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Assainissement non collectif : les techniques alternatives au secours des points noirs

31 mai 2004 Paru dans le N°272 à la page 27 ( mots)
Rédigé par : Marie-odile MIZIèRE

Nature du sol, exiguïté de la parcelle? Il est des endroits où les techniques recommandées par la loi de 1996 ne peuvent être mises en ?uvre. Après autorisations préfectorales, des solutions alternatives peuvent leur être substituées.

Réalisé par , Technoscope

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La loi impose aux maires de mettre en place une politique d’assainissement sur le territoire de leur commune d’ici la fin de l'année 2005. Dans ce cadre, ils doivent choisir les filières de traitement les mieux adaptées et les plus efficaces. En habitat rural, le choix porte sur les techniques collectives pour les agglomérations groupées, ou encore l'assainissement non collectif (ANC) lorsque l'habitat est dispersé. Entre les deux, une solution d’assainissement non collectif regroupé permettant de traiter les effluents de plusieurs maisons d'un hameau, d'un lotissement ou encore d'une petite collectivité, tel, par exemple, un hôtel ou un restaurant peut aussi être retenue.

Du côté technique, il dispose de toute une panoplie de techniques pour résoudre ce problème : classiques intensives comme les

[Photo : Avec l'arrêté interministériel du 24 décembre 2003, le filtre compact Epurco fait son entrée dans la réglementation.]

Boues activées, ou encore extensives comme le lagunage, voire des techniques dérivées de l'assainissement autonome comme l’épandage souterrain, l'infiltration à travers un massif de sable couvert ou non, les lits à macrophytes… Qu’il choisit en fonction de la configuration et de la nature du problème à traiter. Si le maire a le choix des moyens pour résoudre les problèmes du collectif et du petit collectif (où seuls les résultats comptent), il n’en est pas de même pour l'individuel où il se voit imposer en priorité les solutions décrites dans l'arrêté de mai 1996 qui régit l’ANC (voir dossier EIN n° 263 juin-juillet 2003).

Or, « tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle du petit collectif, les procédés utilisés peuvent apporter des performances élevées, mais également montrer des insuffisances plus ou moins liées à la technologie », explique Jean-Pierre Dautais, Directeur Technique chez Premier Tech Water France. Ainsi :

  • - Le sous-dimensionnement des filtres est classique à l’échelle collective,
  • - La nature du sol et la présence d’eau condamnent des installations individuelles récentes,
  • - L'entretien incontournable implique l’accès au lit filtrant et la fréquence acceptée des interventions élimine des solutions,
  • - Les produits issus du traitement et de fin de vie trouvent difficilement une voie de valorisation,
  • - La garantie des performances est une nécessité pour protéger le milieu…

Cependant, l’offre technologique reste encore trop restreinte et les frontières du juridique fixées par la réglementation en vigueur ne facilitent pas l'action. De plus, le statut de l'assainissement non collectif regroupé n’est pas clair. Doit-on le rattacher ou non au réseau communal puisque plusieurs habitations sont reliées au même système de traitement et avoir le choix du moyen ? Doit-on se rapprocher des techniques décrites pour le non collectif dans l'arrêté de mai 1996 ? « Le manque de lisibilité des règles limite la concrétisation d’objectifs ambitieux et logiques découlant des… »

[Encart : Qu’est-ce que l’avis technique ? Un avis technique exprime opinion, formulée après expertise de manière neutre et impartiale par un groupe d'experts, sur l’aptitude à l'emploi d’un produit, composant ou système destiné à la construction. Cette aptitude est basée sur la prise en compte des exigences réglementaires françaises, des objectifs de performances et de durabilité résultant de l’application des règles de l'art dans le domaine des techniques traditionnelles correspondantes lorsqu'elles existent.]
[Encart : Vers un Guide sur la réhabilitation des systèmes d’assainissement autonome Le groupe de travail animé par Abdel Lakel (ingénieur au CSTB) « réhabilitation des systèmes d'assainissement autonome » s'est fixé comme objectif d'établir un guide donnant les solutions techniques aux questions que pose la réhabilitation de l'assainissement autonome : + méthodologie de diagnostic des installations anciennes, + schéma d'étude à la parcelle spécifique aux cas des réhabilitations, + grille de choix des filières selon les contraintes urbanistiques, environnementales et sanitaires, + devenir des sous-produits (matières de vidanges) et des déchets de l'assainissement (que l'on recueille après l'opération de réhabilitation : composants et matériaux usés). Ce travail rédactionnel fait suite à une phase préliminaire d'identification des difficultés ou des réussites en matière de contrôle et de réhabilitation des installations, phase qui a permis l'établissement par les experts du groupe d'une check-list de points à approfondir ou à clarifier. Une première version du guide sera remise courant juillet 2004 à la commission « Assainissement » de l'ASTEE, commission animée par Daniel Villessot.]
[Photo : Vue du filtre à tourbe de Premier Tech Water.]
[Publicité : Sebico / Eparco]

Afnor et ASTEE, les propositions et réformes en cours

Actuellement, différents acteurs envisagent de se regrouper dans une structure de concertation entièrement dédiée à l'assainissement décentralisé. Cette démarche vient en complément d'actions en cours au sein de structures particulièrement actives à l’Afnor et à l’Astee ; les commissions regroupent des experts et acteurs tant publics que privés : collectivités territoriales, fabricants, exploitants, centres techniques, contrôleurs...

