La prise de conscience du risque foudre et de ses impacts sur les ouvrages, installations, réseaux d'énergie ou d'information est devenue générale ces dernières années. Car l'intérêt de se prémunir contre ces phénomènes n?est plus à démontrer. L?amélioration des performances des dispositifs de protections et leur coût, négligeable par rapport à la valeur des équipements protégés, sont passés par là. Nul n?ignore plus que l'investissement de protection est la plupart du temps remboursé dès le premier incident évité. Mais il reste difficile d'avoir une vue très claire sur la façon de procéder pour mettre en oeuvre des solutions fiables. Explications.
La foudre est à l’origine de beaucoup de dégâts dans de nombreux sites industriels, et en particulier les usines d’eau potable et les stations d’épuration : détérioration de composants électroniques tels que cartes de télégestion, capteurs, sondes, pompes, dysfonctionnement des automates, des équipements informatiques, vieillissement prématuré des composants électroniques, etc. Les destructions d’installations, les dysfonctionnements électriques et informatiques et les pertes de production qui en découlent représentent des pertes financières énormes au niveau national, estimées à un milliard d’euros par an. La prévention des surtensions et des foudroyages est donc devenue vitale pour la majorité des secteurs industriels, jusqu’aux usines d’eau potable et aux stations d’épuration au sein desquelles de nombreux process de mesure, d’analyse, de régulation et de contrôle doivent impérativement être protégés.
Dans les usines d’eau potable, un sinistre foudre peut remettre en cause l’intégrité tout entière de l’usine et donc la distribution de l’eau (voir encadré). Quant aux stations d’épuration, un sinistre de même nature peut causer des atteintes graves à l’intégrité des milieux aquatiques.
Gérer le risque foudre doit permettre de limiter ses conséquences en s’isolant du réseau, et donc de réduire les coûts de maintenance, les interventions sur site, les interruptions de service et les pertes de production.
Mais si le principe d'utiliser une protection paraît simple, sa réalisation sur le terrain l'est nettement moins. Car sa mise en œuvre doit prendre en compte tous les risques engendrés par la foudre. Ce qui implique une maîtrise des basses et hautes fréquences, tant pour le réseau de terre que pour l'installation d'un simple parafoudre ou paratonnerre. Pour se protéger correctement, l’approche d’un professionnel connaissant parfaitement son domaine est indispensable.
Qu’est-ce que la foudre ?
La foudre est une manifestation de l'électricité d'origine atmosphérique. Elle se caractérise par une décharge électrique violente entre un nuage et le sol. Elle est généralement liée à une situation atmosphérique instable permettant la formation de cumulonimbus, souvent générateurs de foudre. Elle est universellement reconnue comme un phénomène dangereux, susceptible de provoquer la fusion de parties métalliques des conducteurs touchés : sa température atteint 30 000 °C. Elle est matérialisée par un courant de forte intensité, en moyenne de 40 kA avec des maximums pouvant aller jusqu'à 100 kA. En France, on estime que 1,5 à 2 millions de coups de foudre frappent le sol chaque année. La fréquence statistique d'occurrence de la foudre n'étant pas uniforme sur tout le territoire, il convient de considérer les zones géographiques à risques. Les statistiques de foudroiement sont la base de toute démarche de protection contre la foudre. Le niveau kéraunique (Nk), qui correspond au nombre de jours par an où l'on entend le tonnerre dans un site donné, et la densité de foudroiement (Ng) qui indique le nombre de coups de foudre au sol par an et km², sont des paramètres à prendre en compte pour évaluer le risque foudre.
