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Chauffage et production d'eau chaude par le gaz

28 mai 1976 Paru dans le N°7 à la page 52 ( mots)
Rédigé par : Christian RENAUD et Roger VIGNES

par M. Christian RENAUD, Chef du Service « Techniques et Applications Domestiques et Commerciales » ; M. Roger VIGNES, Conseiller Technique du Service « Techniques et Applications Domestiques et Commerciales » au Centre d’Essais et de Recherche sur les Utilisations du Gaz de la Direction des Études et Techniques Nouvelles de Gaz de France.

Symposium Paris 76

23-26 mars 1976

CHAUFFAGE ET PRODUCTION D’EAU CHAUDE PAR LE GAZ

[Photo : Leslie J. CLARK, président de l'U.I.I.G.]

Le Symposium International « Chauffage et production d'eau chaude » organisé sous l'égide de l'U.I.I.G. (Union Internationale de l'Industrie du Gaz) avec le concours de l'Association Technique de l'Industrie du Gaz en France, du 23 au 26 mars 1976, rassemblait à Paris, au Centre International des Congrès (Paris-Porte Maillot) quelque 300 participants venant de 14 pays.

À la séance d'ouverture du mercredi 24 mars, sous la présidence de M. Leslie J. Clark, président de l'U.I.I.G., après les souhaits de bienvenue prononcés par M. Pierre Verret, président de l'A.T.G., le président Clark s'est adressé aux congressistes en soulignant l'intérêt que présentait une telle manifestation internationale pour l'avancement des techniques gazières.

L'industrie du gaz connaît un développement irréversible, et en Grande-Bretagne par exemple assure actuellement 40 % de toute l'énergie domestique, en progression espérée vers 50 % pour 1980.

Nous avons publié dans cette revue le programme complet des 17 communications faites au symposium (1) par des auteurs de huit pays (France, Pays-Bas, Grande-Bretagne, U.R.S.S., Belgique, R.F.A., U.S.A. et Suède) et dont on peut se procurer le texte intégral auprès de l'A.T.G.

À l'intention de nos lecteurs, et avec l'autorisation des organisateurs du symposium, nous publions une des communications françaises, celle de MM. Renaud et Vignes.

par M. Christian RENAUD, Chef du Service « Techniques et Applications Domestiques et Commerciales » ;

M. Roger VIGNES, Conseiller Technique du Service « Techniques et Applications Domestiques et Commerciales » au Centre d’Essais et de Recherche sur les Utilisations du Gaz de la Direction des Études et Techniques Nouvelles de Gaz de France.

1. – INTRODUCTION

Les équipements gaz qui assurent le chauffage des locaux et la production d’eau chaude sanitaire sont les appareils domestiques qui consomment individuellement le plus d’énergie et sont, par conséquent, les plus concernés par les mesures à prendre pour économiser l’énergie.

(1) Voir « L'EAU ET L'INDUSTRIE », n° 5 (mars 76), pages 60 et 61.

[Photo : 300 participants venant de 14 pays. (Photo Alexandre - SIPA PRESS)]

En matière de chauffage des locaux d'habitation, une première conséquence de la crise de l'énergie est d'exiger, sur le plan national, une généralisation de l'isolation thermique des bâtiments et de limiter à 20 °C le niveau thermique de chauffage des locaux d'habitation.

En ce qui concerne plus spécialement les équipements fonctionnant au gaz, des observations et des mesures intéressant leurs comportements pratiques, dans le cas d'une utilisation ménagère, montrent qu'il est possible d'améliorer leurs performances pratiques.

Dans ce but, nous nous proposons d’analyser dans cette communication les différents paramètres qui agissent sur les performances pratiques de ces matériels et qui ont une influence directe sur les bilans thermiques d’exploitation.

À la suite de ces considérations, nous présentons des équipements gaz, à l'état de prototypes de laboratoire ou de pré-série, comportant divers perfectionnements et dont les performances pratiques satisfont, de manière économique, le service de l'usager dans les conditions habituelles d'un emploi familial.

2. ÉVALUATION DES BESOINS POUR CHACUN DES SERVICES : CHAUFFAGE DES LOCAUX, PRODUCTION D'EAU CHAUDE SANITAIRE

2.1. Dans une habitation moderne, deux besoins se révèlent essentiels :

— le chauffage du local,— la fourniture d'eau chaude sanitaire.

La consommation d’énergie thermique nécessaire pour assurer ces deux services est importante et se traduit par un coût annuel dont le montant ne laisse pas l'usager indifférent.

L'utilisateur souhaite que ces deux services soient satisfaits dans des conditions économiques en utilisant des équipements aussi robustes et aussi discrets que possible.

Une rapide évaluation des besoins thermiques relatifs à ces deux services est nécessaire pour définir la puissance instantanée des équipements gaz ou la quantité d'eau chaude à stocker dans le cas des appareils comportant une réserve d'eau.

2.2. BESOINS POUR LE CHAUFFAGE DES LOCAUX

Une chaudière de chauffage central doit évidemment être prévue en fonction de la charge thermique représentée par l’ensemble des émetteurs installés.

L'installation doit être équilibrée thermiquement. La puissance calorifique des corps de chauffe est théoriquement calculée de telle sorte que la température du local chauffé soit maintenue à une valeur voisine de 20 °C pour les conditions climatiques considérées comme les plus défavorables (— 7 °C à Paris) et les émetteurs sont choisis de manière à respecter ces conditions lorsqu'ils sont alimentés avec une eau dont la température ne doit pas dépasser 80 °C.

La puissance utile de la chaudière doit être légèrement supérieure à la somme des puissances maximales des émetteurs ; on sait qu'une surpuissance excessive est à éviter car elle est préjudiciable à un bon rendement pratique.

Or, la période de chauffage ne comprend que quelques jours par an, dont la température risque d’être inférieure ou égale à — 7 °C.

Il est donc nécessaire, la plupart du temps, d'ajuster en permanence et le mieux possible l'émission calorifique en fonction des conditions climatiques variables. Ce sont les dispositifs de

Tableau 1Besoins thermiques moyens pour des locaux de 2,50 m de haut (mth/h)

Nature des locaux par m² pour une pièce de 4 × 4 m
appartements
  isolation « tout électrique » 44 700
  construction classique 81 1 000 à 1 600 (1 300 en moyenne)
pavillons
  isolation « tout électrique » 58 920
  construction classique 106 1 300 à 2 100 (1 700 en moyenne)

(+) L'isolation « tout électrique » est une isolation soignée du bâtiment qui comprend généralement :— la suppression des ponts thermiques dans le bâtiment,— la pose de calorifuge sur les murs extérieurs, sur les dalles de sous-sols et sur les plafonds de terrasses ou de combles,— la pose d'huisseries étanches au vent et de doubles vitrages sur les portes et fenêtres extérieures.

Les valeurs moyennes exprimées dans ce tableau montrent la nette réduction des exigences thermiques des locaux dont l'isolation calorifique a été convenablement effectuée.