La commission de normalisation P16H de l'Afnor et le groupe de travail correspondant révisent la norme expérimentale XP P 16-603 « Mise en œuvre des dispositifs d'assainissement autonomes ». Ce document s'applique aux ouvrages de traitement des eaux usées domestiques de maisons d'habitation individuelles jusqu'à 10 pièces principales.

Il est important de souligner que les améliorations proposées portent sur des points tels que :

  • - la ventilation des fosses toutes eaux, point important pour l’élimination des nuisances et du risque de corrosion,
  • - le préfiltre qui permet de retenir les grosses particules pour éviter le colmatage,
  • - les systèmes de chasse qui améliorent la répartition de l’effluent sur les milieux filtrants,
  • - les géogrilles qui se substituent aux géotextiles pour éviter des risques de colmatage dans le bas des filtres,
  • - l’étude préalable à la parcelle qui est reconnue dans son utilité pour identifier les contraintes et les risques.

Les filières alternatives et dérogatoires sont enfin identifiées et reconnues par la norme sous réserve d'avoir fait l'objet d'une procédure d'évaluation technique par une tierce partie compétente (l’avis technique apparaît comme une possibilité en cohérence avec le futur marquage CE).

À l’Astee, le groupe de travail assainissement non collectif élabore « un guide » pour contribuer à l’optimisation de la réhabilitation des installations d'assainissement des maisons individuelles. À l’intérieur de ces documents sont traités les aspects réglementaires, sanitaires, urbanistiques, environnementaux, étude à la parcelle, filières, diagnostics des installations...

Ce document est destiné aux acteurs de l'assainissement non collectif pour leur apporter le maximum d’informations pratiques notamment sur :

  • - les autorisations de rejet dans le milieu superficiel (complexité des textes),
  • - la protection des zones sensibles en faisant appel à un panel technologique élargi,
  • - la prise en compte de l’usage du sol dans la parcelle en tenant compte des priorités du propriétaire responsable de son installation,
  • - l’évaluation des contraintes à la parcelle avec une attention particulière pour la topographie et l’écoulement des eaux et le bon usage du sol,
  • - l’aide au choix des filières au-delà du traditionnel, les facteurs de choix concernant la mise en œuvre, les performances épuratoires, l’exploitation, l’intégration dans le site, les coûts et la destination des composants en fin de vie.

L'application de la démarche pragmatique proposée va dans le sens de mettre en place des dispositifs jugés pour leur efficacité et leur facilité de mise en œuvre.

Par Jean-Pierre Dautais, Directeur technique, Premier Tech Water

« directives », rappelle Jean-Pierre Dautais. En fait, en imposant à la collectivité un choix technique limité, celle-ci construit un cadre trop rigide pour couvrir l'ensemble des problèmes rencontrés, notamment en réhabilitation ou en terrain difficile. De plus, ce cadre rend très difficile le choix de technologies nouvelles, ou tout simplement de techniques venues et ayant fait leurs preuves ailleurs. Pour être utilisées, à l’échelle individuelle et pour le neuf, ces solutions sont soumises à dérogation (ce qui complique les démarches), même si leur efficacité épuratoire est reconnue par un avis technique. Et l'arrivée prochain du marquage « CE » ne

[Encart : Filières de traitement primaire Les filières de traitement primaire en phase anaérobie facilitent la décantation des matières en suspension et la rétention des matières flottantes. Elles évitent le colmatage des dispositifs de traitement. Équipements : La fosse toutes eaux avec préfiltre intégré Remarques : La fosse doit être placée au plus près de l'habitation (< 10 m). En cas d'éloignement, il est conseillé de placer un bac dégraisseur. Volume minimal pour 5 pièces : 3 m³ Les acteurs : APC, La Nive, Obio Environnement, Epatco, Rehau, Sebico, Stoc Environnement, Sotralentz, Bonna Sabla, Simop, l’Assainissement Autonome, Saint Dizier Environnement, Urvoy, BMS, Stradal, Thébault Équipements : L'installation d'épuration biologique à boues activées (le système ne s'adapte pas aux habitations qui connaissent des variations de charge importantes – résidences secondaires, par exemple) Remarques : Il reçoit l'ensemble des eaux usées domestiques. Après passage dans le compartiment d'aération et le clarificateur, les effluents doivent ensuite être dirigés vers le dispositif de traitement tertiaire. Ce procédé est considéré par l'arrêté de mai 1999 et y figure comme un prétraitement. Les effluents prétraités, sortant d'une installation d'épuration biologique à boues activées, alimenteront donc des tranchées d'épandage ou un massif filtrant avant de pouvoir être infiltrés ou rejetés vers un exutoire. Volume minimal pour 5 pièces : 2,5 m³ Les acteurs : Bio Environnement, Simop, Biotys, Stoc Environnement, Sotralentz, l’Assainissement Autonome, Saint Dizier Environnement, APC Équipements : L'installation biologique à cultures fixées Remarques : Le dispositif comporte un compartiment de prétraitement anaérobie suivi d'un compartiment de traitement aérobie. Ce prétraitement peut être assuré par une fosse toutes eaux. Ce procédé est considéré par l'arrêté de mai 1999 et y figure comme un prétraitement. Les effluents prétraités, sortant d'une installation biologique à cultures fixées, alimenteront donc des tranchées d'épandage ou un massif filtrant avant de pouvoir être infiltrés ou rejetés vers un exutoire. Volume minimal pour 5 pièces : 5 m³ Les acteurs : l’Assainissement Autonome, Biotys, Epur, La Nive, Sotralentz, l’Assainissement Autonome, Saint Dizier Environnement, APC]
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[Publicité : La Nive]
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[Publicité : Union des Industries et Entreprises de l'Eau et de l'Environnement]

