriels. Pour Olivier Roussel, Responsable Prescription et Formation chez Wilo, « le marché explose en termes de volume en raison d’une prise de conscience des utilisateurs motivée par des raisons écologiques ». Hubert Willig, vice-président de l’Ifep, distingue de son côté « le marché de la rénovation qui a été stable en 2009, à la différence du marché lié aux constructions neuves en léger recul du fait de la baisse du nombre de permis de construire délivrés ».

Malgré la crise, nombre de collectivités locales, d’industriels ou de particuliers, dans le cadre d’un projet de construction neuve ou de réhabilitation d’un réseau d’assainissement, se montrent de plus en plus

[Photo : Graf a présenté lors du salon Batimat une nouvelle gamme complète de cuves à enterrer extraplates baptisées Platine.]
[Publicité : Kipo pluie]
[Publicité : Chapsol]
[Publicité : Nicoll]
[Photo : Formés de canalisations de gros diamètres équipés de régulateurs de débit, les systèmes réservoirs modulaires en PRV sont parfaitement étanches (Chantier Saint-Tropez, ABS France).]

Réceptifs au principe de la récupération des eaux de pluie.

Parmi les pionniers en matière de réservoirs intérieurs et extérieurs de stockage aériens et enterrés, Sotralentz propose une série de cuves pré-équipées de stockage enterrées d'eaux pluviales pour montage unitaire ou en batterie. « Très récemment, nous avons mis en place un système de récupération/réutilisation des eaux de pluie en aval d'une toiture terrasse non accessible à l'ENSAT, école nationale supérieure Agronomie de Toulouse. L'eau récupérée sera utilisée pour alimenter 8 toilettes, et l'arrosage des espaces verts », précise Hubert Willig, directeur commercial de Sotralentz.

Avec sa gamme de cuves à enterrer Carat et de kits complets (filtration, pompes et systèmes de basculement sur l'eau de ville), Graf propose des cuves de gros volumes fabriquées par injection garantissant qualité et résistance et garanties jusqu'à 25 ans. Graf a par ailleurs présenté lors du salon Batimat une nouvelle gamme complète de cuves à enterrer extra-plates baptisées Platine : 1600, 3000 et 5000 litres (pose dans la nappe phréatique possible sans ancrage). APC & Calona Purflo propose quant à elle de multiples ouvrages de stockage, de récupération en PEHD ou en PRV.

Leurs avantages ? Une forte résistance mécanique couplée à une relative légèreté du produit facilitant sa mise en œuvre (d'où des coûts limités).

APC & Calona Purflo propose aussi des regards de filtration déportés à enterrer (afin de filtrer les eaux pluviales pour cuves enterrées déjà existantes ne bénéficiant pas de dispositifs adéquats), ainsi que des dispositifs de pompages pilotés (pour une alimentation en continu en eau des installations domestiques et le basculement automatique eau du robinet/eau pluviale).

[Encart : Kipopluie accentue son développement Au service de sociétés telles que Kaufman & Broad, Eurovia, Malet TP, Colas, Exedra, Gironde Habitat, Kipopluie accompagne également nombre de collectivités locales dans leurs opérations de récupération des eaux pluviales. Ainsi, les mairies de Villeneuve-d’Ascq (59), d’Ermont (91), la communauté de communes d’Agen (47), de Bourg-la-Reine (92), de Beaune (21) et de Chendre (24), Mérignac (33), Floirac (33), prochainement Notre-Dame-de-Gravenchon (76) avec l'équipement de 200 lots ont, elles aussi, choisi de faire appel à Kipopluie. La société a pu bénéficier du soutien de la région Aquitaine et de celui d'Oséo pour le développement d'un tout nouveau filtre baptisé Kipo 3000 de grande capacité de débit, en matière recyclable. Breveté, ce produit permettant de filtrer jusqu’à 3000 m² de toiture avec une faible perte altimétrique, incolmatable et autonettoyant, interopérable pour des réseaux en DN 200 et DN 400 a été présenté lors du Salon Batimat. Son petit frère, le Kipo 500, sera commercialisé en mai 2010. Grâce à une gamme de solutions complètes de grandes capacités, depuis l'ingénierie jusqu'à la mise en service, Kipopluie s'est forgé une image de marque de sérieux et de savoir-faire dans son secteur d'activité. Pour parfaire sa réputation, la société a mis en place une structure importante de SAV pour le suivi et l’entretien de ses installations. Un catalogue étendu qui, par ailleurs, s’ouvre désormais aux traitements des eaux de lavages pour réutilisation, de bonnes références et une implantation importante sur l'ensemble du territoire font de Kipopluie un spécialiste reconnu en matière de solutions complètes de récupération des eaux pluviales. Pour 2010, la société prépare une augmentation de capital pour accentuer son déploiement géographique et élargir ses effectifs techniques.]
[Photo : Polypipe France a ainsi créé une canalisation « réservoir » de 900 m³ pour récupérer les eaux pluviales sur la RD 940, remise à niveau dans le cadre d'un programme lancé par le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais.]