À partir de ces données, nous pouvons évaluer les besoins thermiques de types de locaux d'habitation tels que des appartements.

régulation qui assurent cet ajustement de l'émission calorifique en jouant sur deux paramètres : — la température de l'eau au départ de la chaudière ; — le débit d'eau dans chaque radiateur.

Les besoins thermiques moyens pour des locaux d'habitation situés dans une zone tempérée peuvent s'évaluer ainsi (voir tableaux 1 et 2) :

Tableau 2

Types d'appartements Puissance utile de la chaudière (th/h) Puissance au brûleur compte tenu d'un rendement de 0,75 = Ru
F5 (110 m²) – isolation « tout électrique » : 4,8 (moyenne) – 6,4 (maximale) 6,4 – 8,5
F5 (110 m²) – construction classique : 8,9 – 11,8 11,9 – 15,8
F3 (80 m²) – isolation « tout électrique » : 3,5 – 4,7 4,7 – 6,3
F3 (80 m²) – construction classique : 6,5 – 8,7 8,7 – 11,6
Studio (40 m²) – isolation « tout électrique » : 1,8 – 2,4 2,4 – 3,2
Studio (40 m²) – construction classique : 3,2 – 4,3 4,3 – 5,7

2.3. - BESOINS POUR LA FOURNITURE D'EAU CHAUDE SANITAIRE

2.3.1. - Il est difficile d'évaluer les demandes thermiques correspondant aux différents puisages cumulés d'eau sanitaire car elles sont liées au nombre de personnes vivant dans le logement, à leurs habitudes de vie et aux installations sanitaires et équipements divers.

Nous nous proposons cependant, en schématisant diverses opérations de puisage d'eau chaude sanitaire, d'apprécier quantitativement et qualitativement ce que doit être la production d'eau chaude sanitaire dans un logement pour satisfaire l'usager.

2.3.2. - Température de l'eau puisée selon les utilisations

On peut remarquer que, selon les postes de puisage, les soutirages d'eau chaude s'effectuent à des températures différentes.

Pour toutes les utilisations sanitaires (soins corporels), les puisages s'effectuent à une température voisine de 40 °C. Pour certains usages, comme la douche, il est indispensable, pour le confort de l'usager, que la température d'eau chaude soutirée soit aussi constante que possible (± 2 °C est l'écart maximal admissible).

Pour ce qui concerne les puisages d'évier, les températures de puisage sont variées mais généralement beaucoup plus élevées (45 à 80 °C).

2.3.3. - Débits d'eau chaude exigés selon les utilisations

Comme pour les niveaux thermiques, on constate que les débits d'eau puisés sont très différents selon les utilisations.

Le plus important des puisages est le remplissage d'une baignoire ; le bain standard correspond à une quantité d'eau de 150 litres à 40 °C, soit 3 750 mth, et le débit de puisage doit être de 15 litres par minute pour remplir la baignoire en 10 minutes. Il est évidemment possible d'obtenir, sans inconvénient, cette quantité d'eau à 40 °C à partir d'un mélange convenable d'eau chaude et d'eau froide de températures très variées.

Si l'eau froide est à 15 °C, pour obtenir la coulée du bain en moins de 10 minutes à partir d'un appareil instantané, il est nécessaire que la puissance utile de cet appareil soit égale ou supérieure à :

150 litres × (40 °C – 15 °C)  
——————————————— = 375 mth/mn  
  10 minutes

soit 22,6 th/h de puissance utile (26,4 kW), ce qui, pour un rendement de 0,75, conduit à choisir une puissance au brûleur de 30 th/h.

Les plus faibles puisages sont des soutirages d'eau chaude dans de petits récipients ou pour le lavage des mains ; dans ce dernier cas, pour éviter les éclaboussures, le débit convenable ne doit pas excéder 2,5 l à la minute d'eau à 40 °C, ce qui peut être obtenu par mélange de :

1,25 l/mn d'eau à 65 °C + 1,25 l/mn d'eau à 15 °C.

Un appareil instantané, pour fournir cette eau, devra donc avoir une puissance utile de :

2,5 l × (40 °C – 15 °C) = 62,5 mth/mn

soit 3,75 th/h ou 4,35 kW.

Compte tenu du rendement supposé de 0,75, la puissance au brûleur sera de 5 th/h.

Les besoins thermiques ayant ainsi été évalués pour différentes fonctions, nous nous proposons d'examiner comment ces exigences très diverses peuvent se concilier.

3. - CARACTÉRISTIQUES ET QUALITÉS DE SERVICE DES ÉQUIPEMENTS GAZ COMMERCIALISÉS

Nous nous limitons ici à l'examen des équipements capables d'assurer l'un, l'autre ou les deux services suivants :

— le chauffage des locaux par chauffage central, — la production d'eau chaude sanitaire.

Les appareils existants et diffusés sur le marché sont très variés :

— chaudières (murales ou au sol), — chauffe-eau et chauffe-bains instantanés ou accumulateurs d'eau chaude, — chaudières à deux services assurant les deux fonctions (chauffage et eau chaude).

3.1. - CLASSIFICATION DES ÉQUIPEMENTS ET CARACTÉRISTIQUES PARTICULIÈRES DE CHAQUE TYPE

Malgré cette grande diversité de matériel, on constate que les deux types extrêmes d'équipements sont :

— appareil instantané, de construction légère, avec un échangeur comportant de très nombreuses et fines ailettes et une très faible rétention d'eau ; — appareil comprenant une importante capacité d'eau, de construction lourde et dont l'échangeur est constitué de tubes ou de voiles dans lesquels circulent soit l'eau, soit les « fumées ».

Les premiers appareils (type instantané) sont légers et peu encombrants, ce qui permet leur fixation murale dans les locaux techniques du logement (cuisine, salle d'eau...). Les seconds appareils sont pesants et encombrants ; ils sont généralement posés sur le sol et fréquemment placés dans des dépendances des habitations (caves, garages).

Entre ces deux types extrêmes de matériel, il existe, comme le montre le tableau suivant, une gamme variée d'équipements :

Tableau 3

Classification des chaudières à deux services

I Type instantané à double ou simple circuit présentant des quantités infimes d'eau sanitaire et d'eau de chauffage en rétention.
II Générateurs de type instantané (faible rétention d'eau de chauffage).Réserve annexe d'eau chaude sanitaire.
III Chaudières comportant une capacité d'eau de chauffage mais pratiquement pas d'eau sanitaire en réserve.
IV Chaudières possédant une capacité d'eau de chauffage et une réserve d'eau chaude sanitaire.
[Photo : PRINCIPAUX TYPES D’ÉQUIPEMENTS DE GAZ COMMERCIALISÉS – FIG. III]

3.11. Appareils de type instantané à très faible capacité en eau

Ces appareils, de construction légère, sont spécifiquement conçus pour être alimentés avec des combustibles gazeux. L'échangeur permet, sous une forme compacte, un bon transfert thermique.

La capacité en eau de ce type de matériel est très faible (inférieure au litre) ; la valeur en eau de l'échangeur étant également réduite, le système a très peu d'inertie thermique, ce qui permet une rapide mise en température.

