Eco-Techniques propose aux collectivités, aux professionnels de l'habitat et aux industriels des solutions opérationnelles et durables permettant de réaliser des économies d'eau sans impact sur le confort auquel tout un chacun est habitué. Pour ceci, l'entreprise propose des solutions « sur mesure » reposant sur un audit minutieux préalable avec, à la clé, un engagement sur les résultats obtenus. Crédo de P atrick Hamer, gérant-fondateur d'Eco-Techniques : apporter dans le domaine de l'eau ce que les ampoules « basse consommation » ont apporté pour l'électricité. Et tout ceci en préservant une ressource précieuse et menacée?.
Pour ceci, l’entreprise propose des solutions « sur mesure » reposant sur un audit minutieux préalable avec, à la clé, un engagement sur les résultats obtenus. Crédo de , gérant-fondateur d’Eco-Techniques : apporter dans le domaine de l’eau ce que les ampoules « basse consommation » ont apporté pour l’électricité, tout en préservant une ressource précieuse et menacée.
Revue L’Eau, L’Industrie, Les Nuisances : Pouvez-vous nous présenter Eco-Techniques en quelques mots ?
Patrick Hamer : Eco-Techniques est une entreprise spécialisée dans l’Aqualogie et l’hydro-économie que j’ai fondée au mois de mai 1996, il y a donc maintenant quinze ans, à une époque où bien peu d’entre nous s’intéressaient aux économies d’eau. En 1985, mes activités professionnelles de l’époque, assez éloignées de l’aqualogie, ont voulu que j’entre en contact avec un génial inventeur, un peu « Géotrouvetout » et détenteur de plusieurs brevets dans ce domaine, qui m’a convaincu de travailler avec lui. Puis, lors de son départ en retraite, j’ai fondé cette entreprise qui a pour vocation d’accompagner l’ensemble des acteurs de l’habitat, des collectivités, des services et de l’industrie dans leurs démarches d’économie d’eau et d’énergie. Depuis, Eco-Techniques, qui emploie sept personnes au siège (à Chenôve près de Dijon), s’attache à proposer des solutions hydro-économes grâce à un réseau de douze commerciaux.
Revue E.I.N. : Quels types de produits proposiez-vous lors de la création de l’entreprise ?
P. H. : Dès cette époque, l’économie d’eau nous était apparue comme une nécessité absolue pour pouvoir assurer la pérennité de l’approvisionnement en eau potable des générations à venir. Nous nous sommes donc attachés à définir les « règles de l’art » qui permettent de réaliser des économies d’eau sanitaire (froide et chaude) de façon indolore, c’est-à-dire sans impact sur le comportement de l’usager ou sur son confort d’usage. Parce qu’en matière d’économie d’eau, ce qui est compliqué, ce n’est pas de faire des économies à proprement parler : si vous voulez en faire, vous n’avez même pas besoin de matériel, il vous suffit…
les Professionnels à faire d’eau et d’énergie
Eco-Techniques
d'entrouvrir les robinets. Ce qui est bien plus complexe, c'est d’en faire sans modifier ni le comportement, ni le confort d'usage. Nous nous sommes donc attachés à proposer des produits qui répondent à cette double contrainte et nous y sommes parvenus en proposant différentes solutions qui, avec deux fois moins d'eau, procurent le même confort d'utilisation.
Les points de puisage de ces 20 dernières années sont par définition des produits « gaspilleurs » non adaptés au 21ᵉ siècle, à l’ère des bientôt 7 milliards d'humains.
Revue E.I.N. : Comment avez-vous élaboré les différentes solutions que vous proposez aujourd’hui ?
P.H. : La conception de nos dispositifs hydro-économes est le fruit d’améliorations successives et, au total, le résultat de plus de 25 années d'expérience. Dans le domaine des douchettes, nous avons par exemple développé, avec notre « Géotrouvetout », une première douchette brevetée baptisée Ecotonic reposant sur l’ajutage, un principe qui permet de calibrer le débit et d’accélérer la vitesse de l’eau dans des proportions de 1 à 10. D’année en année, nous avons perfectionné nos solutions en passant notamment de l’ajutage à la turbine avant d’adopter, dans le cadre de la création d’Eco-Techniques, le système « venturi » qui permet d’ajouter de l’air dans l’eau et donc de lui donner une puissance d'impact égale voire supérieure à celle que l'on obtenait précédemment.
Appliqué aux aérateurs (mousseurs) le principe venturi permet un foisonnement du jet donnant l’illusion d'un jet standard mais contenant 2 à 3 fois moins d'eau. La différence est visible à la couleur du jet (blanchâtre) au lieu de translucide pour un jet sans ajout d'air.
Chacun des dispositifs hydro-économes que nous proposons aujourd’hui, qu'il s’agisse de régulateurs de débit, de douchettes, de flexibles, etc., est le fruit d'une longue maturation et de constantes améliorations.
Revue E.I.N. : Qu’est-ce qui différencie les solutions que vous proposez de celles que l'on peut trouver dans le commerce ?
