En canalisant le flux des déchets flottants grâce à la dynamique naturelle du fleuve ou de la rivière, la solution stoppe le flux de déchets là où il démarre.
Chaque année, jusqu’à 500 tonnes de plastiques transitent par les fleuves français. Depuis 2017, Anthony Coulon et Alexis Eskenazi – ils ont créé Plastic Vortex, société française à mission, en avril 2024 – se sont donné pour objectif de capter les déchets plastiques à la source, avant qu’ils n’atteignent l’océan. C’est ainsi que sa solution baptisée Vortex a été conçue pour stopper ce flux là où il démarre. Le principe de fonctionnement simple – canaliser le flux des déchets flottants grâce à la dynamique naturelle du cours d’eau – est constitué de trois étapes. Une structure flottante en V inversé, installée en oblique par rapport au courant, guide les déchets vers un point unique. Sous la surface, des jupes immergées descendent jusqu’à 40 cm de profondeur, captant également les microplastiques et petits débris. Un convoyeur automatisé transfère ensuite les déchets collectés vers une benne en berge, prête à être vidée, triée et valorisée. « Tous les déchets se retrouvent alors dans une benne installée sur la berge, d’un volume de 16 m3 et dotée d’un système de convoyage et de capteurs assurant un contrôle du remplissage de la benne », ajoute Patrick Thaunay, co-fondateur de Plastic Vortex. Jusqu’à 90 % des macrodéchets sont ainsi interceptés dès 1 mm de diamètre, qu’il s’agisse de bouteilles et sacs plastiques, de mégots ou de pneus. Plastic Vortex propose plusieurs modèles selon la largeur et les contraintes du cours d’eau : Vortex 150 pour les rivières et fleuves (jusqu’à 150 m de large et résistant aux crues), Vortex 300 pour les grands fleuves (au-delà de 150 m) et Vortex Little, une version compacte pour les petits cours d’eau urbains ou les zones sensibles. Depuis mars 2025, Toulouse Métropole expérimente le dispositif de Plastic Vortex sur la Garonne, sous le pont de Blagnac.