Les effets de la foudre
On distingue habituellement deux catégories d'effet : les effets directs et les effets indirects. Les premiers sont causés par un coup direct, porteur d'une énorme énergie instantanée, lorsque la foudre atteint une installation ou une zone bien délimitée. La foudre peut alors entraîner de nombreux dégâts. L'incendie est le plus important d'entre eux et le plus fréquent aussi, avant les destructions de bâtiments ou les explosions. Du fait de leur étendue, les stations d’épuration sont particulièrement exposées aux effets directs de la foudre. Les effets indirects, moins énergétiques, sont ceux qui surviennent par exemple lorsque la foudre occasionne des surtensions sur les réseaux électriques ou sur les liaisons de transmission. Il s'agit alors d'une détérioration causée par un éclair de proximité sans qu'il y ait eu atteinte par l'arc de foudre. Ces surtensions peuvent survenir sur tous les types de câbles d'alimentation électrique basse tension, d'instrumentation, de contrôle-commande ou encore réseaux informatiques. Elles peuvent être causées par un coup de foudre direct sur une ligne ou encore par induction due à des champs électromagnétiques puissants du canal de foudre. Moins destructeurs en apparence que les effets directs, les effets indirects peuvent néanmoins occasionner des dommages très importants. Les sondes immergées risquent une détérioration si elles ne sont pas équipées d'un dispositif de protection adéquat. De plus, dans les usines d'eau potable comme en station
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dépuration, l'interconnexion des différents process favorise leur vulnérabilité vis-à-vis des surtensions. Il convient donc de se pro- téger pour éviter une neutralisation partielle ou totale des process.
Se protéger contre la foudre
Toute démarche de protection contre la foudre doit préalablement être précédée d'une étude détaillée des risques. Les normes NF C 17-100 et NF C 17-102 préconi- sent une étude préalable comprenant trois volets : l’évaluation du risque de foudroie- ment, la sélection d’un niveau de protection et la définition du dispositif de protection. Dans un premier temps, il faut appréhender le risque foudre et notamment d’évaluer la probabilité d'occurrence d'un incident foudre et son degré de gravité. La combinai- son de ces deux paramètres détermine si un risque est acceptable ou pas : un événement à forte probabilité peut constituer un risque acceptable si les conséquences sont sans gravité. Par contre, un événement grave ne constitue un risque acceptable que si sa pro- babilité est très faible. Il faudra donc ras- sembler les valeurs statistiques sur le fou- droiement du site, les risques d’un impact direct et ceux dus aux surtensions. L'oppor- tunité d’une démarche de protection contre la foudre ayant été mise en évidence, il fau- dra passer à la seconde partie de l'étude pour définir avec précision le niveau de pro- tection adapté : la situation géographique du
site, son niveau kéraunique, la géologie et notamment la résistivité des sols, l'homogé- néité du terrain, les dimensions des infra- structures et leur environnement sont autant de paramètres à prendre en compte.
C’est seulement à ce stade que la détermina- tion d'un ou plusieurs dispositifs de protec- tion peut être effectuée. Ceux-ci sont nom- breux et variés en fonction du type de pro- tection apportée. Là encore, il convient de distinguer la protection contre les effets directs de la foudre et contre ses effets indi- rects.
Se protéger contre les effets directs de la foudre
Les paratonnerres protégent les bâtiments et les zones ouvertes contre les impacts directs de foudre en privilégiant un point d’impact pour épargner le reste des ouvrages et facili- ter l’écoulement du courant vers le sol en minimisant l’impédance du parcours utilisé par la foudre. Plusieurs normes doivent être prises en compte selon le type de protection retenue. Les paratonnerres à tige simple et à cage maillée sont repris dans la norme NFC 17-100. Le principe des cages maillées est de favoriser la répartition et l’écoulement du courant vers la terre grâce à un ensemble de conducteurs et prises de terre. Une telle ins- tallation implique un nombre de descentes important et constitue une solution intéres- sante lorsque le matériel situé à l'intérieur du bâtiment est sensible aux perturbations
Les paratonnerres protégent les bâtiments et les zones ouvertes contre les impacts directs de foudre en privilégiant un point d'impact pour épargner le reste des ouvrages et faciliter l’écoulement du cou- rant vers le sol en minimisant l’impédance du parcours utilisé par la foudre.
Lorsque l’incident foudre génère des conséquences en chaîne
22 septembre 1993, Rillieux-la-Pape. La foudre tombe sur le transformateur principal (63 kV) d'une usine de production d'eau potable dont le débit avoisine les 300000 m³/j. Alimenté par les 6000 litres d'huile du transformateur, un incendie se déclare. Le système de distribution, de moyenne tension, est endommagé par effet domino et les cinq pompes de prélèvement sont mises hors ser- vice. Les circuits hydrauliques et le champ captant (114 puits) ne sont pas atteints. Seule la mise en place de dispositifs de secours permettra d'alimen- ter la ville de Lyon en eau potable. Les pompiers interviennent durant six heures pour maîtriser l'in- cendie. Les dommages matériels s'élèvent à 2 M€ et nécessitent trois mois de travaux.