Ces caractéristiques font que les appareils instantanés présentent les qualités et inconvénients suivants :

QUALITÉS

— l'appareil ne comporte pas de cuve devant résister à une pression élevée ;— la puissance calorifique est importante sous un faible volume ;— l'appareil mural est discret et esthétique ;— le matériel est léger ;— la régulation de la température de l'eau pour le chauffage et le sanitaire et la sécurité par manque d'eau sont prévues.

DÉFAUTS

— l'appareil est relativement fragile, exigeant un entretien régulier ;— la très faible inertie calorifique du système nécessite souvent une régulation très sophistiquée ;— les débits de puisage sont limités :  • supérieurement par la puissance nominale de l'appareil,  • inférieurement par la souplesse de l'ensemble brûleur et dispositif de régulation.

Toutes ces remarques peuvent s'appliquer aux appareils instantanés à simple et double circuits.

Dans les appareils à simple circuit, l'eau de chauffage et l'eau sanitaire s'écoulent dans le même tube d'échange thermique ; un dispositif donne la priorité totale au sanitaire en interdisant l'alimentation des radiateurs pendant les puisages d'eau chaude.

Par rapport aux appareils à double circuit, c'est-à-dire ayant deux circuits séparés pour le chauffage et le service sanitaire, ces appareils à simple circuit présentent les trois inconvénients supplémentaires suivants :

— risques importants d'entartrage de l'installation de chauffage ;— risques non négligeables de pollution de l'eau sanitaire ;— impossibilité de mettre de l'antigel dans le circuit chauffage.

3.12. Appareils à faible rétention d'eau de chauffage et réserve annexe d'eau chaude sanitaire

Il s'agit le plus souvent d'une chaudière de type instantané qui alimente, séparément ou à la fois :— un circuit de radiateur,— un échangeur secondaire (eau-métal-eau) en contact avec la réserve d'eau sanitaire.

La réserve est généralement un réservoir de 30 à 100 litres, accolé à la chaudière ou installé à distance.

L'échangeur secondaire est constitué soit par un serpentin, soit par une jaquette d'eau de chauffage formée par la partie cylindrique de la cuve de stockage.

Ce type de matériel présente approximativement les réactions d'une chaudière instantanée en ce qui concerne le chauffage et d'un accumulateur d'eau chaude pour le service sanitaire.

Cet ensemble présente les qualités et inconvénients suivants :

QUALITÉS

— l'appareil présente une grande souplesse d'utilisation pour les soutirages sanitaires, et l'eau chaude est immédiatement dispo-

[Photo : La première séance de travail, présidée par M. PURKIS.]
  • — l'eau chaude est immédiatement disponible à température généralement constante, quel que soit le débit puisé,
  • — le dispositif de régulation est simplifié du fait de la réserve d'eau chaude sanitaire qui joue le rôle de tampon thermique.

INCONVÉNIENTS

  • — l'installation est assez encombrante,
  • — le stockage d'eau chaude entraîne des pertes thermiques,
  • — la puissance de réchauffage du réservoir d'eau chaude dépend, à la fois, de la puissance nominale de la chaudière (échangeur primaire) et de la capacité de transfert thermique de l'échangeur secondaire,
  • — la régulation et le calcul des deux échangeurs doivent être prévus pour qu’en période hivernale les deux services soient assurés convenablement. Il faut notamment éviter qu'un temps excessif de réchauffage du réservoir ne prive l'usager des possibilités de chauffage des locaux,
  • — la cuve du réservoir d'eau chaude sanitaire doit être sérieusement protégée contre la corrosion et résister à la pression de 12 bar,
  • — la température du circuit chauffage doit toujours être maintenue à une valeur suffisamment élevée pour que le transfert thermique, au niveau de l'échangeur secondaire, s’opère dans de bonnes conditions.

Une vanne de mélange doit être prévue sur le circuit chauffage si l'on veut éviter des trains de chaleur inconfortables en demi-saison.

3.13. – Appareils comportant une capacité d’eau de chauffage mais ayant une faible rétention d’eau sanitaire

Dans ce type d'appareils, la chaudière comporte une capacité d'eau qui est utilisée comme volant thermique.

Le circuit sanitaire se résume à un échangeur secondaire qui est immergé dans la réserve d'eau de chauffage maintenue par un aquastat à température pratiquement constante.

Cet équipement, s'il est convenablement prévu, cumule, pour les deux fonctions de chauffage et de service d'eau chaude sanitaire, la puissance d'un générateur instantané et la souplesse des accumulateurs d'eau chaude.

Les qualités et inconvénients de ce type de matériel peuvent se résumer ainsi :

QUALITÉS

  • — l'appareil présente une grande souplesse d'utilisation pour assurer les deux fonctions de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire ; l'eau chaude est immédiatement disponible à température généralement constante, quel que soit le débit puisé,
  • — le dispositif de régulation est simplifié du fait que la capacité d'eau de chauffage est utilisée comme volant thermique,
  • — la cuve contenant l'eau de chauffage ne doit résister qu’à une faible pression et risque fort peu d’être entartrée ou corrodée,

INCONVÉNIENTS

  • — l'encombrement de l'installation est celui d'un générateur instantané auquel s'ajoute la capacité d'eau de chauffage, généralement limitée à un volume de 20 à 50 litres et intégrée dans le générateur,
  • — les possibilités de fourniture d'eau chaude dépendent de la puissance nominale de la chaudière et des possibilités de transfert thermique de l'échangeur secondaire du sanitaire,
  • — la régulation et les deux échangeurs doivent, comme pour l'appareil précédent, être prévus pour qu’en hiver les deux services soient convenablement assurés. Pour un bon service sanitaire, il faut que l'échangeur secondaire soit suffisant pour transférer à l'eau chaude la quasi-totalité de la puissance nominale du générateur de calories,
  • — la température de la capacité d'eau de chauffage doit être maintenue à un niveau assez élevé pour assurer un bon échange au niveau du sanitaire ; ceci implique la nécessité d'une vanne de mélange sur le circuit chauffage pour éviter les trains de chaleur en demi-saison.

3.14. – Chaudières comportant une capacité d’eau de chauffage et une réserve d'eau chaude sanitaire

Ces appareils, de construction lourde, peuvent, très souvent, être alimentés avec d'autres combustibles que les gaz (liquides ou solides).

Les échangeurs, massifs et encombrants, généralement en acier ou en fonte, sont constitués : — de tubes ou de volées d'eau, — de tubes ou de volées de fumée.

La capacité en eau de chauffage et la réserve d'eau chaude sanitaire présentent des volumes souvent importants mais très variables, selon les modèles commercialisés. Le stockage d'eau chaude sanitaire peut être intégré dans la chaudière ou séparé de celle-ci.

Ces équipements lourds assurent, lorsqu'ils sont correctement prévus, un confort certain à l'usager, mais cela, avec un coût d'exploitation élevé.

Les qualités et inconvénients de ces équipements lourds peuvent se résumer ainsi :

QUALITÉS

  • — si les stockages d'eau sont convenablement choisis ainsi que la puissance nominale du générateur, ces équipements lourds apportent à l'usager un réel confort pour les deux services (chauffage et sanitaire),
  • — ces appareils, de construction massive, sont très robustes et n’exigent qu'un entretien réduit,
  • — les températures d'eau sont très constantes et l'ensemble présente une grande souplesse d'utilisation,
  • — la régulation est simple à réaliser du fait de l'important volant thermique dont on dispose.