Stocker les eaux de pluie pour préserver les eaux de baignade

[Encart : texte : En cas de pluie, les premières eaux recueillies par les réseaux d’assainissement sont les plus nocives pour l’environnement. Or, lors de forts épisodes pluvieux, le réseau est vite saturé. Le risque est grand de voir les eaux directement déversées dans le milieu naturel. C’est dans le but d'éviter le déversement dans le port de Nice et la Baie des Anges de ces eaux chargées en hydrocarbures, qu’ont été créés, dès 2005, trois bassins de stockage. Zoom sur l’un de ces ouvrages situé en plein centre-ville de Nice.]

Nous sommes place d’Arson, à 500 m du port de Nice, dans une zone de forte densité urbaine. Sur la place, les boulistes se rassemblent pour leur traditionnelle partie de pétanque. Mais, ils sont loin de s'imaginer le jeu qui se joue juste sous leurs pieds. Du terrain de boules, on ne remarque rien sinon une grille d’accès pour les équipes de maintenance. Mais au niveau inférieur, on trouve un ouvrage de taille où 10 000 m³ d’eaux peuvent être stockées, avec un minimum de nuisances pour les habitants. Il a pour fonction de stocker provisoirement les eaux surabondantes lors des épisodes pluvieux ou en cas de pollutions accidentelles, participant ainsi à la protection de l’environnement marin et des eaux de baignade.

Un process complet à sécuriser

Le bassin souterrain d’Arson est un ouvrage circulaire de 37 m de diamètre, divisé en deux compartiments, approvisionnés par 4 chambres d'alimentation. Dès qu'il commence à pleuvoir, le bassin collecte les eaux provenant du réseau d'eaux pluviales. Elles passent au travers de dégrilleurs afin d’éliminer les déchets solides, qui sont eux acheminés par un tapis transporteur vers les conteneurs à ordures. Quand les pluies cessent et que le réseau retrouve un débit normal, le bassin est vidangé complètement et nettoyé automatiquement par un système de chasse. Les eaux peuvent alors être acheminées en toute sécurité jusqu’à la station Haliotis, située à l'autre bout de la Promenade des Anglais, où elles seront dépolluées avant d’être rejetées au large.

[Photo : Les eaux de la Baie des Anges et le port de Nice préservées grâce au bassin de la place d’Arson]

Kingspan Environmental propose avec sa gamme Titan Aqua, une série de cuves très robustes grâce à leurs nervures de renforcement et pourtant bien plus légères que des cuves en béton. Celles-ci ont été spécifiquement conçues pour permettre un stockage souterrain de l'eau de pluie. Elles sont dotées d'un accès ajustable qui permet de placer le couvercle au niveau du sol en fonction de la profondeur d’installation et sont équipées d'un filtre mécanique destiné à séparer les feuilles et les débris de l'eau pluviale et d’un trop-plein avec siphon destiné à évacuer l’excédent d'eau. Leur installation est simple et rapide et peut également être réalisée là où la nappe phréatique pose des problèmes.

Kingspan Environmental propose également des solutions pour l'utilisation de l'eau stockée (pompe immergée, Matrix) pour la gestion et l'utilisation de l'eau pour les applications domestiques courantes telles que toilettes, ménage, arrosage du jardin et lavage du linge sous certaines conditions.