Cet exemple, extrait de la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Indus- trielles, illustre bien l'importance des consé- quences susceptibles d’être générées par un inci- dent foudre.
électromagnétiques. Car le courant de foudre est divisé par le nombre de descentes et la faible valeur du courant circulant dans les mailles crée peu de perturbation par induction.
La norme NFC 17-102 de juillet 1995 concerne la protection par paratonnerre à dispositif d'amorçage (PDA), une technolo- gie novatrice conçue à partir de plusieurs brevets déposés conjointement par le CNRS et la société Hélita (Voir encadré). Le PDA Pulsar d’Hélita est pourvu d'une électro- nique qui lui permet d’émettre un signal haute tension de fréquence et d’amplitude déterminées et contrôlées permettant la for- mation anticipée du traceur ascendant sa pointe et la propagation de celui-ci de façon continue vers le traceur descendant. Il puise l’énergie dont il a besoin dans le champ élec- trique existant lors de l’orage. Après avoir capté la foudre, le Pulsar la conduit vers la descente de paratonnerre et vers la terre où elle va se disperser. Les PDA permettent de protéger une structure en couvrant une sur- face plus étendue que celle obtenue par une pointe simple. L'installation d'un tel système offre donc une protection aussi efficace avec un coût largement moindre.
De son côté, Dehn France propose égale- ment des solutions de protection extérieure comprenant des dispositifs de capture, de conduction et des réseaux de terre. Tous ces dispositifs, basés sur le principe de la cage maillée, sont testés au courant de choc de foudre selon les prescriptions de la nouvelle norme EN 50164-1 et 2 et existent également dans des versions réalisées en matériaux anticorrosifs tels que l'inox.
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Enfin, le système des fils tendus se compose d’un ou de plusieurs fils conducteurs tendus au-dessus des installations à protéger. Cette technique est utilisée lorsqu’il n’est pas possible d’utiliser la structure du bâtiment comme support des conducteurs qui écoulent les courants de foudre à la terre.
La norme NFC 17-100 énonce deux méthodes permettant de calculer les zones de protection garanties par la mise en place de paratonnerres. La première, dite « du cône de protection », définit comme zone protégée le volume décrit par un cône de révolution de 60° de demi-angle au sommet, le sommet de ce cône étant la pointe du paratonnerre dans le cas d’une pointe passive ou le sommet du paratonnerre surélevé d’une hauteur virtuelle pour une pointe à dispositif d’amorçage. Mais cette méthode, assez simple à mettre en œuvre, peut s’avérer insuffisante pour assurer une protection efficace du site, notamment quand la décharge atmosphérique n’est pas verticale.
La deuxième méthode, dite électrogéométrique, part du principe que, lorsque toutes les conditions de déclenchement d’un arc sont réunies, celui-ci se fera sur le point le plus proche. Le lieu de ces points est un paraboloïde de révolution dont le sommet du paratonnerre est situé au foyer et dont le sol est le plan focal. On peut donc définir le lieu d’équidistance entre la pointe du paratonnerre et le sol comme la frontière au-dessus de laquelle l’éclair sera intercepté par le paratonnerre et, au contraire, au-dessous de laquelle l’arc ira au sol. On complète ensuite la mise en place d’un paratonnerre par des pointes de choc situées sur la périphérie du bâtiment qui capteront les éventuels coups de foudre latéraux.
Dans tous les cas, la pose de pointes paratonnerre a pour conséquence d’augmenter le nombre d’impacts potentiels sur l’ouvrage équipé. Ces impacts, pourvu que l’installation soit correctement entretenue, sont sans effet direct sur le bâtiment, mais ils peuvent causer des destructions par effets indirects sur les matériels. Il est donc nécessaire d’associer à ces dispositifs une protection contre les effets indirects de la foudre.
« D’une manière ponctuelle, explique Benoît Laugel, responsable produit chez Dehn France, on peut envisager de se passer de protection directe si les probabilités de foudroiement sont faibles, si aucune étude ne le spécifie ou si l’on est prêt à accepter d’éventuelles détériorations des infrastructures. Par contre, la protection contre les effets indirects est incontournable et devra être prise en compte dès l’origine par le concepteur pour garantir la continuité de service des équipements. »
Se protéger contre les effets indirects de la foudre
Un premier niveau de protection peut consister à prévoir les risques de foudre pour déconnecter préventivement les appareils à protéger.