Filières d’épuration

Le traitement est assuré par une action bactérienne en phase aérobie. Celui-ci permet la dégradation de la matière organique non retenue dans la fosse et la destruction des micro-organismes pathogènes.

Épandage à faible profondeur : Filière prioritaire

Utilisation du sol en place avec création d’une tranchée d’infiltration.

Nécessite une surface disponible suffisante et un terrain perméable et stable.

Entre 120 et 180 m² selon la nature du sol pour une habitation de 5 pièces.

Lit d’épandage à faible profondeur :

Utilisation du sol en place et fouille unique d’infiltration.

La surface disponible doit être suffisante. La technique est intéressante pour un terrain sableux instable, où la réalisation de tranchées d’infiltration est difficile.

60 m² pour une habitation de 5 pièces.

Filtre à sable vertical non drainé :

Substitution du sol en place par un sol reconstitué en sable lavé. Nécessité d’une surface d’infiltration.

Adapté en cas de surface insuffisante et/ou infiltration des eaux possible.

25 m² pour une habitation de 5 pièces.

Filtre à sable vertical drainé :

Substitution du sol en place par un sol reconstitué en sable lavé, imperméabilisation éventuelle, évacuation dans le milieu superficiel ou souterrain par puits d’infiltration.

Pour sol imperméable et/ou infiltration des eaux impossible.

25 m² pour une habitation de 5 pièces.

Tertre d’infiltration :

Mise en place hors sol d’un massif sableux épurateur et dispersion par le sol en place. Il peut s’appuyer sur une pente.

Mise en œuvre délicate. Solution à utiliser comme palliatif pour les réhabilitations en zones inondables. Implique impérativement un relevage si l’habitation n’est pas surélevée.

90 m² pour une habitation de 5 pièces.

Procédé Compact Eparco (Eparco) – Autorisé par la réglementation

Filtre compact contenant de la zéolithe. Ce matériau présente un microcosme d’origine végétarienne permettant une utilisation de la totalité du massif filtrant et non seulement de sa surface comme dans le filtre à sable. Procédé publié au J.O.R.F. du 13 février 2004 et arrêté du 24 décembre 2003.

5 m² pour une habitation de 5 pièces.

Biocompact (l’Assainissement Autonome) – Filtre compact biologique

Filtre compact en PEHD installé en aval d’une fosse toutes eaux équipée d’un préfiltre. La filtration biologique des effluents s’effectue sur un média spécifique (Biorock) conditionné en sacs. L’eau traitée est rejetée dans le milieu naturel. Son média en sacs et la présence d’un tampon d’accès en facilitent l’entretien. Premier filtre garanti 20 ans sous contrat.

Impact foncier : 1,5 m² par unité.

Pour une habitation jusqu’à 5 pièces principales.

Biopack (l’Assainissement Autonome) – Filtre compact biologique

Filtre compact en PRV installé en aval d’une fosse toutes eaux équipée d’un préfiltre. La filtration biologique des effluents s’effectue sur un média spécifique (Biorock) conditionné en sacs. L’eau traitée est rejetée dans le milieu naturel. Son média en sacs et la présence d’un couvercle d’accès en facilitent l’entretien. Premier filtre garanti 20 ans sous contrat.

Impact foncier : 3 m² par unité.

Pour une habitation jusqu’à 7 pièces principales.

BioR (l’Assainissement Autonome) – Lit bactérien compact

Lit bactérien compact à recirculation construit en PRV, installé en aval d’une fosse toutes eaux équipée d’un piège à graisses. La clarification des effluents traités s’effectue sous le lit bactérien, dans un ouvrage en PRV. Installation complète offrant compacité et efficacité. L’eau traitée est rejetée dans le milieu naturel.

Installation pour petites collectivités, hameaux, lotissements, etc.

Épuration semi-collective : 25 à 75 personnes.