INCONVÉNIENTS.

  • — L'encombrement de ce type de matériel est très important : il s'agit toujours d'appareils au sol,
  • — les volumes d'eau chaude stockés importants et un calorifugeage fréquemment précaire font que ces ensembles ont des pertes thermiques qui grèvent lourdement leurs bilans d'exploitation,
  • — la température de l'eau de chauffage doit toujours être maintenue à un niveau suffisant pour que le réchauffage de l'eau sanitaire se réalise dans de bonnes conditions ; ceci implique la nécessité d'une vanne de mélange (à trois ou quatre voies) sur le circuit chauffage pour éviter des trains de chaleur.

3.2. - QUALITÉ DE SERVICE DES ÉQUIPEMENTS GAZ COMMERCIALISÉS

Comme tous les équipements gaz domestiques, les chaudières, chaudières à deux services et appareils de production d'eau chaude sanitaire commercialisés en France sont obligatoirement conformes aux normes les concernant. Cette réglementation assure l'usager de la sécurité de fonctionnement de l'appareil et de certaines performances.

Cependant, les essais normalisés présentent fréquemment un caractère un peu « artificiel » par rapport à une utilisation dans des conditions ménagères. Ainsi, le rendement exigé par les normes françaises est > 0,75 ; mais ce rendement est mesuré et calculé, l'appareil étant en régime à son débit nominal et par rapport au PCS du gaz.

Lorsque l'appareil fonctionne réellement, il est soumis à des variations de régimes de fonctionnement ou à des arrêts et des rallumages selon le mode de régulation choisi.

Le rendement moyen ou rendement pratique du système est alors inférieur au rendement nominal prévu par la normalisation.

L’écart entre le rendement pratique et le rendement nominal dépend des caractéristiques de l'appareil, mais également de la manière dont il est utilisé et, notamment, de son coefficient d'utilisation.

Si les besoins thermiques entraînent un fonctionnement permanent du brûleur, le rendement pratique sera voisin du rendement nominal.

Si, à l'inverse, il n'y a pas d'appel thermique, on ne consomme pas moins de gaz, afin de maintenir l'eau en température si l'appareil comporte une réserve d'eau ou pour alimenter la veilleuse permanente.

Ainsi apparaît la notion très importante de consommation d'entretien, correspondant à la nécessité de maintenir l'appareil en régime ou en état de fonctionnement.

La consommation d'entretien est due :

  • — à l'alimentation de la veilleuse permanente dont la chaleur sensible des produits de combustion est très mal utilisée,
  • — aux déperditions calorifiques de l'échangeur thermique pendant les périodes d'arrêt du brûleur (régulation) ; les parois chaudes de l'échangeur induisent, en effet, dans l'appareil une circulation d'air frais qui évacue des calories dans le conduit de fumée,
  • — aux déperditions calorifiques de rayonnement et de convection par la jaquette de l'appareil, qui intéressent toutes les surfaces en relation avec l'atmosphère ambiante,
  • — aux déperditions de conduction par les ponts thermiques, au niveau des canalisations, des supports, etc.

Les études et les essais réalisés permettent de vérifier que le rendement pratique d'un générateur de chaleur (que l'eau soit utilisée pour le chauffage ou pour des besoins sanitaires) peut être prévu, avec une bonne approximation, par un calcul simple en considérant :

a) que la totalité de la quantité de chaleur fournie à l'eau a été transférée avec le rendement nominal de l'appareil et dans le temps de fonctionnement correspondant à ses performances à plein débit,

b) qu'en dehors de ce temps de fonctionnement, l'appareil a dépensé en gaz ce qu'exigeait sa consommation d'entretien.

Pour apprécier ce que pourrait être le rendement pratique d'un appareil à gaz dans des conditions d'emploi diverses, il suffit donc de connaître :

  • — la demande thermique imposée à l'appareil pendant un temps donné,
  • — la puissance utile du générateur,
  • — le rendement nominal de l'appareil,
  • — la consommation d'entretien.

Nous avons pu, à partir de calculs et de résultats expérimentaux, tracer les courbes de variations du rendement pratique Rp d'une chaudière en fonction de la charge thermique (C) (fraction de la puissance utile exigée pour satisfaire la demande thermique moyenne). Ces courbes sont tracées pour différentes valeurs de la consommation d'entretien (CE).

Une autre série de courbes est intéressante car elle montre comment varie le rendement pratique d'un générateur en fonction du réglage de la température de fonctionnement. On constate que le rendement pratique est d'autant plus faible que la température de consigne est élevée.

4. - AMÉLIORATIONS POSSIBLES DES ÉQUIPEMENTS GAZ DU TYPE CHAUDIÈRES ET GÉNÉRATEURS D’EAU CHAUDE SANITAIRE

Les améliorations des chaudières, chaudières à deux services et générateurs d'eau chaude sanitaire peuvent être de deux sortes : celles qui améliorent le coût et celles qui améliorent le confort.

4.1. - DIMINUTION DU COÛT D'EXPLOITATION DES CHAUDIÈRES ET GÉNÉRATEURS D'EAU CHAUDE SANITAIRE

Le but recherché est de minimiser les dépenses d'énergie, sans nuire à la qualité de ce service.

Les constatations faites dans les précédents chapitres font apparaître un certain nombre de paramètres sur lesquels il est possible d'agir.

4.1.1. - Veilleuse permanente d’allumage

La veilleuse est un moyen simple et pratique pour assurer l'allumage des brûleurs à gaz. Pour maintenir l'appareil en état de fonctionnement, la veilleuse doit être alimentée en permanence. Le débit des veilleuses est généralement compris entre 150 et 250 m³/h, mais peut atteindre 500 m³/h. Or, la consommation d'une veilleuse de 155 m³/h pendant 24 heures représente 3 750 m³ : cette quantité de chaleur correspond justement à un bain !...

Les calories dispensées par la veilleuse sont le plus souvent inutiles lorsqu'elles ne sont pas nuisibles. En effet, la dilution excessive des produits de combustion de la veilleuse interdit pratiquement un transfert thermique utile vers l'eau. Par contre, les produits de combustion de la veilleuse peuvent, en réchauffant l'air transitant dans l'échangeur pendant les périodes d'arrêt du brûleur, accélérer le tirage thermique et favoriser ainsi les pertes thermiques par les parois de l'échangeur.

Deux remèdes sont donc envisageables :

  • — utiliser convenablement les calories de la veilleuse,
  • — remplacer la veilleuse par un dispositif approprié.

Dans un appareil comportant une réserve d'eau, il est possible d'utiliser les calories fournies par la veilleuse pour assurer tout ou partie de la consommation d'entretien du système. Pour cela, il faut prévoir un circuit d'échange privilégié bien adapté au seul débit thermique de la veilleuse.

