LE PROCÉDÉ COPEFLEX
Société COOPETANCHE
INTRODUCTION
Les efforts pratiqués depuis de nombreuses années, dans le domaine de l'assainissement en particulier, ont permis d’accroître de façon considérable le rendement des stations d'épuration.
Par contre, le fonctionnement des réseaux d’assainissement, intermédiaires de transport entre le lieu d'utilisation des eaux et leur traitement à la station, aux fins de rejet dans le milieu naturel, donne encore lieu à de fréquents mécomptes.
Les écueils rencontrés se résument à deux imperfections principales :
— défectuosité de l'étanchéité (augmentation du volume des effluents par l’apport de la nappe phréatique ou risque de pollution du terrain avoisinant) ;
[Photo : Un occupant intrigué par la caméra.]
— anomalies diverses pouvant perturber l'écoulement.
C'est pour pallier ces inconvénients que nous avons mis au point ou amélioré des procédés de réhabilitation des canalisations ; ces procédés, décrits ci-après, sont systématiquement précédés d'une inspection télévisée.
[Photo : Infiltrations à l’emplacement d’un joint.]
L'INSPECTION DES CANALISATIONS
Elle se fait en utilisant la technique plus moderne de l'inspection télévisée.
Se substituant à l'homme, l'œil électronique de la caméra se faufile à l'intérieur de la canalisation. Durant son déplacement, il est en mesure d’observer, de repérer et de détecter les moindres défectuosités.
L'image émise, contrôlée par l'ensemble des participants sur un écran de télévision installé dans un véhicule-laboratoire autonome, permet de vérifier la régularité de la pose, tant en profil en long qu’en plan, le jointoiement des tuyaux et l'étanchéité du réseau.
L'ensemble des observations (état du réseau, défectuosités lorsqu'elles existent et points singuliers de la canalisation) est rassemblé dans un dossier photographique auquel est joint un rapport de synthèse. Ce rapport, document de base nécessaire à la réception, à l'exploitation ou à la réhabilitation éventuelle du réseau, peut être complété par un enregistrement vidéo de l'inspection.
Dans le cas d’un réseau neuf, la caméra est un auxiliaire précieux aussi bien pour l’entreprise de pose que pour les maîtres d'œuvre ou d’ouvrage ; utilisée pour la reconnaissance de réseaux anciens,
[Photo : Un beau raccord...]
Elle concourt à l'établissement d'un diagnostic sur l'étanchéité et l'état du volume intérieur de la canalisation (ces défauts pouvant entraîner, dans les cas graves, des arrêts d'exploitation). À partir de cette étude, les portions du réseau à réhabiliter sont déterminées et les techniques de rénovation sont proposées au maître d'œuvre. Après remise en service, la caméra et son partenaire indispensable : l'opérateur, dont l'acuité d'interprétation est primordiale, continuent d'apporter leur collaboration à la maintenance des réseaux.
LA RÉHABILITATION ET L'ENTRETIEN DES CANALISATIONS
Éliminer les eaux d'infiltration ou la fuite des effluents, assurer la protection contre la corrosion, renforcer la résistance mécanique, représentent quelques principes de réhabilitation dont le choix est arrêté à la suite de l'inspection télévisée.
Avec le souci de réduire le coût effectif de l'opération, la réhabilitation et l'entretien par l'intérieur des ouvrages d'assainissement, d'eau potable, de gaz, de vide-ordures, etc., tendent à éliminer la plupart des contraintes apportées par la dépose et la repose ; ces techniques autorisent par exemple :
- — la fluidité du trafic automobile par la réduction des emprises de voirie,
- — le maintien de l'exploitation de l'ouvrage,
- — l'absence presque totale des fouilles,
- — la rapidité importante d'intervention et d'exécution.