Filtre à tourbe (Premier Tech Water)

Filtre composé de 80 cm de mousse de sphaigne et sol naturel placé en aval de la fosse toutes eaux équipée d’un préfiltre. Une distribution répartie des eaux sur le filtre à tourbe est assurée par un auget basculant ne nécessitant pas d’énergie électrique. Les polluants sont retenus jusqu’à leur dégradation. Utilisable seul ou en batterie. Avis technique n° 47/03-144.

10 m² pour une capacité de traitement de 6 à 50 EH.

Filtre textile-tourbe (Premier Tech Water)

Chaque module de 4,5 EH mesure 80 cm de diamètre sur 1 m de haut et contient un milieu filtrant associant un textile technique à de la tourbe. Ce mélange optimise les fonctions hydrauliques et d’aération. Les résultats d’épuration sont sensiblement les mêmes que pour le filtre classique.

4 m² pour 6 EH.

Septodiffuseur (Sebico)

Procédé de filtration-infiltration se substituant au lit de gravier. Les eaux provenant du traitement primaire sont distribuées uniformément. Les matières organiques contenues dans l’effluent sont retenues par un géotextile faisant fonction d’épurateur. Le sol ou un lit de sable complète le traitement.

Épurmop (Simop)

S’adapte en sortie de fosse toutes eaux et préfiltre pour limiter les risques de colmatage des canalisations. Ouvrage compact préfabriqué composé d’une cuve en polyester armé partiellement remplie de zéolithe, support minéral de surface développée importante fixant la biomasse qui dépollue l’effluent prétraité.

Nécessite 20 m² de foncier.

[Encart : Filières d’épuration Le traitement est assuré par une action bactérienne en phase aérobie. Celui-ci permet la dégradation de la matière organique non retenue dans la fosse et la destruction des micro-organismes pathogènes. Equipements – Stepimop (Simop) – Libatop La Nive – Perecofix B.M.S. – Microstation d’épuration Ancerobic (Hydrotub Polypipe) Remarques – Se place en sortie d’une habitation, dimensionnement et mise en œuvre en conformité avec l’arrêté du 6 mai 1996. – Filière compacte à culture fixée avec clarification et recirculation. – Station d’épuration biologique pour petites collectivités. Associe un prétraitement anaérobie par décantation/digestion à un traitement aérobie par lit bactérien et clarificateur. – Le processus de décantation/digesteur utilisé dans l’Ancerobic a été développé à partir de procédés de filtration traditionnels, ce qui permet d’obtenir un rejet final moyen de 20 mg/l de DBO5, 30 mg/l de MES, et 20 mg/l de NH3-N. Dimensionnement de la surface d’épandage – nécessite 4 m² + filtration en aval – Emprise au sol : 6 m² – Jusqu’à 500 personnes – Capacité 6 à 500 personnes ]

devrait pas simplifier les choses...

L’ANC considéré comme une partie du bâtiment

Au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), on considère l’assainissement non collectif comme faisant partie intégrante du bâtiment : l’ANC est un EPERS (élément pouvant entraîner la responsabilité solidaire). Le centre de Nantes s’est d’ailleurs équipé voici plus de cinq ans d’un banc d’essai (plate-forme à l’échelle 1) pour tester les performances des équipements. À ce jour, il a essayé deux techniques : le filtre à tourbe de Premier Tech Water et le Septodiffuseur de Sebico. Il souhaiterait encore que se mette en place pour l’ANC une harmonie entre les instances sanitaires et la procédure d’avis technique, ce qui semble être un bon compromis au vu des discussions menées au sein des groupes de travail de l’Afnor et de l’Astee.

Un autre événement pourrait modifier la donne avec l’arrivée du marquage « CE », obligatoire pour les fosses septiques, d’ici un an. Ce marquage, qui vise à terme tous les équipements vendus en Europe, signifie que le matériel répond aux besoins pour lesquels il est fait. Ce marquage, qui permet le libre échange des produits à l’échelon européen, nécessite la mise en place de procédures d’essais pour garantir un usage en conformité avec ce que l’on attend de l’équipement. Pourra-t-on à terme interdire l’implantation d’un matériel marqué CE, c’est-à-dire répondant aux besoins allemand, italien ou suédois en matière d’assainissement non collectif et non inscrit dans l’arrêté de mai 1996 ? La question est posée...

Pour Stéphane Bavavéas, Directeur Général d’Eparco, le marquage CE « consiste à véri-