Il est également possible actuellement de supprimer la veilleuse et de prévoir pour l'allumage des dispositifs automatiques. Ces dispositifs peuvent paraître plus coûteux que les veilleuses, mais cette dépense se révèle rapidement rentable pour l'usager.

4.12. - Réduction des pertes thermiques externes du système

Les pertes thermiques externes comprennent les déperditions calorifiques des surfaces en relation avec l'atmosphère ambiante et les déperditions calorifiques par ponts thermiques (supports, tuyaux...).

Ces pertes sont d’autant plus grandes que les surfaces sont importantes et que les températures des parois sont élevées.

Pour réduire ces pertes d'énergie, il faut tendre à réduire la taille des équipements et à limiter la température de fonctionnement à une valeur assez faible, compatible avec les services attendus. Un calorifugeage soigné de l'ensemble, en limitant les ponts thermiques, permet un gain sensible et facile sur la consommation d’entretien.

4.13. - Réduction des pertes thermiques par l’échangeur

Les pertes thermiques par l’échangeur d'un équipement comportant une réserve d'eau sont d'autant plus élevées que les parois qui sont utilisées pour le transfert thermique sont étendues et maintenues à haute température, et que la hauteur de l'échangeur qui engendre le tirage thermique dans le système est importante.

Pour limiter ces déperditions, plusieurs moyens peuvent être utilisés :

— réduire la surface de l'échangeur en augmentant le taux de transfert unitaire, par exemple, par accélération des gaz chauds par un quelconque système (impulsion de la flamme, moyen mécanique...),

— diminuer la température de consigne, ce qui limite la température de la paroi chaude à une température assez faible pendant les périodes d’arrêt du brûleur,

— limiter la hauteur de l'échangeur pour réduire le tirage thermique en période de régulation,

— supprimer le tirage thermique pendant les périodes de régulation.

On peut, par exemple, admettre l'air de combustion par un siphon thermiquement équilibré pendant les périodes de régulation (le fonctionnement de ce dispositif est décrit et schématisé paragraphe 5.1).

On peut également opter pour une mécanisation totale du système avec un asservissement de sécurité. Il est, dans ce cas, possible de créer un échangeur à forte perte de charge et de ne plus compter sur le tirage naturel en forçant la circulation des produits de combustion par un moyen mécanique (ventilateur centrifuge).

Cette disposition permet de réaliser des appareils étanches très performants et de très faible encombrement pour une puissance donnée.

Si l'on adopte cette solution mécanisée du générateur de chaleur, on peut envisager, pour un appareil à puissance variable, de conserver constants la dilution des produits de combustion, donc le rendement du système, pour des débits thermiques variables.

[Photo : M. Jacques BARDOUX, Secrétaire général de l'AITG.]

4.14. - Choix du mode de régulation

Pour les chaudières simples ou les chaudières à deux services, dont la fonction chauffage est indépendante de la fonction production d'eau chaude sanitaire, le moyen le plus économique pour assurer la régulation du chauffage d'un local est d'agir sur la température de l'eau, donc sur le réglage de l'aquastat du générateur. Dans ce cas, on observe, sur le faisceau de courbes, que le point de fonctionnement du système, selon la charge thermique exigée, se déplace suivant la droite pointillée, laquelle demeure pratiquement dans une zone de rendement constant.

4.15. - Choix de l'emplacement et des caractéristiques des dispositifs de régulation

Le choix de l'emplacement et des réactions des dispositifs de régulation peut être très important pour réduire le coût de fonctionnement de certains appareils de production d'eau chaude. C'est ainsi que pour un accumulateur d'eau chaude, il faut que le différentiel de l'aquastat ait une certaine valeur adaptée à l'inertie thermique du système et il est nécessaire de rechercher minutieusement l'emplacement du bulbe thermosensible sur la cuve d'eau chaude, si l'on veut éviter des rallumages trop fréquents, préjudiciables à un bon rendement pratique de l'accumulateur.

4.16. - Accroissement de rendement nominal de l'appareil

Pour être conforme aux spécifications des normes françaises, une chaudière ou un générateur d'eau chaude doivent présenter un rendement nominal supérieur ou égal à une valeur minimale de 0,75, le calcul étant établi à partir du pouvoir calorifique supérieur du gaz (PCS). Les risques de condensation dans les conduits de fumée impliquent une limite supérieure de ce rendement (< 0,80).

Ceci est vrai pour les appareils classiques, mais l'appareil étanche, fonctionnant en ventouse, permet, sans inconvénient si des précautions sont prises, d'accroître très sensiblement ce rendement nominal jusqu’à des valeurs supérieures à 0,85.

Si l'appareil est bien conçu, ces dix points de rendement gagnés au régime nominal se retrouvent dans le calcul du rendement pratique. Cela permet de présager tout l'intérêt économique de ces nouveaux matériels, étanches et souvent « motorisés ».

5. - QUELQUES RÉALISATIONS

Pour concrétiser ce qui vient d’être dit, nous allons décrire deux réalisations de prototypes étudiés et mis au point dans nos laboratoires. Ces matériels font l'objet de nombreux brevets G.D.F. et de cessions de licences à des constructeurs.

5.1. - ACCUMULATEUR REGENT RT 100 (figure VI)

L'accumulateur REGENT RT 100, commercialisé en France, a une capacité de 100 litres et une puissance de 16 th/h au brûleur ; il est capable de chauffer en 25 minutes la réserve d'eau de 100 litres de 15 à 65 °C.

Consommation d’entretien < 200 mth/h.

La température de l'eau soutirée est sensiblement constante car elle est régulée par deux thermostats agissant en série. Les 9/10 de la capacité peuvent être puisés à fort débit avec une variation de température inférieure à 3 °C.

[Photo : Accumulateur de 100 litres – 16 th/h, Régent R.T. 100 – Fig VI]

5.11. - Brûleur et échangeur thermique

Le brûleur est formé d'une nourrice d’alimentation annulaire sur laquelle sont vissés cinq becs à « jets libres » de 3,2 th/h. Chacune des flammes se développe dans l'un des cinq tubes d'échange verticaux situés à l'aplomb de chaque bec. Un chicanage, maintenu dans la partie médiane des tubes, favorise le transfert thermique.

L'impulsion importante de la flamme des becs à « jets libres » permet, avec cet échangeur, d'obtenir un taux de transfert utile voisin de 18 th/h/m².

5.12. - Alimentation en air de combustion par thermosiphon

L'alimentation en air frais du brûleur est réalisée par thermosiphon. L'ensemble (cuve + échangeur + brûleur) est enfermé dans un habillage étanche calorifugé. Un espace libre, prévu entre la paroi externe de la cuve et le calorifuge, permet à l'air admis, par une ouverture située en partie haute, de descendre au niveau du brûleur.

Lorsque le brûleur fonctionne, les produits de combustion engendrent dans les tubes d'échange un tirage thermique qui, s'ajoutant à l'impulsion verticale des flammes, provoque une aspiration de l'air de combustion pris au sommet de l'appareil. Lorsque le brûleur s’éteint, toutes les parois de la cuve sont à la même température que l'eau en réserve ; ainsi, le siphon formé par l'amenée d'air frais et le faisceau d'échange est thermiquement équilibré, ce qui a pour effet d'annuler la circulation d'air dans le système ; seul l'air de combustion de la veilleuse est assuré.

