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Salons congrès conférences

« Pour l’édition 2026, nous avons souhaité renforcer encore le caractère opérationnel et prospectif du salon »

27 novembre 2025 Paru dans le N°487 ( mots)
© CGLE – Christophe Jurado, directeur du Carrefour des gestions locales de l’eau.

À quelques semaines de l’ouverture de la 27e édition du Carrefour des gestions locales de l’eau (CGLE), qui se déroulera les 21 et 22 janvier 2026 au Parc Expo Rennes, Christophe Jurado, directeur du salon chez l’organisateur idealCO, revient, pour L’Eau, L’Industrie, Les Nuisances, sur les nouveautés et les temps forts que réserve la prochaine édition.

L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le salon, pouvez-vous revenir sur l’histoire du Carrefour des gestions locales de l’eau (CGLE) ?

Christophe Jurado : Le Carrefour des gestions locales de l’eau a été créé en 2000 avec une ambition simple : rassembler, chaque année, les acteurs publics et privés engagés dans les politiques de l’eau. À ses débuts, l’événement était beaucoup plus modeste, à la fois en surface d’exposition et en nombre de participants, mais il a rapidement trouvé sa place dans le paysage professionnel. Au fil des années, le périmètre du CGLE s’est considérablement élargi, d’un salon centré sur l’eau potable et l’assainissement à un rendez-vous couvrant désormais l’ensemble du cycle de l’eau, des milieux aquatiques avec la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI), aux infrastructures, en passant par la gestion des sols, du ruissellement et des inondations, les solutions fondées sur la nature et la biodiversité, la donnée et l’intelligence artificielle (IA) ou encore l’adaptation au changement climatique. Aujourd’hui, c’est un rendez-vous structurant pour les collectivités, les syndicats, les industriels et les bureaux d’études, les délégataires, devenu une véritable plateforme d’échanges techniques, stratégiques et politiques pour le marché de l’eau en France.

L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Quel est le périmètre actuel du salon, le profil des exposants et des visiteurs ? Quelle est la proportion des exposants et/ou des visiteurs internationaux ?

Christophe Jurado : Visiteurs et exposants se répartissent de la manière suivante : 53 % venant d’entreprises, 22 % de collectivités, le dernier quart regroupant établissements scolaires, bureaux d’études, autres organismes publics, services de l’État… En termes géographiques, les participants sont des locaux, avec plus de 35 % venant de Bretagne et près de 18 % du Pays de la Loire. Les autres régions représentées sont l’Île-de-France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, etc. Seuls 8 % des participants viennent hors France.

L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Dans quel contexte va s’ouvrir la prochaine édition du Carrefour des gestions locales de l’eau ?

Christophe Jurado : L’édition 2026 du CGLE s’ouvre dans un contexte particulièrement intense pour les secteurs de l’eau et des collectivités. Plusieurs tendances fortes s’imposent. Il y a d’abord une pression croissante sur la ressource, avec des épisodes de sécheresse désormais structurels, et une demande forte d’investissements dans les infrastructures, notamment en renouvellement des réseaux et performance énergétique. On peut ensuite mentionner la montée en puissance de la gestion intégrée des eaux pluviales et des solutions fondées sur la nature (SFN), des attentes nouvelles en matière de qualité des milieux, de continuité écologique et de renaturation, l’émergence de la question des sols comme enjeu majeur de préservation de la ressource et de ralentissement de l’eau dans les bassins versants et, bien sûr, la nécessité d’une digitalisation maîtrisée (jumeaux numériques, capteurs, IA, pilotage en temps réel). Le CGLE 2026 se tiendra donc au cœur d’une période de transition technique et réglementaire, où collectivités et opérateurs ont besoin de solutions concrètes, partageables et immédiatement mobilisables dans un contexte de tensions sur les finances publiques et les budgets des collectivités territoriales, à l’heure où la loi de finance 2026 n’est toujours pas votée.

L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Pouvez-vous présenter les nouveautés que vous avez concoctées pour l’édition 2026 et les principaux temps forts de la prochaine édition ?

Christophe Jurado : Pour 2026, nous avons souhaité renforcer encore le caractère opérationnel et prospectif du salon. Parmi les nouveautés, il y aura davantage de démonstrations techniques, en conditions réelles, sur les équipements et solutions d’exploitation, avec une piste de démonstration en hall 8, ainsi que le réagencement du salon par pôles thématiques pour faciliter le parcours des visiteurs. La réunion des villages bretons et des acteurs institutionnels en hall 3, à côté de l’espace solutions fondées sur la nature se voit agrandi encore cette année. Le pôle Emploi formation est renforcé avec un espace dédié aux écoles, un mur de l’emploi piloté par Emploi Environnement, des rendez-vous sur place avec des recruteurs sur le stand de France Travail. En plus de l’agrandissement du pôle Canalisations et accessoires, les visiteurs découvriront un nouveau village « sans tranchée ». En ce qui concerne les temps forts, la matinée d’ouverture accueillera, le mercredi 21 janvier de 10h à 12h30, la séance plénière sur le thème « L’eau et les sols : une alliance incontournable », organisée par l’agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région Bretagne. Parmi les thèmes de conférence à ne pas rater, citons, par exemple, l’impact de la nouvelle version de la directive Eaux résiduaires urbaines (DERU 2) sur les stations d’épuration (STEP). De nombreux ateliers aborderont le financement des services, la sobriété, la réduction des consommations ainsi la préservation qualitative de la ressource en eau en lien avec le monde agricole et les sols. L’objectif est de proposer un salon encore plus utile pour les décideurs et les techniciens.

L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Quels sont vos objectifs en termes de nombre d’exposants et de visiteurs pour cette 27e édition du CGLE ?

Christophe Jurado : Fort du succès de l’édition 2025, qui avait réuni 17 500 participants – une fréquentation en hausse de 15 % par rapport à l’année précédente – , nous tablons sur la venue de 650 exposants, de 19 000 participants et 200 conférences.