Le Dtfoudre, de Surtelec, est un détecteur destiné à prévenir le risque foudre et à permettre la déconnexion préventive des appareils à protéger. Ce système est basé sur l’utilisation d’une sonde de détection des perturbations électromagnétiques générées par la présence d’un orage. Cette sonde effectue une détection permanente du risque de foudre dans un rayon de 5 à 10 km. Elle délivre un signal transmis à un boîtier de contrôle qui visualise le niveau d’alarme et signale un dépassement des seuils sous la forme de deux contacts secs, ainsi qu’une alarme sonore et visuelle. Couplé au Dtfoudre, l’Isolmax permet d’éviter les phénomènes d’arcs électriques pouvant se créer entre les contacts d’un contacteur standard lors d’une forte surtension (> 4000 V) et d’assurer une protection efficace.
Le Dtfoudre est particulièrement intéressant pour les réservoirs en traitement UV, les barrages hydrauliques, les stations d’irrigation, etc. Il a par exemple été choisi par l’usine de traitement de Dorlay, un barrage hydraulique de la Compagnie d’aménagement rural d’Aquitaine, le réservoir en traitement par UV de la Communauté d’agglomération de Chambéry…
Vaisala propose de son côté plusieurs équipements capables de détecter de façon précoce et sur une zone géographique étendue l’apparition de phénomènes orageux. Ils permettent d’anticiper les risques de foudroiement en prenant des mesures de protection et de sécurité, comme l’interruption d’opérations à risques ou la protection foudre et le maintien en opération d’équipements sensibles.
…sibles pendant les orages, en démarrant automatiquement un générateur interne et en isolant les équipements sensibles du système d’alimentation extérieur. Le système Safir de Vaisala utilise la détection de l'activité électrique intranuage comme moyen de prévention contre le risque foudre. Il permet de prévoir à très court terme l’évolution des cellules orageuses et de déclencher automatiquement l’alerte foudre. Il devient alors possible d’anticiper les risques de foudroiement et assure une protection foudre active en protégeant les équipements sensibles. Intégré dans une chaîne d’observation météorologique et de prévention des risques, le système SAFIR peut aussi fournir des informations exploitables aux services de météorologie, aux administrations responsables de la gestion des eaux usées et de l’assainissement, et aux services de surveillance des risques d’inondation.
Les mesures de prévention conduisent à mettre les équipements dans une position de repli en cas de perturbation. Mais cette éventualité n'est pas toujours souhaitable et/ou possible. Il faut alors recourir à d’autres dispositifs.
Parafoudres et parasurtenseurs : protéger les points de mesure et les équipements électriques
En stations d’épuration, par exemple, des dispositifs efficaces contre les surtensions doivent impérativement être mis en place.
Ceci ne concerne pas seulement le local d’exploitation mais aussi tous les ouvrages et équipements périphériques comme les bassins de décantation et d’aération, les pompes de relèvement, les dégrilleurs, sans oublier toute la partie instrumentation (mesure de niveau, pH, température...), les automates programmables, la télégestion et la supervision. Il suffit qu’un seul élément de cette chaîne soit hors service du fait d’une surtension pour que l’ensemble du process s’arrête. De la même façon, tous les ouvrages de gestion de l’eau tels que les postes de relèvement, les stations de pompages ou les châteaux d’eau doivent être protégés.
