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Entreprises

Eaux de process : Siemens affiche de grandes ambitions en France

31 mars 2010 Paru dans le N°330 ( mots)

Cinq ans à peine après son entrée sur le marché du traitement de l'eau, Siemens Water Technologies, désormais en ordre de bataille, affiche de solides ambitions sur le marché européen et plus particulièrement sur le marché Français. Premier objectif : prendre 20 % du marché français des eaux de process d'ici 2013.

Cinq ans à peine après le rachat du Nord-américain US Filter, Siemens est désormais en ordre de bataille. Premier objectif, le marché des eaux de procédés en Europe, mais d'abord et surtout en France. Un marché évalué à 150 millions d'euros, le deuxième en Europe, dont Siemens Water Technologies, partie intégrante de la division Industry Solutions de Siemens, compte bien prendre 20% d'ici 2013. « Nos capacités actuelles et notre plan de développement nous rendent suffisamment forts pour jouer un rôle clé en France », affirme sans détour Olivier Van Aerde, directeur High Purity Water Solutions pour l'Europe. De fait, ces derniers mois, le groupe a encore conforté ses positions sur le marché européen grâce à l'acquisition de Labo-Eco en Belgique et de SG Water en Allemagne. Et à l'échelon mondial, la division Water Technologies de Siemens dispose de solides arguments : 6.000 salariés répartis sur 179 sites, plus de 200.000 installations réalisées, 9.000 technologies et services et 2100 brevets et marques commerciales déposées. Présente dans toute la chaine de valeur, de l'identification du besoin jusqu'à la maintenance et l'après-vente, l'entreprise dispose également d'autres atouts à commencer par la notoriété et le savoir faire de ses différentes entités comme par exemple Wallace & Tiernan, Ionpure, Memcor et bien sûr USFilter, dont certaines sont actives depuis plus de 150 ans sur le marché de l'eau. Cela suffira-t-il pour conquérir 20 % du marché et atteindre un chiffre d'affaires de 30 M? d'ici 2013 ? Chez Siemens Water Technologies, on n?en doute pas : « Nous disposons en portefeuille et en propre de toutes les technologies nécessaires pour répondre aux besoins de nos clients » indique Olivier Van Aerde. Sur le secteur des eaux de procédés, cinq marchés phares ont été identifiés : l'agroalimentaire, la chimie-pétrochimie, la pharmacie, l'énergie et les semi-conducteurs. Pour consolider ses positions sur ces secteurs et conquérir des parts de marché, Siemens Water Technologies compte d'abord sur les technologies qu'elle maitrise parfaitement dans les domaines de la filtration membranaire (UF, nanofiltration, osmose inverse), l'électrodéionisation, les générateurs d'eau purifiée, les filtres à charbon actif désinfectés à chaud, ainsi que les systèmes de désinfection par UV, ozone et dioxyde de chlore. Exploitant ses savoir-faire, Siemens Water Technologies a développé un portefeuille de technologies variées comme par exemple sa solution tri-membranaire, une combinaison d'ultrafiltration, d'osmose inverse et d'électrodéionisation qui permettrait de réduire de 10 à 25 % les coûts d'exploitation des industriels dans le domaine de la pharmacie, de la chimie ou encore de l'énergie. Dans le secteur des industries pharmaceutiques toujours, l'entreprise table sur son expertise en matière d'électrodéionisation mais aussi sur sa technologie S3 (Sanitize/Start/Stop) en matière d'eau ultrapure qui repose sur une alternative au principe de recirculation permanente au profit d'une stérilisation thermique automatique traçable et rapprochée du producteur (plus de 3 500 cycles à 85°C). Une solution technique jugée plus économe puisque le procédé se déconnecte presque entièrement et ne consomme de l'énergie que périodiquement pour le chauffage de l'eau. Pour atteindre ses objectifs, la division Water Technologies de Siemens compte également sur le développement de solutions encore plus innovantes dont l'une, dans le domaine du dessalement, repose sur un nouveau procédé électrochimique qui pourrait permettre de réduire la consommation d'énergie de 50%. Cette technologie, encore en cours de déploiement, pourrait être disponible dans moins d'un an. Enfin, des opérations de croissance externe qui pourraient permettre à l'entreprise de renforcer ses positions dans des domaines ciblés ne sont pas exclues.