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Actualités internationales

Un quart de l’humanité n’a toujours pas accès à l’eau potable

09 septembre 2025 Paru dans le N°484 ( mots)
© Unicef – Vlad Sokhin

Dans un nouveau rapport de l’Unicef et de l’OMS, plus de deux milliards de personnes dans le monde continuent de vivre sans eau potable gérée de manière sûre.

Selon un nouveau rapport de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de deux milliards de personnes dans le monde, soit une personne sur quatre, continuent de vivre sans eau potable gérée de manière sûre. Et ce une décennie après l’adoption de l’objectif de développement durable (ODD) 6 relatif à l’eau et à l’assainissement.

Parmi ces deux milliards de personnes, 106 millions s’abreuvent directement dans des rivières, des lacs ou d’autres sources de surface non traitées. « Au rythme actuel, la promesse d’une eau salubre et d’un assainissement pour chaque enfant s’éloigne de plus en plus, a alerté Cecilia Scharp, spécialiste de la question à l’Unicef. Nous devons agir plus rapidement et plus audacieusement pour atteindre ceux qui en ont le plus besoin ».

Les habitants des pays les moins avancés sont deux fois plus susceptibles que les autres de ne pas avoir accès à l’eau potable et à des services d’assainissement de base. Les populations rurales, les enfants, les minorités ethniques et autochtones sont en première ligne. « Dans nombre de pays, la collecte de l’eau demeure une tâche féminine. En Afrique subsaharienne et en Asie centrale ou du Sud, des millions de femmes et de filles passent encore plus d’une demi-heure chaque jour à parcourir de longues distances pour remplir des bidons », rappelle le rapport.

Toujours selon ce dernier, 3,4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires gérées de manière sûre. Parmi elles, 354 millions pratiquent toujours la défécation en plein air. Quant aux services d’hygiène de base à domicile, ils restent inaccessibles pour 1,7 milliard d’êtres humains. Ces carences ont des conséquences directes telles que la propagation de maladies, une mortalité évitable et une marginalisation accrue, notamment pour les adolescentes.

À cinq ans de l’échéance des ODD adoptés par les gouvernements mondiaux en 2015, « nous devons accélérer nos actions, en particulier pour les communautés les plus marginalisées, si nous voulons tenir notre promesse d’atteindre les objectifs », insiste le Dr Rüdiger Krech, du département Environnement, changement climatique et santé de l’OMS.