Même positionnement pour Simop, R-2-eaux, Boralit, Plasteau ou Remosa avec une large gamme de cuves de récupération de stockage ou de rétention. Sebico dispose également d’une gamme Pack’eau® comprenant des cuves en polyéthylène ou béton de grands volumes combinant la récupération, le stockage et la rétention (régulation du rejet vers le réseau d’assainissement).

Une solution en cuve béton est proposée par Dunex (Groupe Bonna Sabla) appelée Oduciel® de 4 000 à 6 000 litres et Stradal-Prefaest appelée Aquastock® de 2 000 à 16 500 litres (monobloc ou modulaire) permettant également le stockage, la récupération et la régulation si nécessaire des eaux pluviales ou de l'eau de pluie. Ces gammes de produits sont en matériau béton, neutralisant le pH de l’eau naturellement acide. Dunex et Stradal-Prefaest proposent par ailleurs une série complète de cuves de stockage grand volume standard et sur mesure.

La société normande CGRD, dirigée par Valery Jimonet, par ailleurs président du syndicat national des acteurs de la récupération d’eau de pluie (Snarep), distribue quant à elle la gamme de cuves en béton Waterfix C90 du fabricant Eloy (2 000 litres à 20 000 litres) et Waterfix P90 de 30 à 120 m³. L’installateur CGRD propose tout l'environnement requis pour la mise en place d'un dispositif complet de récupération des eaux pluviales.

De même, Agriline fournit tous les composants nécessaires pour la constitution d'un système de récupération et réutilisation des cuves rotomoulées en PE jusqu’à la centrale de pilotage (McRain plus). L’industriel fournit plusieurs packs (cuve, cou-

Afin d’assurer la sécurité du site et de limiter les nuisances pour les riverains, le bassin est également équipé d'une unité de ventilation avec système de désodorisation, d'une solution de démoustication et de capteurs de gaz donnant l'alerte en cas d’émanation.

Un besoin de surveillance continue

L’ensemble du process de l'installation est géré par 2 automates (dont un en secours). Mais au début de l’exploitation, les équipes de Degrémont Services, qui assurent l'exploitation du bassin, se retrouvent face à une boîte noire. La mise en œuvre d'une solution de télégestion est alors décidée, afin de contrôler le bon fonctionnement du système à distance. Au début, il s’agissait simplement d’envoyer aux équipes d’astreinte un signal au moment du début du remplissage et à la fin de la vidange, via la ligne RTC, le site n’étant pas équipé de réseau ADSL ou fibre optique à l'époque. Mais très vite, d’autres fonctions trouvent leur utilité :

  • - Consultation à distance de l’état de tous les équipements (vannes, pompes, ventilation, etc.) ;
  • - Télécommande d’actions telles que l'ouverture d’une vanne, le démarrage d’une pompe ;
  • - Historisation de l'ensemble des données de l’exploitation répondant aux besoins de gestion et de maintenance préventive.
  • - Traçage graphique des courbes des valeurs analogiques.

Aujourd’hui, un système de supervision est à l'étude afin de regrouper les données des différents bassins, collecteurs et de la station Haliotis grâce à un seul outil. Le système actuel restera en place en secours, en cas de défaillance de la supervision.

Une maintenance facilitée

Le choix du constructeur s'est porté sur la solution WIT en raison de sa facilité de mise en œuvre et d'utilisation, et la possibilité de modifier le paramétrage à distance. Les équipes d'astreinte connaissent bien le système car il équipe déjà les déversoirs de la Promenade des Anglais. Outre les gains en matière de gestion du site, les bénéfices sont aussi humains car le système de gestion à distance évite aux équipes de nombreux déplacements. Les risques pour le personnel exposé aux émanations de gaz sont mieux maîtrisés. Aujourd’hui les fréquences des visites sont ajustées aux besoins réels d'exploitation et en cas d’alerte.

Des gains directs et indirects pour l’environnement

Concernant l'environnement direct, les riverains peuvent être rassurés. Ils bénéficient d'un système parfaitement sûr, contrôlé 24 h/24 h, à distance par les équipes d’astreinte. Et pour l'ensemble de la communauté, les bénéfices sont sur le long terme avec pour objectif de réduire l'impact des épisodes orageux sur les eaux de baignade. Pour l'équipe de Degrémont qui exploite aussi la station Haliotis, certifiée ISO 9001 et ISO 14000, c’est un objectif important. D'autant que l'exploitant s’expose, en cas de rejet polluant dans la Baie des Anges, à de très lourdes pénalités...