Ainsi, les pertes thermiques par l'échangeur sont considérablement réduites. Cela permet de réaliser des accumulateurs à gaz de fortes puissances, présentant des pertes thermiques réduites pratiquement aux seules déperditions de la jaquette externe.

Cette technique peut, bien entendu, être appliquée à de nombreux types d'appareils.

2. - Chaudière à deux services à micro-ventouse (fig. VII)

Nous nous sommes fixé comme but de réaliser un prototype de chaudière à deux services présentant les qualités suivantes :

— confort de l'usager,

— rendement pratique aussi élevé que possible,

— encombrement réduit, esthétique,

— facilité d'installation (micro-ventouse Ø 90),

— fiabilité, entretien limité.

On constate que dans la pratique, la fourniture d'eau chaude sanitaire pour un studio équipé d'une salle de bains nécessite :

— une puissance utile supérieure à 23 th/h si l'appareil est instantané,

— un stockage voisin de 100 litres d'eau à 65 °C si l'appareil a une puissance plus faible.

Cette demande thermique de base est, comme on le voit, très importante.

En ce qui concerne le chauffage, un studio de 40 m² calorifugé exige en moyenne 1,8 th/h de chauffage, tandis qu'un pavillon de 130 m², de construction classique, demande près de 14 th/h.

La grande disparité des besoins thermiques étant connue, il faut, de plus, prendre en considération un certain nombre de contraintes :

— le stockage d'un important volume d'eau chaude provoque nécessairement des pertes thermiques,

— la pression d'épreuve est de 12 bar pour l'eau sanitaire et inférieure à 4 bar pour le circuit chauffage,

— l'eau sanitaire, constamment renouvelée, provoque la corrosion et l'entartrage des parois internes de l'échangeur,

— la souplesse d'un brûleur classique de chaudière avec ses dispositifs d’asservissement est voisine de 1 à 3.

[Photo : Prototype de chaudières à deux services à micro-ventouse — Fig VII]

— l'accroissement du rendement nominal conduit à rejeter des fumées plus froides,

— les risques de condensation d'eau à partir des produits de combustion augmentent lorsque leur température s'abaisse.

Tout cela étant admis, on est conduit à admettre comme une solution convenable, pour réaliser une chaudière à deux services performante, l'ensemble suivant :

a) une réserve d'eau de 15 à 30 litres doit servir de volant thermique, ceci pour :

— simplifier le système de régulation (tout ou rien),

— ne pas avoir à jouer sur la souplesse du brûleur,

— satisfaire les petites demandes thermiques intermittentes sans provoquer de rallumages fréquents du brûleur, lesquels entraînent un abaissement du rendement pratique du générateur,

b) un volant thermique formé par une réserve d'eau de chauffage afin de :

— pouvoir choisir un matériau ordinaire sans craindre la corrosion et l'entartrage de l'échangeur et de la cuve,

— prévoir une cuve de construction légère devant résister à une faible pression hydraulique (< 4 bar).

c) un brûleur fonctionnant en tout ou rien, mais permettant d'obtenir de bonnes combustions avec un excès d'air de combustion aussi faible que possible, cela pour :

— maximiser le transfert thermique au niveau de l'échange primaire vers des valeurs voisines de 0,85 sur PCS,

— minimiser les surfaces et l'encombrement de l'échangeur.

d) l’eau sanitaire circule dans un serpentin de faible rétention immergé dans la réserve d'eau de chauffage ; cette disposition présente les avantages suivants :

— la résistance à la pression de 12 bar est aisément résolue avec un tube fin,

— les risques de corrosion et d'entartrage se trouvent réduits par le chauffage au « bain-marie » de l'échangeur secondaire et par la grande vitesse de circulation de l'eau dans le tube de faible diamètre,

— la puissance transmise à l'échangeur primaire peut pratiquement être transférée à l'eau sanitaire car la surface de l'échangeur secondaire est convenablement prévue,

— les calories stockées dans la réserve d'eau de chauffage sont directement utilisables pour les besoins sanitaires.

e) une turbine pulse les produits de combustion, ce qui permet de favoriser le transfert thermique en augmentant la vitesse des gaz chauds et de rejeter les produits de combustion par un tube de très faible diamètre (Ø 60 mm pour 32 th/h au brûleur). Il est facile de réaliser de la sorte un appareil étanche dont le diamètre extérieur de la micro-ventouse ne dépasse pas 90 mm.

Une dilution de 1/3 en volume des produits de combustion, avant leur rejet dans l'atmosphère à grande vitesse (60 km/h), évite la formation de brouillard et de panache au débouché de la ventouse par temps froid (– 5 °C).

f) la régulation est simple et se réduit à un aquastat réglé à 75 °C environ ; les sécurités de surchauffe et de manque d'eau sont prévues.

L’allumage se fait par étincelle électrique et le contrôle de la flamme s'opère par ionisation ; cette suppression de la veilleuse permanente permet de réduire sensiblement la consommation d'entretien.

g) l'ensemble est calorifugé sur la paroi interne de l'habillage afin de diminuer les déperditions calorifiques et de réduire les bruits de fonctionnement. L'encombrement est réduit (800 × 400 × 600 mm pour 32 th/h au brûleur) et l'installation est facile à réaliser.

[Photo : Alexandre - SIPA-PRESS]

6. CONCLUSIONS

Les besoins thermiques, pour le chauffage d’une habitation, sont grossièrement proportionnels à la surface du local. Pour une construction de type classique, ces besoins thermiques varient selon qu'il s'agit :

— d'un appartement : 81 mth/h/m² en moyenne,

— d'un pavillon : 106 mth/h/m² en moyenne.

Ces besoins sont considérablement réduits si le local est bien calorifugé (isolation « électrique ») ; dans ce cas, les demandes thermiques sont réduites aux valeurs suivantes :

— appartement : 44 mth/h/m² en moyenne,

— pavillon : 58 mth/h/m² en moyenne.

Les besoins d'eau chaude sont beaucoup plus difficiles à chiffrer ; ils dépendent des installations sanitaires et équipements divers, du nombre de personnes vivant au foyer et de leurs habitudes de vie. Cependant, la coulée du bain représente une demande thermique importante pendant un temps court (inférieur à 10 minutes) ; cela exige soit une puissance utile minimale de 23 th/h pour un appareil instantané, soit un stockage minimal de 75 litres d'eau à 65 °C.

Ainsi, si l'on veut réaliser une chaudière à deux services, de type instantané, il faut que sa souplesse d'utilisation lui permette de fonctionner dans des rapports de puissance de 1 à 13, ce qui est pratiquement très difficile à obtenir.

Par contre, le stockage important d'eau chaude conduit à des déperditions calorifiques constantes qui pénalisent les bilans d'exploitation de ce type de matériel.