QUELQUES TECHNIQUES DE RÉPARATION
Parmi les techniques les plus couramment utilisées, il en est trois principales dont l'application intervient généralement à partir de canalisations de diamètre de 100 mm.
a) Étanchement
L'absence d'étanchéité se caractérise par des fuites ou des infiltrations ; au niveau de joints, de fissures transversales, de regards de visite, etc.
La technique préconisée est la suivante :
- — repérage de l'infiltration ou test de la fuite à l'aide de la caméra,
- — positionnement de l'outil de réparation, également avec la caméra,
- — injection à basse pression d'une solution de résine acrylique, de l'intérieur vers l'extérieur du tuyau suivant le schéma 1.
Une fois polymérisée, cette solution se stabilise à l'état de gel et permet au joint de garder sa fonction d'articulation, sans réduction du diamètre intérieur du tuyau, le joint ayant été lissé par l'appareillage d'inspection, immédiatement après cette opération.
[Schéma : Schéma 1.]
[Schéma : Schéma 2.]
b) Revêtement intérieur
Cette technique consiste à projeter intérieurement par centrifugation une épaisseur uniforme d'un mortier de ciment ou de résines époxydiques (voir le schéma 2). Elle est particulièrement adaptée dans les cas de chemisage d’égouts ou encore lorsqu’il s'agit de protéger les conduites de fonte ou d’acier contre la corrosion des fluides véhiculés.
c) Chemisage plastique rigidifié
Ce procédé de chemisage a été créé dans le but d’étancher, renforcer, rénover ou insonoriser des conduites de tout genre.
[Photo : Schéma 3 – 1ᵉʳᵉ phase : Introduction de la gaine ; 2ᵉ phase : Gonflage de la gaine ; 3ᵉ phase : Polymérisation]
Le principe consiste à obtenir, à partir d'une feuille calendrée d'épaisseur constante et soudée, une gaine souple pouvant s’introduire dans une conduite par un orifice tel qu'un regard de visite. La rigidification de la gaine et son adhérence sont obtenues grâce à l'adjonction sur sa partie extérieure d'une résine époxydique durcissable. La liaison gaine/support est assurée par le feutre non tissé imprégné à refus de résine époxydique. La mise sous pression de la gaine lui permet de prendre appui sur le support quelle qu’en soit la forme (voir schéma 3).
Après polymérisation de la résine, on obtient à l'intérieur de la conduite traitée un doublage étanche, suffisamment souple pour encaisser les déformations ou mouvements divers de la structure et dont la surface interne est parfaitement lisse, assurant un très bon rendement de l’écoulement des fluides.
Les principaux avantages de ce procédé peuvent se résumer comme suit :
- — Renforcement mécanique des conduites variant de 5 à 100 % de la résistance initiale ou davantage.
- — Protection des conduites contre l'agressivité des fluides.
- — Étanchéité parfaite des conduites (même très endommagées) grâce aux grandes longueurs pouvant être mises en œuvre : 10 à 100 mètres en moyenne suivant les surfaces développées.
- — Augmentation des débits de 10 à 30 % obtenue par l’amélioration du coefficient d'écoulement.
- — Grande flexibilité, pas de réduction de la section initiale (l'épaisseur du complexe n'excédant pas 3 à 5 mm dans les cas courants).
- — Très grande rapidité d’exécution des travaux.
- — Remise en service très rapide de la conduite chemisée.
CONCLUSION
Nous pensons que nos méthodes originales de détection des désordres et des imperfections des réseaux, et de réhabilitation des canalisations (que ce soit par étanchement, par revêtement ou par chemisage plastique rigidifié) constituent des outils remarquables qui sont maintenant à la disposition de tous les maîtres d’ouvrage, ingénieurs et techniciens ayant la charge de la construction et de l'exploitation des conduites de toute nature.
Nos interventions présentent en particulier l’intérêt de résoudre à moindre coût des problèmes qui, traités jusqu'ici par les moyens classiques, étaient la source d’une gêne considérable pour les usagers des voies de circulation et les utilisateurs des réseaux.