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Actualités internationales

Les pénuries d'eau pourraient toucher 4 milliards de personnes à l'horizon 2030 selon l'OCDE

31 mars 2008 Paru dans le N°310 ( mots)

Comment la croissance économique mondiale influencera-t-elle l'environnement à l'horizon 2030 ? Quelles politiques mettre en place pour répondre aux principaux défis environnementaux ? Comment les pays membres et non membres de l'OCDE peuvent-ils unir leurs efforts pour relever ces défis ? C?est à ces quelques questions et à bien d'autres que le rapport « Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2030 » s'efforce de répondre en présentant des analyses, des tendances et des simulations économiques et environnementales à l'horizon 2030.

Le constat livré par l'OCDE est clair et sans appel : sans la mise en place de nouvelles politiques, les dommages causés à l'environnement sur lequel repose le maintien de la prospérité économique seront irréversibles. Faute de mesures appropriées, d'ici à 2030, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient augmenter de 37 % et de 52 % d'ici à 2050. Cela pourrait se traduire, à l'horizon 2050, par une hausse de la température mondiale de 1,7 à 2,4° Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, d'où une augmentation des vagues de chaleur, des sécheresses, des tempêtes et des inondations, portant gravement atteinte aux infrastructures essentielles et aux cultures. Les conséquences décrites par le rapport sont effrayantes : un nombre considérable d'espèces animales et végétales vont disparaître, La pollution de l'air entrainera un doublement des décès liés aux particules, les pénuries d'eau s'aggraveront et le nombre de personnes vivant dans des régions touchées par des stress hydriques à répétition augmentera d'un milliard, pour atteindre plus de 3,9 milliards de personnes' Reste que le rapport de l'OCDE démontre aussi que des solutions économiquement et technologiquement rationnelles existent. Mieux, à long terme, les coûts de l'action sont bien inférieurs à ceux de l'inaction. « Plus nous agirons tôt, plus la tâche sera aisée et moins elle sera coûteuse » affirment les auteurs du rapport. D'après l'OCDE, les mesures à prendre ne coûteraient que 1 % du PIB mondial en 2030, ce qui correspond à une baisse annuelle de 0,03 % à partir de 2008. Ainsi, la croissance de l'économie mondiale ne serait plus sur cette période que de 97% au lieu de 99 %. Pour ceci, l'OCDE recommande de s'attaquer à quatre domaines prioritaires dans lesquels il est urgent d'agir : le changement climatique, la diminution de la biodiversité, la rareté de l'eau et l'impact de la pollution et des produits chimiques toxiques sur la santé humaine. Comment ? En utilisant une panoplie de mesures telles la fiscalité environnementale, la tarification de l'eau, les échanges de permis d'émission, les systèmes pollueur-payeur, les redevances sur les déchets et l'élimination des subventions préjudiciables à l'environnement notamment en faveur des énergies fossiles et de l'agriculture. Une synthèse en français de ce rapport peut être téléchargée gratuitement à l'adresse : http://www.oecd.org