C'est pourquoi on peut estimer que la solution la plus adaptée se situe entre ces deux techniques extrêmes :

APPAREIL INSTANTANÉ APPAREIL À RÉSERVE
À FAIBLE RÉTENTION D'EAU D'EAU IMPORTANTE
< 1 litre > 75 litres

Un dispositif de régulation, si sophistiqué soit-il, peut difficilement apporter à l’usager le confort d'un appareil disposant d'un volant thermique.

Ce volant thermique peut, par contre, se limiter à 15 ou 20 litres d'eau, si les puissances des échangeurs primaire et secondaire sont suffisantes.

Le gaz permettant de disposer d'importantes puissances instantanées, on ne voit pas l'intérêt de stocker inutilement de grandes quantités d'eau chaude.

Pour ce qui concerne la chaudière à deux services, il faut donc s'attendre à voir apparaître sur le marché une nouvelle « génération » d'équipements, lesquels étant mieux adaptés que les équipements existants aux exigences actuelles des logements apporteront à l'usager une totale satisfaction quant à la qualité du service et à l'économie d'exploitation en consommant moins d'énergie.

C. RENAUD - R. VIGNES.

C. S. N. H. P.

LA CHAMBRE SYNDICALE NATIONALE DES ENTREPRISES ET INDUSTRIES DE L'HYGIÈNE PUBLIQUE

[Photo : Le Président Philippe RAPPENEAU.]

La Chambre Syndicale Nationale de l'Hygiène Publique a été créée le 16 juin 1924 ; elle a fêté son cinquantenaire il y a deux ans, et c'est la même année, en 1974, qu'elle a adopté sa désignation définitive actuelle : Chambre Syndicale Nationale des Entreprises et Industries de l'Hygiène Publique, et son sigle C.S.N.H.P.

Son siège est au 22, rue du Général Foy, 75008 Paris.

Elle adhère depuis 1936 à la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics auprès de laquelle elle représente l'ensemble des spécialistes des travaux de l'hygiène publique.

La C.S.N.H.P. groupe, sur le plan national, les entreprises et industries spécialisées dans l'étude et l'exécution des travaux d'hygiène publique, qui sont qualifiées et classées sous la rubrique 345 « Travaux d'Hygiène Publique et de Techniques Analogues » par le Service des Statistiques et de Recensement des Entreprises de Travaux Publics.

Font également partie de la C.S.N.H.P. les fournisseurs de matériel spécial utilisé par ces entreprises.

À la date d'avril 1976, la C.S.N.H.P. groupe 460 entreprises rassemblées en syndicats et en sections et, certaines de ces entreprises faisant partie de plusieurs syndicats ou sections, le total est de 582 adhérents-cotisants.

ACTION SYNDICALE PROFESSIONNELLE

La Chambre Syndicale représente ses adhérents auprès de la Fédération Nationale des Travaux Publics en qualité d'organisme syndical de spécialité, avec quatre représentants au Conseil d'Administration de la Fédération et un siège dans chacune des Commissions de travail fédérales.

Elle participe donc ainsi à toutes les actions professionnelles engagées à l'échelon national : marchés, questions sociales, économie générale, questions techniques, étranger et Marché commun, formation professionnelle, régionalisation.

Elle a été, en particulier, l'un des plus actifs promoteurs de l'Association d'Assistance des Entreprises de Travaux Publics chargée de conseiller les entreprises, pour tout ce qui concerne leur responsabilité professionnelle, notamment pendant la période de garantie décennale.

Elle a, également, participé à la création de l'Association pour la promotion des entrepreneurs de travaux de V.R.D.

Dès sa création, la Chambre Syndicale a offert sa collaboration aux organismes officiels pour participer à l'élaboration des textes qui régissent l'activité des entreprises de sa spécialité.

De nombreuses commissions mixtes — administration-entreprise — ont donc préparé la réglementation pour fixer les performances des ouvrages et la rédaction des pièces contractuelles constituant les marchés.

Elle a ainsi collaboré avec les Ministères de l'Agriculture, de l'Équipement, de l'Intérieur, de la Santé Publique et elle entretient des relations constantes avec les services de ces différents ministères, ainsi, d'ailleurs, qu'avec les organismes publics ou privés qui participent au traitement et à la distribution des eaux de consommation, à l'épuration des eaux usées, à la collecte et au traitement des déchets solides, à la protection contre la pollution.

La réception de la C.S.N.H.P. au Pré-Catelan

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après l’assemblée générale du 22 avril 1976

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REPARTITION EN SYNDICATS

Selon l'article premier de son règlement intérieur, la C.S.N.H.P. est répartie en « Syndicats des spécialistes en matière de travaux d'hygiène publique ».

Elle groupe ainsi actuellement quatre syndicats, dont l'un est divisé en huit sections professionnelles, à savoir :

A - Le Syndicat Professionnel des Entreprises de Travaux de Canalisations d’Eaux (on le désigne souvent en raccourci « Syndicat des Canalisateurs ») :

— adduction des eaux de consommation,  
— réseaux d'adductions et de distribution,  
— études et constructions correspondantes,

Ce syndicat groupe actuellement 174 entreprises ; son président est M. Paillogues.

B - Le Syndicat des Entreprises de Réseaux d’Assainissement et Terrassements divers (on le désigne souvent en raccourci « Syndicat de l’Assainissement ») :

— collectes des eaux usées de collectivités ou industries,  
— études et constructions de canalisations d'égouts,

Ce syndicat groupe actuellement 189 entreprises ; son président est M. Dumont.

C - Le Syndicat National des Producteurs d’Equipements pour l’Assainissement Individuel (on le désigne souvent en raccourci par son sigle S.N.P.E.A.I.) :

— fabrication d'appareils destinés aux installations septiques et construction sur place.

Ce syndicat groupe actuellement 21 entreprises ; son président est M. Cayol.

D - Le Syndicat des Industries de l'Hygiène Publique, comprenant 8 sections (il n'y a pas de 1re section) et groupant 198 entreprises, à savoir :

— 2e section : Épuration et correction des eaux de consommation et de piscine, groupe 12 entreprises, Président : M. Wertheimer.  
— 3e section : Épuration des eaux d'égouts et des eaux résiduaires industrielles, groupe 26 entreprises, Président : M. Planchet.  
— 4e section : Entreprises spécialisées de canalisations d'évacuation et ouvrages annexes, groupe 11 entreprises, Président : M. Kremer.  
— 5e section : Traitement des ordures ménagères et autres déchets solides, liquides ou pâteux, groupe 20 entreprises, Président : M. Vétu.  
— 6e section : Construction de réservoirs et de châteaux d'eau, groupe 53 entreprises, Président : M. Letinier.  
— 7e section : Fabricants de matériaux et matériels spéciaux destinés aux entreprises et industries de l’hygiène publique, groupe 28 entreprises, Président : M. Méry.  
— 8e section : Installation de stations de pompage, groupe 33 entreprises, Président : M. Jousse.  
— 9e section : Constructeurs d'appareillages standard d'affinage des eaux chez l'usager, groupe 15 entreprises, Président : M. Raynaud.

E - Groupement associé : La Chambre Syndicale des Industries de la Piscine (C.S.I.P.) est « Groupement associé » de la C.S.N.H.P. Président : M. Malfray.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA C.S.N.H.P.