P.H. : Notre offre n'a absolument rien de commun avec ce que vous pouvez trouver dans certains commerces, même spécialisés. Elle s'en différencie au niveau des produits proposés, des garanties apportées et des résultats obtenus et mesurés.
Commençons par les produits si vous le voulez bien. Prenons l'exemple des douchettes couramment proposées sur le marché : plus de 99 % d’entre elles reposent sur le principe de la « pomme à arrosoir ». Il en va de même pour notre douchette, qui bénéficie en plus de l’effet venturi, permettant de donner à l’eau un aspect foisonnant agréable, confortable, et qui autorise surtout de descendre dans des débits qu’aucun autre principe ne permet (idéalement 7 l/minute). C'est un premier élément différenciant très
Eco-Techniques aide les Professionnels à faire
important. Une autre différence concerne la maîtrise du débit. Comme vous le savez, le débit est directement lié à la pression. La pression nominale de service est de 3 bar et sert de référence pour toutes les données techniques. Une douchette à 15 l/mn de débit sous 3 bar de pression statique aura un débit de 18 litres à 4 bar, 22 litres, etc. Le système autorégulé qui équipe tous nos dispositifs hydro-économes maîtrise le débit indépendamment de la pression et garantit à l'utilisateur le débit, le confort et l’économie sur les douches et robinets. Un clapet anti-retour interdisant le retour d'eau dans le circuit complète le dispositif. Autre élément différenciant, notre douchette est équipée d'un anti-vrilleur à 360° pour éviter les nœuds du flexible et surtout d'un flexible dont la résistance mécanique est bien supérieure aux flexibles du marché. Je pourrais multiplier les exemples en évoquant par exemple les aérateurs ou mousseurs qui ne doivent pas comporter d’empilage de tamis métallique lesquels favorisent la formation de bio-film, la rétention et la prolifération des bactéries. Nos aérateurs sont reconnus comme « non proliférants » et sont équipés d'un dispositif exclusif permettant d'entretenir la grille inférieure de l’aérateur sans la démonter. Bref, je pourrais continuer cette énumération longtemps...
Revue E.I.N. : Vous évoquiez également des différences importantes au niveau des garanties apportées...
P.H. : Oui, c’est un autre élément différenciant important qui prouve notre engagement sur la qualité : tous nos produits, dont chacun est gravé de notre nom et de notre numéro de téléphone, bénéficient d'une garantie de 10 ans. Nous sommes les seuls sur le marché à proposer une garantie aussi étendue. Quant à nos flexibles de douches qui résistent à 60 bar de pression, ce qui les rend quasiment indestructibles, ils bénéficient d’une garantie illimitée !
Revue E.I.N. : Et au niveau des résultats ?
P.H. : Là aussi, la différence est fondamentale. Nous ne vendons pas de produits, nous vendons un résultat. Je m’explique : chacun de nos clients fait l'objet d’une visite préalable durant laquelle nous allons, gratuitement, auditer minutieusement et systématiquement son site. Nous étudions ses factures d'eau, le type d’énergie utilisée pour chauffer l'eau, nous réalisons un inventaire physique de tous les points d’eau sans exception avec un relevé des débits, des pressions, etc. Toutes ces données sont ensuite entrées dans un outil logiciel spécialement développé par nos soins et vont donner lieu à l’édition d'un document de 9 pages qui va indiquer au client combien il va pouvoir économiser d’eau, combien ça va coûter pour le faire, et en combien de temps il va amortir le système. Si le client valide cette étude, ce qui arrive dans 98 % des cas, nous nous engageons sur les résultats. Concrètement, cela signifie que si le client n’obtient pas les résultats attendus, ce qui n’est arrivé qu’une seule fois en 25 ans, nous reprenons le chantier jusqu’à ce que les résultats soient au rendez-vous.
Revue E.I.N. : Qui sont vos clients ?
P.H. : Depuis notre création, nous avons équipé des milliers de sites de toutes sortes. Nous travaillons avec les administrations, les collectivités territoriales et locales et les industriels qui représentent 60 % de notre activité. Nous avons par exemple remporté un appel d'offres européen en équipant la CUS Habitat de Strasbourg de 20 000 douchettes hydro-économes. À Strasbourg, nous avons également équipé les 24 bateaux (100 cabines par bateau) de la Compagnie fluviale Croisi-Europe. Nous avons équipé les bâtiments communaux de centaines de communes dont par exemple Suresnes, Mérignac, les Pompiers de Paris à Courbevoie (92), ainsi que l’ensemble des 34 piscines de la ville de Paris. Dans le domaine de l'industrie, nous avons intégralement équipé trois usines d'Airbus en France. Nous travaillons également avec les petites collectivités, telles que les campings, les centres de loisirs, les hôtels à l’image de l'hôtel Ambassador, du boulevard Haussmann à Paris, ou du Méridien à Saint-Martin, ou même des casernes à l’image du 35ᵉ régiment de parachutistes de Tarbes que nous équipons en ce moment-même. L’autre grande catégorie de clients, c'est l’habitat et plus particulièrement l’habitat social comme par exemple les offices HLM et les OPAC. Nous travaillons également avec EDF en partenariat sur l’habitat social et sur leur propre patrimoine immobilier, nous collaborons également avec GDF Suez et autres énergéticiens.
