Les abattoirs de volaille produisent une quantité importante de plumes (poulets, dindes, canards, etc.), qui contiennent des matières hautement valorisables soit dans l’alimentation animale, soit dans l’industrie chimique. La déshydratation mécanique est ici un élément essentiel de la chaîne de traitement car elle permet une économie sensible d’énergie (fioul, électricité) ou de réactifs. L’obtention de siccités élevées sur ces produits fibreux implique la mise en œuvre de pressions elles-mêmes élevées dans la dernière phase du pressage. Nos presses à vis conviennent tout spécialement pour cet usage : développées d’abord dans l’industrie du papier, elles sont spécialement conçues pour assurer un essorage efficace et supporter de fortes pressions contrôlées automatiquement.
Dénommées « presses Tasster F », elles sont dérivées de la série des appareils de déshydratation des matières « Tasster F » créés et fabriqués par notre société.
Elles comportent :
- — un ensemble de bâtis,
- — une vis d’Archimède,
- — une grille en acier inoxydable du type auto-nettoyante,
- — une chambre de récupération des eaux,
- — un clapet d’obturation mû par un vérin souple,
- — un ensemble d’entraînement de la vis d’Archimède par moto-réducteur.
Leur conception permet une alimentation continue ou discontinue sans surveillance et un arrêt en fin de journée sans nettoyage ni intervention.
[Photo : Déshydratation de plumes au moyen de la presse Tasster F dans un abattoir de volailles.]
Nous citerons deux exemples d’application :
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1. — Déshydratation directe des plumes et boyaux transportés hydrauliquement dans l’abattoir. À l’entrée de la presse, les produits sont pompés à une siccité de 2-5 %. Il en sort un produit à 50 % de siccité. Le contrôle est assuré à deux niveaux : la pression à l’entrée ajuste le débit de la pompe d’engavage tandis que la siccité à la sortie, elle-même fonction du couple exercé sur la vis, est ajustée par la mesure de l’intensité des moteurs.
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2. — Déshydratation de plumes collectées dans différents abattoirs.
Celles-ci, pour leur transport, sont, à leur point de départ, pré-égouttées à 20-30 % de siccité. Les presses reçoivent ce produit directement et l’intensité des moteurs contrôle la pression du clapet d’obturation. On obtient ainsi un produit à siccité relativement constante de 55 %. Des valeurs plus élevées ont été obtenues, mais au prix d’efforts considérables. L’optimisation du procédé ne nécessite donc pas de dépasser ces valeurs.
Le diamètre des presses auxquelles il est fait référence est de 525 mm ; c’est actuellement le plus gros modèle de la gamme (utilisé aussi en papeterie). Leur débit correspond à l’abattage de 20 000 poulets par heure. Il existe des matériels plus petits (jusqu’à 200 mm) utilisés dans des abattoirs de 2000/2500 poulets/heure.
Une autre application dans les abattoirs concerne les matières stercorales dont les caractéristiques (filtrabilité, résistance à la filtration, etc.), sont encore plus proches des produits de l’industrie du papier, ce qui permet d’obtenir des siccités de 50 à 60 %.
Dans ces deux exemples d’application, il faut noter que les presses acceptent sans dommages certains gros déchets. Cet aspect est particulièrement important dans les abattoirs où le dégrillage constitue toujours un problème difficile.