La C.S.N.H.P. est administrée par un conseil d’administration composé :

COMPOSITION ACTUELLE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION :

BUREAU

Président :  
— M. RAPPENEAU (A.B.M.).

Vice-Présidents :  
— M. PAILLOGUES (Paillogues et Moldan).  
— M. DUMONT (C.F.C.E.).  
— M. CAYOL (S.A.B.L.A.).  
— M. WERTHEIMER (C.T.E.).  
— M. PLANCHET (Planchet).  
— M. KREMER (Sainrapt et Brice).  
— M. LETINIER (Genicia).  
— M. MÉRY (Stecta).  
— M. JOUSSE (L. Jousse).  
— M. RAYNAUD (Permo).

Secrétaires :  
— M. IZABEL (S.O.C.E.A.).  
— M. CHANTELOUBE (O.D.A.).

Trésorier :  
— M. DENIS (Luchaire).

Anciens Présidents :  
— M. IRION (S.A.D.E).  
— M. BŒUF (Bœuf et Legrand).  
— M. ROUSSE (O.D.A.), Vice-Président d’Honneur.

Administrateurs :  
— M. BRUN (C.O.C.A.).  
— M. FUSTIER (R.T.R.F.).  
— M. COGIS (Le Béton Armé).  
— M. NARDONNET (Nardonnet S.A.).  
— M. CHANTAL (Sonabat).  
— M. BERNARD (Degrémont S.G.E.A.).  
— M. LESVESQUE G. (Lesvesque G.).  
— M. WEISS (La Celtique).  
— M. RICHER (Stein Industrie).  
— M. GILOUX (Carel, Fouché, Languepin).  
— M. TOURNAND (Garczynski et Traploir).  
— M. MARTIN (Martin R.).  
— M. CHAPLAIN (Armosig).  
— M. GEOFFRAY (Pont-à-Mousson).  
— M. BESSE (C.E.H.C.).  
— M. MASURE (Somelec).  
— M. HARTE (Watco).  
— M. FRANCK (Molry Chimie).

Secrétariat :  
— M. PAILLETEAU, Secrétaire administratif.  
— Mlle BELINKOFF, Secrétaire.  
— Mme LENORMAND, Secrétaire.
1) des présidents des syndicats adhérents,

2) des présidents des sections professionnelles du Syndicat des Industries de l'Hygiène Publique. Tous ces présidents sont vice-présidents de droit de la C.S.N.H.P.

3) de deux délégués choisis par chacun des syndicats et par chacune des sections professionnelles des Industries de l’Hygiène Publique,

4) des anciens présidents du C.S.N.H.P. avec voix consultative seulement.

Les sociétés appartenant à plusieurs syndicats ou sections professionnelles ne peuvent avoir qu'un représentant au conseil.

Le conseil élit tous les trois ans, dans son sein, le président, le ou les secrétaires, le trésorier.

Le conseil peut, pour l'étude de toute question déterminée, constituer des commissions au mieux des intérêts de la profession.

Le Conseil établit un règlement intérieur concernant le fonctionnement et l'administration de la C.S.N.H.P. et, sur proposition du bureau, y apporte les modifications nécessaires.

REPRESENTATION DE LA C.S.N.H.P.

1. Auprès de la Fédération Nationale des Travaux Publics.

Administrateurs de la F.N.T.P. : M. Ph. Rappenau (A.B.M.), M. A. Paillogues (Paillogues et Moldan), M. F. Denis (Luchaire), M. G. Dumont (C.F.C.E).

Commissions des Marchés : M. Ph. Rappenau (A.B.M.), M. A. Brun (CO.CA), M. G. Dumont (C.F.C.E).

Commission des Questions Sociales : M. Ph. Rappenau (A.B.M.), M. Cl. Fustier (R.T.R.F.), M. M. Avril (S.A.D.E).

Commission Économie Générale : M. F. Denis (Luchaire), M. Cl. Fustier (R.T.R.F.).

Commission Technique : M. M. Izabel (S.O.C.E.A.), M. Ch. Letinier (Genicia).

Commission Étranger et Marché Commun : M. J. Salmona (Degrémont), M. J. Guyot (Entrepose), M. J. Wertheimer (C.T.E.).

Commission Formation Professionnelle : M. Ph. Rappenau (A.B.M.), M. A. Brun (CO.CA), M. Ch. Letinier (Genicia).

Conseil des Régions : M. Ph. Rappenau (A.B.M.).

Conseil des Spécialités : M. P. Bœuf (Bœuf et Legrand).

Association d’Assistance : M. P. Bœuf (Bœuf et Legrand).

2. Auprès de la Fédération Nationale des Activités du Déchet (F.N.A.D.)

Administrateurs : M. Vetu (Tunzini Entreprise), M. Denis (Luchaire).

CODE D’HONNEUR

Tout membre de la C.S.N.H.P. doit considérer l'estime de ses collègues comme le plus précieux des biens qu'il pourra acquérir dans l'exercice de sa profession.

Cette estime ne s'acquiert pas seulement par l'habileté professionnelle, mais aussi et avant tout par :

I. — L'exécution loyale de ses engagements ;

II. — La solidarité avec ses collègues ;

III. — L'aide et l'appui qu'il leur donne chaque fois que l'occasion s'en présente.

I

L'exécution loyale de ses engagements ne comprend pas seulement l'observation des contrats écrits, mais surtout le respect de la parole donnée.

On peut discuter sur les termes d'un contrat écrit ; il ne serait pas loyal d'épiloguer sur la parole donnée à un collègue qui vous a fait confiance.

II

Le devoir de solidarité d'un membre de la C.S.N.H.P. s'exerce en adhérant aux groupements corporatifs, en prenant part aux discussions, en faisant connaître franchement sa manière de voir chaque fois qu'il pense qu'elle peut être utile, mais en se conformant ensuite sans arrière-pensée aux décisions de la majorité.

Le membre de la C.S.N.H.P. ne doit pas oublier que, même si son intérêt est en opposition avec celui de ses collègues, ou s'il le croit tel, cette opposition ne peut être que momentanée et que finalement son intérêt se confond avec celui de tous.

Le membre de la C.S.N.H.P. doit respecter les tarifs ou contrats de travail de chaque région ; il se renseigne auprès des organisations locales ou, à défaut, auprès de ses collègues déjà installés dans la région.

III

L'entraide entre collègues s'exerce notamment en s'abstenant de toute manœuvre de concurrence déloyale et de toute médisance dictée par l'intérêt ou la jalousie.

En ce qui concerne le personnel, il s'abstient de toute manœuvre de débauchage d'employés ou d'ouvriers.

Il n'accepte les offres de service d'aucun chef de chantier, conducteur de travaux, représentant, ingénieur, etc., sans s'être préalablement assuré que cet agent est libre de tout engagement ; il peut s'informer à ce sujet auprès du chef de la dernière entreprise qui l'a employé. En cas d'impossibilité, il exige la production d'un certificat ou d'une preuve équivalente.

Les différends entre membres de la C.S.N.H.P. sont soumis à un jury d'honneur selon les dispositions du règlement intérieur.

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