Les dispositifs de protection contre les surtensions sont appelés parafoudres. Les parafoudres sont disponibles pour tout type de ligne : alimentation basse tension, télécoms, transmissions de données, radiocom. Ils sont généralement installés à l’entrée des lignes dans l’installation (exemple : tableau électrique général pour les parafoudres basse tension). Cependant, une mise en œuvre de parafoudres supplémentaires, de moindre capacité d’écoulement, à proximité des matériels sensibles est parfois nécessaire pour garantir une sécurité optimale. Indépendamment de la nature du réseau à protéger, le choix d’un parafoudre dépend de nombreux paramètres. Le courant nominal de décharge, qui représente la capacité d’absorption de la protection sur phénomènes transitoires (injection d’ondes de courant impulsionnel 8/20 μs). Les valeurs les plus courantes vont de 2,5 kA à 20 kA. Le niveau de protection, qui représente la tension résiduelle appliquée sur les équipements lorsqu’ils sont protégés. Les valeurs courantes s’étagent de 0,8 kV à 2,5 kV. Le courant maximal de décharge, qui indique l’intensité maximale que la protection est capable d’absorber sans être détruite. Il est
En général lié au courant nominal de décharge par un facteur de l’ordre de 2. Lorsque l'on doit avoir un niveau de protection bas et un courant nominal important, un seul parafoudre ne suffira pas. Il faudra alors installer plusieurs parafoudres coordonnés. On installera alors en tête d’installation un parafoudre ayant le courant maximal nécessaire puis un autre parafoudre tout près de l’équipement à protéger, avec un niveau de protection compatible avec la sensibilité de l’équipement. La protection contre les surtensions transitoires sur les réseaux basse tension est régie par les normes NFC 15-100 et NF EN 61643-11. Cette dernière impose une tenue au courant de choc foudre selon l'onde d’essai 10/350 pour les parafoudres de type 1 et la tenue à 15 chocs minimum selon l’onde 8/20 pour le parafoudre type 2. Le parafoudre est donc conçu pour protéger les équipements pendant une longue période sans maintenance particulière. Le guide UTE C 15-443 précise les conditions de sélection et d'installation des parafoudres destinés aux réseaux basse tension, ainsi que pour les parafoudres pour réseau de transmission.
Il existe 3 types de parafoudres pour réseau basse tension : les parafoudres type 1, utilisés pour la protection des installations équipées de paratonnerres (et donc soumis à des courants de foudre directs de forme 10/350 µs). Les parafoudres type 2 sont utilisés pour la protection de toutes les autres installations électriques. Il existe aussi des parafoudres type 3 qui peuvent être utilisés en protection terminale, alternativement aux parafoudres type 2.
Sur ce marché, l'offre est diversifiée. Spécialiste de la protection contre les surtensions et de la mesure dans les domaines de l'eau et de l’environnement, Paratronic propose toute une gamme de protections foudre destinée à la protection des réseaux de communication et des alimentations des matériels électroniques alimentés en BT (400 ou 230 V) ou TBT (de 12 à 48 V). La gamme couvre tous les cas d’application et comprend différents modèles en fonction de l’exposition du site à protéger, avec ou sans filtrage CEM, débrochable ou non.
De son côté, le constructeur Dehn France offre une large gamme d’équipements de protection contre les surtensions : dans les réseaux BT, avec notamment le parafoudre combiné de type 1 DEHNventil qui, grâce à une technologie d’éclateur à air encapsulé, permet d’assurer simultanément l’écoulement des courants de foudre jusqu’à 100 kA en 10/350 tout en garantissant un niveau de protection compatible avec les appareils les plus sensibles tels que les API, modem, etc. ; ainsi que pour les réseaux courants faibles ou TBT avec la gamme Blitzductor, adaptée au système de mesure, contrôle, régulation. « La protection des réseaux très basse tension, souvent négligée, est une démarche incontournable, souligne Benoit Laugel. Quelle est l’efficacité d’un ouvrage de gestion de l’eau s’il ne dispose plus d’informations aussi essentielles que les niveaux des bassins, les débits ? Que se passe-t-il si des systèmes de contrôle-commande ne dialoguent plus entre eux ? ». À noter que certains des produits de Dehn peuvent être adaptés individuellement à un signal spécifique, ce qui est le cas du nouveau parafoudre Dehnpipe qui se visse directement sur le transmetteur, au plus près de l’équipement sensible à protéger. Cette innovation a fait l'objet d'une validation par de nombreux fabricants d’instrumentation qui proposent ce parafoudre dans leur gamme de produits.
Soulé Hélita propose également des parafoudres permettant d’assurer efficacement la protection des appareils et des installations électriques contre les surtensions transitoires d'origine atmosphérique, industrielle ou causées par des parasites. La société a protégé de nombreux ouvrages dédiés à la gestion de l'eau, notamment les usines de production d’eau potable de Choisy-le-Roi (94) et de Noisy-le-Grand (93) (voir encadré).
CITEL, un des leaders mondiaux en composants parasurtensions (éclateurs à gaz), dispose d'une gamme étendue de parafoudres notamment en basse tension, avec une technologie exclusive de parafoudres type 1 (DS250VG) permettant de garantir un niveau de protection optimisé même en cas d’agression extrême (impact direct de foudre sur…
Tinstallation), en transmission de données (parafoudres disponibles en de multiples références adaptées à tout type de lignes et d'installation) et radiocom (gamme P8AX et PRC).