[Encart : Le SNAREP : le syndicat des installateurs, la représentation du terrain Créé en 2007, le Syndicat national des Acteurs de la récupération d'eau Pluviale a pour but de favoriser et promouvoir les systèmes de récupération d’eau de pluie par les professionnels du métier, et de veiller au respect des pratiques et de l'éthique inhérente à cette profession. Le syndicat participe à la normalisation du métier et intervient lors de conférences spécialisées. Il constitue à ce titre un syndicat de défense, de promotion et de reconnaissance des qualifications, des filières et des professionnels du métier. Le site internet du syndicat www.snarep.fr a pour but de créer un espace de dialogue, de réflexions et d’échanges mais aussi d'initiatives, de revendications et de propositions. Il met à disposition un espace d'informations sur l'ensemble des sujets liés aux professions de la récupération des eaux de pluie, une veille juridique et technique et crée des réseaux relationnels, d'entraide professionnelle et de conseils.]

(verre sécurité enfant, filtre, pompe...) en utilisation jardin ou maison. Il dispose aussi des cuves les plus plates du marché (Gamme F-Line). D'où des coûts de terrassement réduits.

Enfin, Wavin, assortit également son offre d'un accompagnement technique sur le chantier, d'un agrément poseur et d’une garantie de 15 ans.

Pour les pompes, surpresseurs et gestionnaires d'eau, KSB se démarque en tant que pionnier dans le secteur.

Très tôt, le groupe allemand a proposé une mini-station complète de distribution d’eau de pluie. Son module de gestion Hya® Rain redistribue l’eau de pluie à l'aide d’une pompe auto-amorçante tout en assurant un basculement automatique sur l'eau de ville, quand la citerne d’eau de pluie est vide.

Wilo France propose également une offre complète intégrant un dispositif de substitution d’eau de ville, allant d’un usage domestique à industriel. Ainsi, dans sa gamme Rain System, l’AF 11 est destiné à une utilisation domestique. « Tous nos appareils comprennent un dispositif de pompage intégré qui à tout moment informe l'utilisateur sur le volume d'eau disponible sur un écran LCD tout en sécurisant la pompe au cas où il n’y aurait plus d’eau et en le basculant sur l’eau de ville », souligne Olivier Roussel.

Pour les utilisations collectives ou semi-collectives, Wilo propose le système AF 150. Il comprend une cuve de 150 litres pour la substitution eau de cuve/eau de ville avec deux pompes, la seconde pompe fonctionnant en complément de la première. « Vient ensuite l'AF400, selon le même principe d’architecture, qui est réservé aux besoins plus importants. Il peut contenir jusqu’à quatre pompes fonctionnant en complément les unes des autres. »

Sur le terrain, les réalisations se multiplient pour Wilo. « Nous avons notamment équipé plusieurs magasins Gamm’Vert en France dont deux en Normandie à Rouen et Boos, et deux dans le nord de la France à Villaines-sous-Bois et plus récemment à Villers-Bretonneux (80). Les AF 150 que nous avons fournis servent à récupérer l’eau de pluie et à la redistribuer pour l’arrosage des plantes », précise Olivier Roussel.

Ainsi, le marché évolue, boosté par des mentalités de plus en plus sensibilisées à la gestion de l'eau. En 2007 est né France Pluie, un GIE regroupant huit entreprises indépendantes (constructeur, installateurs, etc.) disposant chacune d’un important savoir-faire en matière de récupération des eaux pluviales.

Leur objectif ? Promouvoir une gestion plus responsable et plus durable de la ressource en eau. L'idée séduit… À titre d'exemple, le magasin Carrefour de Chambourcy (78) a dernièrement adopté un système de récupération des eaux de toitures afin d’alimenter ses auto-laveuses. Un système que lui avait préconisé Ciddos, une des sociétés de GIE France Pluie.

Le groupe Intermarché a également confié en 2009 trois chantiers majeurs de récupération et d'utilisation de l'eau de pluie au groupement France Pluie.

L’eau récupérée peut ainsi être utilisée pour l’arrosage des espaces verts, les stations de lavage de voitures, les lavages des sols ou les toilettes.

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