[Encart : La réelle problématique de l’assainissement autonome en France : la pérennité des filières préconisées par l’arrêté de mai 1996 Les préconisations techniques de l’arrêté de mai 1996 imposent des solutions technologiques à la collectivité et aux particuliers qui mettent en conformité leurs dispositifs d’assainissement non collectif. Il est cependant important de souligner que, contrairement aux divers projets de directives européennes en termes d’assainissement non collectif d’une part et contrairement à la grande majorité de nos voisins européens d’autre part, notre législation n’offre, à l’utilisateur final, aucune garantie de performance ni de pérennité sur ces installations d’ANC. Ni les concepteurs, ni les prescripteurs ni les installateurs ne sont contraints, par la loi, de garantir le bon fonctionnement et la pérennité des dispositifs d’assainissement autonomes qu’ils prescrivent ou installent pour autant que ces derniers soient conformes en tout point aux prescriptions des textes réglementaires en vigueur. Le propriétaire d’une de ces installations d’ANC, remise en parfaite conformité en 2004, dispose-t-il de cinq ans, de dix ans ou de vingt ans de tranquillité avant de devoir réinvestir pour refaire son massif filtrant ? Nul ne le sait et aucun ne s’aventurerait à le lui garantir. C’est lui seul qui devra donc supporter financièrement ces aléas, ce qui constitue un paradoxe pour ce même quidam qui n’aura eu ni voix de consultation ni de décision sur ce qu’il devra supporter financièrement pendant des années. De ce fait, l’impact social et l’analyse économique des dispositifs préconisés par l’arrêté de mai 1996 (tranchées drainantes, filtration sur sable, filtration sur zéolithe) pourraient se révéler catastrophiques si ces installations doivent être réhabilitées tous les cinq à sept ans. Les utilisateurs finaux ont grand intérêt à exiger des garanties complémentaires et écrites de leur installateur. À ce jour, seules certaines filières alternatives, dont les performances et le fonctionnement sont maîtrisés et certifiés, peuvent offrir des garanties concrètes de fonctionnement et de pérennité à leurs utilisateurs et ainsi confirmer les fondements économiques de l’assainissement non collectif. À titre d’exemple, les filières d’assainissement développées par la société L’Assainissement Autonome (filtres Biocompact et Biopack), testées par le laboratoire national du Van Hall Institute (Pays-Bas), dans le respect des directives européennes, ont été certifiées qualité KIWA. Ces filtres Biocompact et Biopack ont intégré les diverses contraintes et aléas de construction et de fonctionnement d’une installation classique d’assainissement autonome chez le particulier. Ces filtres permettent, même dans les pires conditions d’utilisation et d’absence d’entretien, de garantir au propriétaire une pérennité de l’ouvrage. Ce sont donc des filières d’assainissement autonome dont le fonctionnement et l’entretien peuvent être garantis vingt ans. Cette garantie offre tant au maître d’ouvrage public qu’au propriétaire de l’habitation l’assurance du bon fonctionnement et de la pérennité de leurs investissements réalisés.
[Photo : Filtres compacts Biopack] Laurent Jeanne, L’Assainissement Autonome ]

Marquage CE : le CERIB se dote d’une plate-forme d’essais

[Photo : plate-forme d’essais du CERIB]

Le Centre d’Études et de Recherches de l’Industrie du Béton (CERIB) a inauguré en 2002 une plate-forme d’essais conséquente, capable d’effectuer tous les essais spécifiés pour l’obtention du marquage « CE » des équipements de traitement des pollutions de l’eau.

La directive « Produits de Construction » stipule que ces produits ne peuvent être mis sur le marché que s’ils portent le marquage normatif obligatoire « CE ». Plus précisément, la norme NF EN 12566 définit les exigences permettant l’apposition du marquage réglementaire « CE » sur les fosses septiques préfabriquées. Le marquage « CE » impose au producteur ou à l’importateur d’effectuer des essais pour vérifier la capacité nominale, l’étanchéité, l’efficacité hydraulique en caractérisant la capacité de la fosse à retenir les matières en suspension. Un examen du comportement structurel permet d’évaluer les propriétés mécaniques de la fosse. Ces essais doivent être réalisés par un laboratoire notifié. C’est précisément le cas du CERIB, notifié ou pré-notifié par l’État français pour des activités relatives au marquage « CE » sur plusieurs familles de produits préfabriqués en béton, polyéthylène, dont les produits d’assainissement (fosses, séparateurs…).

L’installation comprend un bassin de 3,50 m de profondeur et de 7 m de long sur 5,5 m de large qui permet de réaliser le « Pit test », c’est-à-dire l’essai de comportement structurel, pour évaluer des fosses dont la capacité peut atteindre 20 000 l. La plate-forme permet aussi de tester les séparateurs d’hydrocarbures, de boues et de liquides légers, et notamment de réaliser les essais qualitatifs d’efficacité hydraulique permettant de déterminer la taille nominale du séparateur, imposés par la certification de qualité NF. Ces essais peuvent être effectués sur des produits dont le débit maximal admissible n’excède pas 50 l/s.

fier, et exclusivement cela, que l’équipement marqué CE fait bien ce pour quoi il a été conçu et fabriqué, et non pas qu’il est conforme à une réglementation nationale. Il ne faut donc pas confondre réglementation et normalisation. De surcroît, le fait que des réglementations diffèrent selon les pays n’est pas choquant, et parfois même recommandé : vu l’influence de la température sur les dispositifs d’assainissement, on comprend que des différences puissent exister entre la France et la Suède !

Le toilettage du DTU 64.1 est en cours. Abdel Lakel, ingénieur en épuration des eaux au CSTB, anime le groupe chargé de la révision du DTU 64.1 dont le texte devrait être soumis à enquête début 2005.

