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Actualités France

Qualité des eaux de baignade : la communauté d'agglomération de Toulon Provence Côte d'Azur reconduit son partenariat avec Veolia Eau

30 juillet 2007 Paru dans le N°303 ( mots)

En France, près d'un millier de communes littorales accueillent chaque année sur un linéaire côtier d'environ 6.400 km une population estivale estimée à 11 millions d'habitants. Pour les maires de ces communes, la qualité des eaux de baignade est devenue un enjeu majeur aux plans sanitaire, écologique et économique. Au cours de l'été 2007, 130 sites de baignade en eau de mer mais aussi en eau douce ont adopté tout ou partie du dispositif proposé par Veolia Eau à l'image de la Communauté d'Agglomération Toulon Provence Cote d'Azur. Explications.

Sur l'ensemble du littoral Français, toute l'économie locale est peu ou prou tributaire du tourisme estival qui dépend lui-même largement de la qualité des eaux de baignade. Pour s'en convaincre, il suffit de mesurer l'importance que les élus du littoral accordent au sujet. L?Association Nationale des Elus du Littoral (ANEL), qui regroupe plus de 60% de l'ensemble des communes du littoral, a ainsi conclu dès 2003 un partenariat avec Veolia Eau pour apporter une réponse concrète à la surveillance de la qualité des eaux de baignade. L?enjeu n?a pas échappé non plus à la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM) qui expérimente depuis 2006 des systèmes d'aides à la décision pour la gestion de l'accès aux zones de baignade. Objectif : aider les maires dans leur prise de décision. Aider les maires dans leur prise de décision La qualité des eaux de baignades, c'est d'abord une préoccupation sanitaire qui relève de la responsabilité des maires. Ce sont eux qui ont autorité pour décider l'accès ou non aux différentes zones de baignades situées sur leur territoire. Dans la quasi totalité des cas, l'interdiction de baignade est due à une dégradation - ou à une suspicion de dégradation - de la qualité des eaux du fait d'une contamination bactérienne. Problème : en cas de suspicion, le maire ne dispose pas de moyen de confirmer ou infirmer le risque sanitaire. Il peut demander à la DDASS d'intervenir mais il faudra de 24 à 48 heures pour obtenir les résultats de l'analyse. Dans le doute et par prudence, le maire choisira le plus souvent de fermer l'accès à la plage... avec toutes les conséquences qui en découlent. D?où l'intérêt des méthodes d'analyses rapides qui, sans se substituer aux analyses effectuées par les DDASS, permettent, en se plaçant au contraire dans une logique de complémentarité, de fournir un indicateur de dégradation de la qualité des eaux de baignade. Le temps nécessaire à l'analyse, une heure seulement, offre aux élus la possibilité de gérer en quasi-temps réel la qualité de leurs eaux de baignade. Validée en Août 2004 par Anjou Recherche, l'Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer et l'Université Libre de Bruxelles (Voir E.I.N. N° 272), la méthode Coliplage? de Veolia a été déployée sur 130 sites depuis 2003. La communauté d'Agglomération de Toulon Provence Côte d'Azur qui a expérimenté le dispositif sur 59 sites dès 2006 a décidé de renouveler l'opération en 2007. Ainsi, en cas de suspicion de pollution sur l'un des 59 sites entre le 1er juin et le 30 septembre, le marché signé entre TPM et Veolia Eau prévoit la possibilité pour les communes de faire appel à la Compagnie des Eaux et de l'Ozone (groupe Veolia Eau) 7 jours/7, afin de procéder à des prélèvement d'échantillons, ainsi qu'un examen visuel du site. Ces échantillons sont alors immédiatement acheminés vers le laboratoire d'analyse de La Garde, qui transmettra les résultats à la collectivité dans un délai de 3 heures. C?est au vu de ceux-ci, que le maire pourra alors décider ou non l'accès à la zone de baignade. Mais le dispositif proposé par Veolia Eau ne se limite pas à la surveillance de la qualité des eaux. Prenant en compte les recommandations de la nouvelle directive européenne sur la qualité des eaux de baignade, il intègre également la réalisation de profils de vulnérabilité pour l'ensemble des 59 plages de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée. Objectif : mieux comprendre, prévoir et résoudre les problèmes de pollution en amont des plages Mieux comprendre les problèmes de pollution en amont des plages L?objet de ce volet du dispositif est d'améliorer la connaissance des sites. Il s'agit d'inventorier pour chacun d'eux leurs sources de pollution et d'estimer la criticité de chacune d'elle en fonction de sa nature, de son importance et de sa situation par rapport au lieu de baignade. C?est sur la base des connaissances acquises que pourra alors être élaboré un plan de gestion du risque sanitaire, en fonction de la criticité des sources de pollution et des sites de baignades, et ce quelles que soient les périodes dites de routine, de risque ou de crise. Parmi les origines possibles de pollution, on peut citer les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement (Step, réseaux?), les collecteurs d'eaux pluviales qui, par temps de pluies véhiculent les eaux de lessivage des rues, les rivières côtières qui peuvent véhiculer des pollutions résiduelles venant de l'amont du bassin versant, mais également les ports et zones de mouillage, ou bien encore des pratiques pouvant entraîner une pollution bactériologique, telle que le lavage des rues à l'issue des marchés' Ce volet du dispositif permet également d'associer les gestionnaires d'ouvrages d'assainissement (step, réseaux?), des ports à la démarche. En 2007, près de 90% des sites surveillés par Veolia Eau ont recours à l'étape d'élaboration du profil de vulnérabilité. Un accompagnement de la collectivité dans sa communication grand public est également proposé pour donner une meilleure lisibilité à la démarche de surveillance de la qualité des eaux de baignade. Celle-ci passe en général par la diffusion de supports de communication tels que panneaux à afficher sur les postes de secours des plages, ou encore la mise à jour des sites internet des mairies. Ainsi, à Dieppe, l'ANEL, et Veolia Eau ont décidé de transmettre l'information relative à la qualité des eaux, par le biais des drapeaux de couleur des postes de secours.