Reste qu'une démarche de protection foudre ne se limite pas à la seule mise en place de dispositifs de protection. Le niveau d'immunité des matériels ainsi que la qualité d'installation des parafoudres sont des facteurs qui doivent aussi être pris en compte.
Intégrer en amont le risque foudre
« Notre activité dans le domaine de l'eau nous a confirmé que si les caractéristiques des modules de protection et la qualité de leur mise en œuvre sont cruciales, le niveau d'immunité des matériels à proté-
ger est prépondérant, confirme Jérôme Wattelet, directeur commercial de Paratronic. En effet, plus le niveau d’immunité d’un matériel est élevé, plus les solutions de protection sont allégées. À l’extrême, il n'est nécessaire de protéger un matériel que s’il est sensible aux surtensions. Puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, parallèlement à l’évolution de notre gamme de parafoudre, nos efforts portent depuis plusieurs années sur l’élévation du niveau d’immunité de nos matériels destinés aux acteurs de l’eau ».
De fait, toute la gamme de matériels Paratronic est garantie trois ans y compris contre les risques de foudre : sondes immergées, capteurs radars et ultrasons, automates, relais de seuils, séparateurs galvaniques, télétransmissions, etc... Et pour les cap-
teurs immergés, qui sont les plus exposés au risque de destruction, cette garantie joue même en l’absence de protection.
Nombre de fournisseurs intègrent en amont la protection contre le risque foudre. Hitec par exemple, qui développe et fabrique toute une gamme d’instruments dédiés à la mesure de pression et de niveau, a été l’un des premiers à équiper l'ensemble de ses capteurs de parafoudres en bout de câble en série. Autre exemple, Sofrel, acteur bien connu dans le domaine de la télégestion, propose une gamme complète de protection contre les surtensions spécialement développée pour ses matériels de télégestion. Ces produits sont en plus équipés d'une télé- signalisation ou d'une visualisation de fin de vie rendant leur maintenance particulièrement facile.
HISTOIRES D’EAUX PARISIENNES
par Maurice Paquier
Dans cet ouvrage, Maurice Paquier reconstitue l’histoire de l’eau à Paris. À l’époque où seule l'île de la Cité était habitée, l’eau puisée dans le fleuve était de qualité satisfaisante. Elle devint de moins en moins salubre au fil du temps. Puis, la population de plus en plus dense sur les rives a été amenée à s'éloigner de la Seine. Dès lors, il faut envisager des moyens d'approvisionnement hors des limites de la ville. La plaine d’Arcueil, les villes de Rungis et l’Hay possèdent d’abondantes ressources. Sous l'empereur Julien, on va construire un aqueduc qui alimentera une partie de la rive gauche de Lutèce. Les eaux des coteaux Est de la cuvette parisienne vont être captées et dirigées vers les abbayes et quelques maigres fontaines.
Sous le règne de Henri IV, des pompes entraînées par le courant du fleuve vont élever l’eau pour desservir quelques fontaines. La technique évoluant sans cesse va permettre la naissance d’une nouvelle génération de pompes entraînées par la vapeur, les fameuses pompes à feu.
La période du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle sera de grande activité pour les porteurs d'eau à la courge. Vers 1750, les porteurs d’eau au fonneau font leur apparition. Puis Napoléon fait creuser le canal de l’Ourcq pour approvisionner Paris en eau et favoriser le transport. Plus tard, le courant hygiéniste va dénoncer avec force le manque chronique d'eau à Paris. Le duo Haussmann-Belgrand, avec courage et ténacité va créer des chantiers de grande envergure pour permettre à Paris de recevoir une eau de source de qualité, provenant de 100 à 150 kilomètres par la construction de canalisations, de réservoirs ainsi qu’un réseau de distribution afin de desservir chaque étage des immeubles en cours de construction. Bon nombre de ces réalisations sont encore en service aujourd'hui après avoir été aménagées ou améliorées.
Disponible aux Editions Johanet : 30 rue René Boulanger - 75010 Paris - Tél. : +33 (0)1.44.86.78.78 - Fax : +33 (0)1.42.60.26.46 - Internet : www.editions-johanet.com - E-mail : info@editions-johanet.com
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