Le nouveau texte devrait préciser certains points techniques comme la géogrille, c’est-à-dire la séparation sable/gravier dans les lits filtrants.

Il devrait aussi faire un toilettage des dimensionnements et surtout s’ouvrir sur les procédés alternatifs.

Quelques produits nouveaux

Concentrateur pour camion vidangeur de fosse

Pour assurer le maintien en bon état de fonctionnement des installations, il est nécessaire de procéder régulièrement à la vidange des fosses septiques. Celle-ci est en général effectuée par des véhicules aspirateurs qui vidangent la cuve par pompage sous vide du contenu, puis l’évacuent vers une station agréée pour le traitement. Cette technique présente l’inconvénient d’imposer le transport d’une importante quantité d’eau vers le centre de traitement, avec en conséquence un coût élevé de transport. Pour réduire ces coûts, il est intéressant de limiter le volume transporté. Diverses techniques ont été mises au point notamment dans les pays du Nord qui ont un nombre important d’équipements très dispersés. Ils font appel à un conditionnement du contenu de la cuve par ajouts de polymères pour un meilleur épaississement ; cette opération est suivie d’une séparation. Ce procédé réclame des cycles de traitement longs. Un autre procédé a été mis au point au Canada voici quatre ans. Une licence d’exploitation pour la France vient d’être acquise par S.A. J. Huwer. Il s’agit d’une unité de séparation des solides par ultrasons : le procédé Ussu. Ce procédé comprend l’aspiration du liquide indépendamment de l’aspiration des boues. Pour ceci, l’équipement est doté d’un outil d’aspiration associé à une détection de phase liquide/boue par mesure de turbidité. Le liquide est filtré à l’aide d’un filtre à ultrasons avant d’être renvoyé à la fosse. Le travail est réalisé en moins de trente minutes. La quantité retournée à la fosse est importante et de qualité maîtrisée. Elle permet le maintien de la flore bactérienne. La siccité des boues recueillies est de 4 % ce qui les rend acceptables dans une unité de réception classique.

Camion vidange pour installation ANC

Rivard propose Clean Fos, un porteur de 16 t développé pour réaliser l’entretien et le curage des fosses septiques et des fosses toutes eaux. Pour répondre à cet enjeu, ce matériel est capable de doubler les cadences d’intervention. Pour ceci, le camion utilise un système d’aspiration bi-phasique, pouvant décanter la boue à l’intérieur même de la cuve à boues, à l’aide d’un filtre inox intégré, se nettoyant lors des opérations de refoulement (brevet Rivard).

Pompes de relevage et de transfert

Pour l’assainissement non collectif, Flygt propose une gamme de Micro-stations pour conduire les eaux vannes vers l’unité de traitement. Ainsi, Micro3, particulièrement compact, s’installe n’importe où dans la maison (sous l’évier par exemple). D’une capacité de 80 l, elle reçoit les eaux vannes selon quatre pré-perçages. La pompe monophasée en inox est d’un encombrement très faible. Deux autres modèles, Micro5 et Micro7, sont réalisés en polyéthylène et autorisent le transfert des eaux usées (WC compris). Les cuves sont équipées d’un fond autonettoyant (brevet Flygt) évitant le dépôt des matières solides et donc la formation d’odeur.

Par ailleurs, Flygt propose le PRI200, une micro-station en polyéthylène très compacte qui se place après la fosse toutes eaux et assure le transfert de l’eau prétraitée vers les filtres à sable. Elle est équipée d’une pompe inox monophasée à commande automatique par flotteur ; son moteur de 750 W permet une injection puissante vers les filtres à sable. Arrivée dans la station en DN 100. Quant au PRCE2000, cette station réunit les fonctions de contrôle et d’épandage de l’eau traitée. D’une hauteur de 2 m, elle est équipée d’une pompe inox monophasée à commande automatique par flotteur. Arrivée dans la station en DN 100.

Oxygénation des microstations aérobies

Enerfluid propose des compresseurs favorisant l’oxygénation des procédés aérobies, donc le travail des bactéries. Cette aération du milieu

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L'exemple de la ville de Changé (Sarthe)

La mise en place d'une politique d’assainissement est un énorme chantier pour une municipalité. À Changé, il a débuté en 1990 par la mise en place du schéma directeur de l'assainissement. Ce travail a permis aux élus de prendre connaissance des différentes possibilités d'assainissement individuel par rapport à l'étude des sols. Travail enrichi cinq ans plus tard par une visite dans une commune du Maine-et-Loire permettant de constater les performances et l'efficacité des systèmes d'assainissement réalisés selon les normes de l'époque.

En 1996, un bureau d'études est désigné après appel d'offres. Il est chargé de réaliser les contrôles de l'existant et de déterminer la filière à adopter pour la réhabilitation de l'assainissement individuel. Suite aux réunions publiques menées en mairie avec les différents acteurs (DDASS, SSE, Conseil Général, Agence de l'Eau, élus et services techniques de la ville) une convention est rédigée et adoptée par la majorité des propriétaires. Elle concerne les travaux de réhabilitation, les coûts, l'entretien du nouveau dispositif d'assainissement et la publication aux hypothèques.

