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Actualités France

Pollutions chimiques : l'Onema et l'Ineris signent un accord-cadre

30 mai 2008 Paru dans le N°312 ( mots)
Le suivi de la qualité des eaux basé sur une sélection de paramètres chimiques et écologiques doit permettre de dresser un bilan complet de l'état des eaux en Europe conformément aux objectifs de la directive cadre sur l'eau. C?est ce à quoi s'emploient, en France, l'Onema et l'Ineris qui viennent de signer un accord-cadre pour orienter des actions communes de recherche et d'expertise, dans 4 domaines. Les concentrations admissibles dans les milieux aquatiques : pour garantir le bon état des eaux, il faut fixer des seuils admissibles pour les polluants qui soient partagés aux niveaux nationaux et européens. Ces seuils demandent que soient connues les concentrations « sans effets attendus sur les espèces vivant dans les écosystèmes aquatiques » (PNEC). L?Ineris va apporter à l'Onema son savoir-faire en écotoxicologie en s'appuyant sur ses programmes expérimentaux et sur une veille internationale. Il proposera 80 normes de qualité en 2008 et maintiendra une base de données sur les constantes écotoxicologiques de 600 substances. Un autre volet de l'accord concerne la prédiction de l'impact sur le milieu d'une substance chimique : valeurs de référence, seuils opérationnels indispensables à l'application de la DCE, mécanismes d'action des substances chimiques et risques écotoxicologiques. Une mesure fidèle des polluants réglementés et émergents : une réglementation cohérente doit s'appuyer sur des systèmes de mesure fiables. Les façons de prélever et les méthodes d'analyse chimique doivent être harmonisées pour prévenir les contentieux. Les méthodes analytiques doivent aussi progresser pour améliorer les limites de détection qui restent parfois insuffisantes pour des polluants réglementés, et a fortiori pour mesurer des polluants émergents. Pour ceci, l'Ineris coordonne le consortium Aquaref qui rassemble, pour ces méthodes, l'Ifremer, l'Ineris, le LNE, le BRGM et le Cemagref. L?accord permettra également d'associer l'Onema au réseau européen Norman dédié aux polluants émergents. Modéliser les transferts : pour réduire les pollutions, il faut en connaître les sources et prévoir les concentrations attendues dans le milieu donc notamment caractériser les filières industrielles et préciser l'origine des polluants. Il s'agit aussi de hiérarchiser les substances pour répondre aux enjeux du programme national de réduction des substances dans l'eau. La modélisation environnementale est un outil clef de cette prédiction. Surveiller l'effet sur les êtres vivants des mélanges de polluants dans les cours d'eau : les milieux aquatiques subissent des pollutions multiples causées par des substances chimiques appartenant à des familles variées. Cela rend difficile l'évaluation de la complexité de la contamination chimique et ses effets précoces sur les organismes vivants. La mise au point de biomarqueurs est une approche prometteuse pour appréhender cette complexité. C?est un axe majeur de recherche en écotoxicologie. L?Ineris, après leur mise au point dans ses installations expérimentales, teste actuellement certains biomarqueurs grâce à des campagnes de prélèvement dans les cours d'eau en collaboration avec l'Onema. L?enjeu commun aux deux organismes est d'évaluer leur intérêt en termes d'application pour la surveillance des milieux. En savoir plus : http://www.onema.fr