[Photo : Les adjuvants ligno-cellulosiques présentent un taux de matière organique supérieur à 99 % sur produit sec et un pouvoir calorifique supérieur de 18 400 J/g (source produits SPPS)]
Aujourd’hui, les boues issues de l’épuration urbaine et industrielle contiennent en moyenne 97 % d’eau avant traitement et 83 % après traitement. Nous avons donc, pour 30 millions de tonnes de boues urbaines, 3 % de matière sèche, soit 5 millions de tonnes de résidus à 17 % de matière sèche à évacuer après traitement. On comprend mieux ainsi la nécessité d’améliorer l’étape de déshydratation des boues.
Le volume de boues augmentant régulièrement, il est de plus en plus nécessaire de concevoir de petites installations de traitement, simples à mettre en œuvre et à faibles coûts. Dans le secteur urbain, 80 % des installations sont à pourvoir auprès…
Secteurs |
Quantité de boues sèches (2000) |
Urbains : |
0,85 million de tonnes |
Industriels : |
0,57 million de tonnes |
Source : Ministère de l’Environnement
[Photo : Parfaitement adaptées selon le secteur d’application envisagé, les poudres ligno-cellulosiques ECOFILTER de la société SPPS s’utilisent pour les systèmes à pré-couche sur filtre rotatif sous vide, filtre cloche et filtre à bougies ou à plateaux.]
Les boues urbaines et industrielles déshydratées par ces adjuvants ligno-cellulosiques permettent ainsi d’obtenir, soit les 35 % de siccité nécessaires pour une mise en décharge, soit un intérêt agronomique et énergétique pour une valorisation agricole ou thermique.
Les adjuvants ligno-cellulosiques présentent un taux de matière organique supérieur à 99 % sur produit sec et un pouvoir calorifique supérieur de 18 400 J/g (source produits SPPS). De plus, la densité est faible (de 0,10 à 0,20 g/cm³ selon les références), ce qui permet de réduire les quantités par rapport aux adjuvants traditionnels de type chaux, diatomées, perlites et celluloses.
Des petites collectivités pour traiter seulement 20 % du volume global des boues urbaines (les grandes agglomérations produisant les 80 % restant).
Pourquoi utiliser des adjuvants de filtration
Pour séparer les particules solides en suspension dans l’effluent, les tissus filtrants métalliques ou synthétiques présentent bien souvent les inconvénients suivants :
- colmatage rapide des toiles selon la variabilité et l’effet collant des éléments à filtrer.
- déshydratation moyenne.
- temps de cycle et qualité de clarification variables.
[Photo : Une étude menée auprès de 150 industriels, concernés par les problèmes de filtration dans différents secteurs d’applications, montre que 80 % des sociétés traitent en interne leurs effluents et sont de gros consommateurs de coagulants, floculants mais surtout de chaux.]
L’intérêt d’employer des poudres et sciures ligno-cellulosiques dans le traitement de déshydratation permet de protéger et de retarder l’encrassement des toiles tout en améliorant la qualité et le rendement de la filtration.
[Photo : La mise en œuvre de la pré-couche est plus aisée qu’avec les adjuvants traditionnels et les quantités nécessaires sont réduites jusqu’à un facteur trois, du fait de la légèreté de ces adjuvants et de leur nature texturante.]
Principales techniques de filtration
Techniques sous pression
Parfaitement adaptées selon le secteur d’application envisagé, les poudres ligno-cellulosiques ECOFILTER de la société SPPS s’utilisent pour les systèmes à pré-couche sur filtre rotatif sous vide, filtre cloche et filtre à bougies ou à plateaux. La mise en œuvre de la pré-couche est plus aisée qu’avec les adjuvants traditionnels et les quantités nécessaires sont réduites jusqu’à un facteur trois, du fait de la légèreté de ces adjuvants et de leur nature texturante.
Techniques à pression
Sur filtre presse et filtre à bande, les adjuvants ligno-cellulosiques s’utilisent en alluvionnage avant ou pendant l’étape de coagulation/floculation.
Selon la texture et la variabilité des liquides à filtrer, des sciures de bois de 900 à 500 µm et des poudres de bois de 530 à 200 µm sont
[Photo : Sur filtre presse et filtre à bande, les adjuvants ligno-cellulosiques s'utilisent en alluvionnage avant ou pendant l’étape de coagulation/floculation]
Préalablement séchés, calibrés et par mono essence, ces produits offrent ainsi une garantie de fiabilité lors de leur utilisation. Une étude menée auprès de 150 industriels, concernés par les problèmes de filtration dans différents secteurs d’applications, montre que 80 % des sociétés traitent en interne leurs effluents et sont de gros consommateurs de coagulants, floculants mais surtout de chaux.
Les sociétés d’ingénierie et de conseils interrogées sont en attente d’informations et de références technico-économiques quant aux avantages de ces adjuvants ligno-cellulosiques. D’autres, comme PROTEC Ing. & Vendemian, ont déjà validé des projets d’installation utilisant ces nouveaux média-filtrants.
Les fabricants de matériels connaissent l’utilisation des sciures et poudres de bois mais restent en attente de tests complémentaires afin de préconiser cette bio-solution. D’autres sociétés, comme FAURE Equipement à Limoges, ont franchi le pas et recommandent déjà ces adjuvants dans le traitement des boues graisseuses et urbaines.
Les distributeurs, quant à eux, restent à l’écoute de ces produits en complément de gamme.
Les prestataires à façon, équipés d’unités de déshydratation mobiles, ont saisi l’intérêt économique de ces nouveaux adjuvants pour améliorer la siccité et les rendements de filtration.
Secteurs les plus prometteurs :
Ces supports ligno-cellulosiques permettent
[Photo : Selon la texture et la variabilité des liquides à filtrer, des sciures de bois de 900 à 500 µm et des poudres de bois de 530 à 200 µm sont généralement employées]
[Photo : Améliorer la texture et la filière exutoire des boues reste une priorité pour tous les acteurs interrogés]
L’utilisation des adjuvants ligno-cellulosiques devrait rapidement se développer en s’appuyant sur des essais pilotes menés chez des acteurs souhaitant améliorer les performances de leur déshydratation ou s’équiper d’une étape de traitement de leurs effluents.
Les caractéristiques bio-environnementales de cette ressource renouvelable sensibilisent déjà les pouvoirs publics, ainsi que certaines stations urbaines et de collectivités.