Revue E.I.N. : Pourquoi EDF ?
P.H. : À cause de l'eau chaude qui représente un potentiel
baisser leurs factures d’eau et d’énergie
Depuis sa création, Eco-Techniques a équipé des milliers de sites : administrations, collectivités territoriales et locales et industriels.
d’économies importantes et aussi parce qu'EDF mène une politique active sur le thème de l’économie d’énergie, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas des distributeurs d'eau. En partenariat avec EDF, nous avons par exemple équipé conjointement tous les logements des Îles de Sein, de Molène et de Ouessant de lampes basse consommation et de dispositifs hydro-économes. Cette année, nous sommes sollicités pour mener une opération similaire sur l'île de Hoëdic qui regroupe 225 maisons dont 170 sont des résidences secondaires. Ces opérations nécessitent une logistique bien plus importante qu'il n'y paraît. Lorsque l'appel d'offres piloté par le Conseil régional de Bretagne a été lancé pour l’équipement de l'île de Sein, 13 dossiers ont été retirés et une seule entreprise a soumissionné, la nôtre. Cela vous donne une petite idée des contraintes liées à une opération de ce type. Car pour changer une lampe, 3 modèles différents permettent de faire face à toutes les situations. Pour pouvoir équiper n'importe quel point d'eau, 396 adaptateurs sont nécessaires. Eco-Techniques est la seule entreprise en Europe à concevoir, fabriquer et disposer de toutes ces pièces, et donc à pouvoir équiper tous les points d'eau, quel que soit leur type de configuration. Car même si cela peut apparaître comme une lapalissade, une économie maximale nécessite l'équipement de tous les points d’eau sans aucune exception.
Revue E.I.N. : Que peut-on espérer réaliser comme économies en s’équipant de vos solutions ?
P.H. : Il n'est pas question d'espoir mais d’engagements ! Ceux que nous prenons noir sur blanc à la suite des audits réalisés portent sur une économie garantie de l’ordre de 20 à 30 % des volumes consommés.
En termes de coûts, 1 m³ d’eau froide nécessite 1 kilowatt-heure d’énergie électrique primaire, coûte en moyenne 3 € et pèse 100 grammes de CO₂. 1 m³ d’eau chaude coûte entre 7 et 12 € le m³, nécessite entre 90 et 150 kilowatts d’énergie pour la chauffer et un rejet de 8 à 30 kg de CO₂. Cela représente donc très vite des sommes importantes. Sur les usines d’Airbus de Nantes et Saint-Nazaire, nous sommes partis d'une consommation annuelle de 230 000 m³ d'eau dont 48 000 m³ d'eau sanitaire, le reste étant dédié aux différents process. Sur les 48 000 m³ d’eau sanitaire, nous en avons économisé 15 000 m³, ce qui représente plus de 100 000 € d’économie par an, soit un retour sur investissement de moins d'un an.
Revue E.I.N. : Pensez-vous que la notion d’économies d’eau progresse dans l’opinion ?
P.H. : Oui, sans aucun doute. Les collectivités locales et territoriales comme les industriels sont de plus en plus sensibilisés aux problématiques d’économies d'eau. Pour l'instant, il s’agit plus d’une sensibilité financière qu'une sensibilité écologique mais peu importe, seul le résultat compte. Avec un investissement minime, vous réalisez de substantielles économies dans un temps très court puisque le retour sur investissement se situe entre 1 et 2 ans et vous bénéficiez d'une bonne image. En somme, vous gagnez sur tous les tableaux. Beaucoup de communes ne s'y trompent pas, à l’exemple de la mairie de Laguenne en Corrèze qui a gratuitement distribué 700 mini-kits à tous les habitants de la commune. Ce type d’opération a tendance à se multiplier.
Revue E.I.N. : Quels sont vos axes de développement dans les années à venir ?
P.H. : Nous allons d’abord persévérer dans ce qui fait notre spécificité : la qualité de nos produits, leur durabilité et notre engagement en termes de résultats. En ce qui concerne les développements, nous allons présenter prochainement un « pressiomètre » qui permettra très facilement, à tout un chacun, de connaître la pression sur chaque point d'eau. Nous allons déposer deux brevets, l’un sur l’économie d’eau chaude et l’autre permettant de détecter les fuites d'eau dans les logements.
Enfin, nous sommes également en train de travailler pour que nos prestations donnent lieu à des certificats d’économie d’énergie qui prennent en compte les économies d’eau chaude et de rejet de CO₂ réalisées. Pour les bailleurs sociaux, c’est très important car chaque kit logement représente plus de 3000 kilowatts cumac.