Les travaux se sont déroulés en six tranches. Chaque projet, accompagné de la convention d'assainissement non collectif, est proposé à chaque propriétaire concerné. L'opération est basée sur la base du volontariat (nul n'est obligé de signer la convention). Les technologies retenues sont des équipements Sebico, à savoir : fosse FAN en polyéthylène, épandage compact Septodiffuseur, bac dégraisseur en polyéthylène, regard de répartition.

Dans la pratique, chaque sortie d'eaux usées est repérée et dégagée. Toutes les sorties d'eaux usées sont alors raccordées à une canalisation qui va à la fosse. Quand la fosse est installée trop profondément, quand l'épandage doit être superficiel ou hors sol, il est indispensable d'installer un poste de refoulement pour élever vers l'épandage l'eau en sortie de fosse. L'épandage est ici réalisé, soit de façon traditionnelle en tranchées peu profondes, soit par le Septodiffuseur dans les zones imperméables.

Entraîne du même coup une meilleure épuration. Le dernier équipement proposé par l'entreprise est un compresseur à membrane linéaire. Cette technologie présente l'avantage d'être peu bruyante (28 dBA) et peu gourmande en énergie (8 W). Ce matériel qui ne nécessite ni apport de lubrifiant, ni maintenance peut fonctionner (au dire du constructeur) pendant 35 000 heures (quatre ans) sans intervention.

Système de ventilation pour les fosses septiques

Avec le kit ventilation Ecosysteme, La Nive résout le problème de la ventilation des fosses. Il s'installe directement sur la canalisation de ventilation existante ou en dégageant la canalisation de rejet des effluents prétraités après la fosse puis en insérant un té sur lequel le kit d'évacuation et de traitement des gaz est installé. Le kit ventilation 9 M, doté d'un porte-filtre et d'un filtre 9 M à remplacer tous les neuf à douze mois suivant la fréquence d'utilisation de la fosse, peut être complété en option par un clapet d'admission d'air en amont de la fosse lorsque la ventilation primaire est défaillante par sa situation ou son diamètre trop petit. Par ailleurs, l'élément CANASPI 9 M assure la reprise des gaz directement dans leur zone de stagnation dans la fosse.

Pour les résidences à usage saisonnier, le kit ventilation 3 M, doté d'un porte-filtre et d'un filtre 3 M (à remplacer tous les trois mois), permet les traitements sur des périodes ciblées (été), avec en option un clapet d'admission d'air. Ces kits ventilation doivent être équipés en partie supérieure d'un extracteur statique type Astato conformément à l'arrêté du 6 mai 1996 et aux prescriptions techniques du DTU 64.1.

Fosses toutes eaux pour l'assainissement non collectif

La fosse Hydrotop de La Nive dispose d'une ventilation autonome pour l'évacuation des gaz de fermentation dont le gaz corrosif (sulfure d'hydrogène). Elle résiste à toute corrosion acide possible, même en cas de problème pouvant dans le temps rendre les ventilations inopérantes (écrasement accidentel des tuyaux par exemple). Le couvercle, en forme de voûte, est fabriqué en béton alumineux garantissant ainsi dans la masse une résistance aux gaz corrosifs aussi agressifs que le H₂S. Ce béton est également armé de fibres métalliques galvanisées et mis en œuvre par vibration haute fréquence pour lui conférer une plus grande compacité.

Une nouvelle gamme de répartiteurs et de tampons béton hydraulique

Blard développe depuis de nombreuses années

[Encart : La Nive forme les négociants en matériaux à l'ANC Depuis début 2002, La Nive forme ses partenaires aux techniques de l'assainissement non collectif. Cette formation répond à un besoin des négoce en matériaux en matière de réponses techniques et réglementaires. D'une durée d'une demi-journée à raison de deux fois par mois, elle fournit les informations essentielles sur l'ensemble des questions liées à l'assainissement non collectif, à savoir, la réglementation, les équipements et leur dimensionnement, le choix de la filière (épandage, filtre à sable...) en fonction de la nature du sol et l'ensemble de produits périphériques composant une filière...]

des solutions spécifiques pour l’assainissement non collectif.

La société, spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de regards de visite, de boîtes de branchement et de bouches d’engouffrement pour la réalisation de réseaux d’assainissement a notamment optimisé son répartiteur 400x400, complété par une fermeture esthétique : le tampon béton hydraulique.

Tout comme la fosse, le répartiteur est une pièce majeure d’un système “autonome”, dans la mesure où sa mission est précisément de répartir les effluents en sortie de fosse. S'il n'est pas stable, s'il présente des défauts au niveau du fond, s'il n'est pas étanche, c'est tout l'ensemble de l'installation qui posera des problèmes. Manportable et stable, le répartiteur Blard existe en 3 ou 5 sorties. Il est doté de joints souples intégrés à la fabrication assurant l'étanchéité du raccordement et une parfaite répartition des effluents vers les tuyaux. Il existe en deux configurations : 3 ou 5 sorties au même fil d'eau accueillant des tuyaux en diamètre 100. Insensible aux conditions climatiques, il est stable à la pose et pérenne dans le temps. Il est conforme au DTU 64-1.

Le tampon béton hydraulique coiffe agréablement l’ouvrage. Il existe en deux finitions : tampon gravillons lavés et tampon lisse. Une gorge hydraulique empêche toute remontée d'odeur. Des encoches de préhension permettent une manutention facile du tampon. Le montage est instantané.

La mallette Assistémo : contrôler les systèmes d'assainissement non collectifs

La surveillance des systèmes d'assainissement non collectif et des sources de pollutions organiques diffuses en général, est toujours un casse-tête pour les communes ou les organismes chargés de ce travail. Comment multiplier les points de contrôle tout en maîtrisant le budget ? Comment intervenir rapidement si les résultats des mesures sont communiqués 2 à 3 semaines après le prélèvement ? Comment s'assurer d'une évolution positive de la maîtrise de cette pollution ? Comment détecter si une source de pollution non identifiée est d'origine humaine ou industrielle ?

Pour résoudre ces difficultés, Secomam, associée à l'École des Mines d'Alès, propose la mallette Assistémo (assistance aux tests de matières organiques), développée pour satisfaire aux exigences des services municipaux dans leur travail de surveillance. Elle détecte le niveau de pollutions résiduelles générées par tout émetteur de pollution organique non raccordé à un système collectif d'épuration.

La mallette Assistémo est un système de dosage portable contenant tout le matériel nécessaire à l'estimation de la charge polluante. Elle comporte des accessoires d'échantillonnages et de dilution, un analyseur UV et un logiciel de connexion PC pour sauvegarde et archivage des données. Elle permet d'effectuer en moins d'une minute l'estimation multiparamétrique du profil organique d'une eau usée d'origine humaine ou animale : les valeurs de DCO, DBO, MES et nitrates sont affichées sur l'écran graphique de l'analyseur. En cas de concentration excessive, le système de dosage indique la dilution recommandée et en tient compte dans le résultat. Associée à la lecture des résultats, la mallette Assistémo propose un ensemble de paramètres de traçabilité comme l'identification du site de prélèvement, de l'opérateur ou du numéro d'échantillon. Tous les enregistrements sont horodatés. En cas de présence de pollution chimique accidentelle concentrée, le lecteur UV génère une alarme. La mallette est facilement transportable et autonome en énergie. Son raccordement à une imprimante ou à un PC permet un archivage des données associées à leur identification.

[Photo : mallette Assistémo]

Une fosse toutes eaux avec préfiltre lamellaire intégré

Simop a développé un préfiltre simple et monobloc répondant à la définition du DTU 64.1, un dispositif destiné à prévenir le colmatage du système de traitement par les matières en suspension. Ce préfiltre, intégré à la fosse toutes eaux, est né de deux hypothèses principales :

1/ les performances liées à la décantation lamellaire2/ les possibilités techniques offertes par le rotomoulage polyéthylène.

Si le second point n’est plus à démontrer, un bref rappel théorique est nécessaire à la compréhension du premier : premièrement, l'écoulement d'un liquide dans une conduite a une vitesse maximale au niveau de l'axe de cette conduite, et une vitesse décroissante de cet axe vers les parois. À ce niveau, la vitesse tend vers zéro (loi de Stokes) du fait des forces de frottement et de la viscosité du liquide.

Deuxièmement, plus la vitesse du liquide est faible, plus la taille et la densité des particules retenues seront petites. De ce fait, en augmentant la surface de contact, on réduit la vitesse du liquide, et par conséquent la rétention des MES en est améliorée.

Sans consommable, ce préfiltre est facile d'entretien (au jet haute pression) et son poids lors de l'extraction est négligeable.

Ce préfiltre permet une observation directe du chapeau (flottants dans la fosse toutes eaux) pour une meilleure gestion de l'entretien de la fosse. Par son verrouillage en un quart de tour, il est un gage de sécurité supplémentaire. Enfin, ce dispositif breveté ne peut être le siège de tout développement bactérien, et donc de tout relargage de boues générées en son sein. Compact, monobloc, il est facile d'entretien.

Une gamme complète pour l'assainissement autonome

Sotralentz-Habitat propose une gamme complète de regards de répartition, de contrôle et de bouclage à hauteurs ajustables, à joints élastomères à lèvres, à couvercle à visser ainsi qu’une gamme de fosses toutes eaux polyéthylène à simple et double peau permettant des installations en toutes circonstances et conditions de sol. Toutes ces fosses sont équipées de préfiltres intégrés de type “Performance” sans pouzzolane.

Les nouveaux kits pour filtres drainés et non drainés complètent les gammes Sotralentz.

[Encart : Retrouvez les coordonnées complètes des fournisseurs sur le site du Guide de l’Eau à l’adresse : http://www.guide-eau.com]
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